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Nzickonan Stéphanie

Nzickonan Stéphanie

« Financement, coopération et renforcement des capacités, des leviers pour l’amélioration de l’accès aux services d’eau potable et d’assainissement en Afrique » c’est ce thème qui a guidé les 81èmes assises du Conseil Scientifique et Technique de l’AAE qui se sont tenues du 1er au 5 avril 2019 à Rabat au Maroc, sous les auspices de l’Office National de l’Electricité et de l’Eau Potable.

À l’ouverture de la rencontre, le Directeur Général de l’ONEE, Président de l’AAE, Monsieur Abderrahim El Hafidi a présenté la situation alarmante de l’accès à l’eau potable et l’assainissement dans le monde en soulignant que 2,1 milliards de personnes, soit 30% de la population mondiale, n’ont toujours pas accès à des services d’alimentation domestique en eau potable et que 4,5 milliards, soit 60%, ne disposent pas de services d’assainissement gérés en toute sécurité. Concernant l’Afrique, il a indiqué que la moitié des personnes qui boivent de l’eau provenant de sources insalubres vivent sur le continent. Il a également précisé que la couverture des services d’eau potable gérés en toute sécurité est établie à seulement 24 % en Afrique subsaharienne, et le taux d’accès aux services d’assainissement y est de 28%. Monsieur El Hafidi a par la suite présenté la stratégie d’intervention de l’ONEE en Afrique, dans le domaine de l’eau potable et de l’assainissement ; celle-ci repose principalement sur l’accompagnement et l’assistance technique au profit des opérateurs de l’eau africains ainsi que le renforcement de leurs capacités techniques et managériales dans l’objectif de leur permettre d’améliorer leurs performances pour garantir l’accès à l’eau potable et l’assainissement à leurs usagers.

Le Maroc est une source d’inspiration pour les acteurs du secteur, dira Dr Papa Samba Diop, Président du Conseil Scientifique et Technique, lors de son allocution. « Il y a tant de choses à découvrir, tant d’expériences à partager pour renforcer les capacités des membres de notre Association qui, depuis 40 ans, œuvre pour l’accélération de l’accès aux services d’eau et d’assainissement pour les populations africaines ». Le Président du CST a exhorté les 200 délégués venus prendre part à la rencontre à se mettre à jour des innovations techniques et technologiques pour répondre efficacement à la demande de la population ; il leur a aussi demandé de privilégier la coopération pour réduire les besoins de financement de l’investissement et de l’exploitation.

Le Ministre de l’Energie, des mines et du Développement durable du Maroc, Monsieur Aziz Rabbah a quant à lui, évoqué le paradoxe de la gestion de l’eau inégalement accessible sur le continent. Il a invité les principaux acteurs à trouver les meilleures technologies pour gérer l’eau, abondante par endroit, et rare à d’autres endroits, tout en mettant un point d’honneur à sa qualité. Évoquant les conflits entre certains États Africains dus à la construction de barrages qui impactent l’accès à l’eau pour d’autres pays, le ministre a déclaré : « nous avons besoin de solutions technologiques pour gérer ces conflits politiques ; comment cette ressource qui est partagée par pas mal de pays africains peut, par le moyen de solutions technologiques adaptées, servir à tout le monde sans qu’il y ait un impact négatif sur les autres pays » et de lancer à l’endroit des délégués : « nous avons besoin de votre intelligence de gestionnaire pour trouver des solutions technologiques adaptées pour résoudre les conflits politiques en la matière ». Sur la question du financement, le Ministre a indiqué que les schémas classiques de financement à savoir, emprunt suivi d’appel d’offre, sont obsolètes et retardent la réponse aux besoins des populations ; il a invité les acteurs à adopter de solutions innovantes de partenariat public-privé-institutions financières qui permettront de répondre rapidement à la demande croissante et urgente de l’accès à l’eau et à l’assainissement.

Cette demande qui, selon Monsieur Mohcine Jazouli, Ministre chargé de la coopération financière du Maroc « devrait continuer d’augmenter jusqu’en 2050 de 20 à 30% de plus que le niveau actuel ». Le stress hydrique menace directement de nombreuses régions en Afrique ; il est souvent dû au déficit d’infrastructures et bien souvent les ouvrages nécessaires ne sont pas à la portée financière d’un seul État a déploré le ministre, d’où la nécessité de « réfléchir à de nouvelles formes de coopérations visant à fédérer tous les acteurs clés, à mutualiser les moyens et initiatives des pays pour être en mesure de répondre à ce défi de taille ». Dans ce sens, il a plaidé pour « faire de l’accès durable et équitable à l’eau et à l’assainissement, une priorité au niveau continental »

Enfin M Loïc Fauchon, Président du Conseil Mondial de l’eau, a pour sa part, regretté que l’offre en eau ne suive pas la demande malgré les efforts incessants des acteurs pour la rendre accessible à tous. Pourtant a-t-il fait remarquer « l’Afrique est une planète gorgée d’eau ». Il a par la suite pointé du doigt la croissance démographique galopante ainsi que la croissance des niveaux de vie qui « appellent chaque jour des masses d’eau supplémentaires ». La responsabilité majeure des opérateurs d’eau étant « de la sécuriser, de la traiter, de la distribuer et enfin de l’épurer », il a proposé la diversification des ressources disponibles comme solution pour satisfaire la demande agricole, industrielle ou domestique. Au-delà du pompage et du transfert, M Fauchon a préconisé le dessalement de l’eau et la réutilisation de l’eau, qui représentent de « formidables gisements de ressources en eau pour le futur » Abordant la question des barrages, il a reconnu la mauvaise presse qui entoure leur existence en dépit de leur absolue nécessité. C’est pourquoi il a appelé chercheurs et inventeurs à construire des barrages de nouvelles générations plus respectueux des hommes, de la nature et des écosystèmes qui non seulement permettront de stocker l’eau de manière durable mais aussi contribueront à mettre un terme aux crises locales, conséquences de l’absence ou de la faible capacité de stockage.

Notons que la cérémonie d’ouverture de la 81ème session du Conseil Scientifique et Technique de l’AAE s’est achevée avec l’inauguration de l’exposition des prestataires de services et de matériels hydrauliques.

MASTER CLASS : DEVELOPPEMENT PERSONNEL ET LE LEADERSHIP FEMININ

CONTEXTE

Dans sa mission de promouvoir toutes actions de coopération et d’échanges en matière de formation professionnelle dans le domaine de l’eau et de l’assainissement, l’Association Africaine de l’Eau (AAE) œuvre depuis février 2016 à la promotion du genre féminin en son sein par la création du Réseau Africain des Femmes Professionnelles de l’Eau et de l’Assainissement. Ainsi, à travers son Conseil Scientifique et Technique (CST) et sa Commission Spécialisée « Administration et Management », assure à ses membres le renforcement de leurs capacités par des master class, des séminaires, des sessions de formation, des colloques ou même des voyages d’études. C’est dans cette optique que l’Association Africaine de l’Eau en partenariat avec SOMAGEP/ SOMAPEP organise un master class de cinq (05) jours au profit des femmes portant sur le thème : « Développement personnel et le leadership féminin » au Mali du 29 avril au 03 mai 2019. Cette formation portera sur le rôle et responsabilités de la femme et sa capacité à s’affirmer en tant que leader au sein de l’entreprise à travers son rendement.

OBJECTIF GENERAL

Cette formation a pour but de donner aux participantes les clés pour travailler leur confiance en soi, valoriser leurs compétences et s’affirmer en tant que femme leader dans l’entreprise.

OBJECTIFS SPECIFIQUES

Les participantes à l’issue de cette formation seront capables :

  • d’affirmer leur ambition à devenir une femme leader ;
  • de reconnaitre et lever les freins au leadership des femmes en entreprise ;
  • de gagner en confiance et en assertivité ;
  • de mieux s’affirmer et se vendre ;
  • d’accroître leur confiance en elles et apprendre à s'affirmer ;
  • de développer leurs capacités et leurs ressources par une plus grande connaissance d'elles-mêmes ;
  • de s’affirmer dans leur rôle de manager sans agressivité, sans manipulation ;
  • de gérer les conflits et les situations délicates avec leurs collaborateurs ;
  • de mettre en place un système gestion organisationnelle ;
  • d’élaborer un système de gestion efficace des équipes ;
  • d’appréhender les aspects organisationnels, sociaux et culturels dans la gestion des équipes.

RESULTATS ATTENDUS

Les femmes ayant participées à la Master class sont à mesure de:

  • surmonter les difficultés qu’elles rencontrent dans la progression de leur carrière tout en leur transmettant les piliers d’une gestion de carrière au féminin, assumée et réussie ;
  • disposer des qualités d’autonomie et sens de la responsabilisation ;
  • développer leurs capacités et leurs ressources par une plus grande connaissance et confiance en elles-mêmes ;
  • se positionner valablement et avec confiance pour tenir des postes de responsabilités au sein des sociétés d’eau et d’assainissement en Afrique.

PUBLIC CIBLE

Le public cible, dont le nombre maximal est limité à 30 personnes, sera composé spécifiquement de femmes professionnelles de l’eau et de l’assainissement :

  • Directrices ;
  • Sous- Directrices ;
  • Chefs de service ;
  • Cadres et assimilées.

COÛT DE LA MASTER CLASS :

  • La couverture des frais de location de la salle, de la pause-café et du déjeuner est prise en charge par les sponsors potentiels.
  • Les frais de couverture médiatique seront à la charge des structures organisatrices SOMAGEP/ SOMAPEP.
  • Les participantes de la Master class prennent en charge leurs billets d’avion, les dépenses d’hôtels et de nourriture en dehors des déjeuners officiels ou diners prévus pendant le séjour.

FORMATEURS

Les formateurs choisis et rémunérés par les bailleurs en accord avec l’AAE, auront les compétences requises pour mener à bien la master class. Les formateurs devront, outre leur CV, proposer un curricula (modules) de formation pour la Master class au moment de faire acte de candidature.

DATE ET LIEU

La Master class se déroulera du 29 avril au 03 mai 2019 à Bamako au Mali.

LANGUE

Français et/ou anglais

La Journée mondiale de l’eau 2019 a pour thème «Ne laisser personne de côté».

Il s’agit d’une adaptation de la principale promesse du Programme de développement durable à l’horizon 2030: tout le monde doit pouvoir bénéficier des progrès accomplis en matière de développement durable. L’une des cibles de l’Objectif de Développement Durable 6 consiste à assurer, d’ici à 2030, l’accès de tous à l’eau et une gestion durable des ressources en eau. Concrètement, cela signifie qu’il ne faut laisser personne de côté. À l’heure actuelle, des milliards de personnes ne disposent toujours pas d’eau potable – chez elles, à l’école, à la ferme, à l’usine, etc. – et luttent pour survivre et se développer.

Les groupes marginalisés - femmes, enfants, réfugiés, peuples autochtones, personnes handicapées et beaucoup d'autres - sont souvent négligés et font parfois l'objet de discrimination quand ils tentent d'accéder à l'eau potable dont ils ont besoin et de la gérer.

Cette Journée mondiale de l'eau, le 22 mars, vise à s'attaquer à la crise de l'eau en s'attaquant aux raisons pour lesquelles tant de personnes sont laissées pour compte.

Qui que vous soyez, où que vous soyez, l'eau est votre Droit Humain.

Pour plus d'info : http://www.un.org/fr/events/waterday

Ouverte le mardi 19 février 2019, la conférence conjointe Africasan 5 / FSM 5 a refermé ses portes le jeudi 21 février 2019 à Cape Town en Afrique du Sud sur un appel à l’action lancée à l’endroit des gouvernants et autres parties prenantes du secteur de l’assainissement.

Co-organisée par le Conseil des Ministres Africains en Charge l’Eau (AMCOW) et l’Alliance pour l’Assainissement Durable  (SuSanA), la conférence avait pour thème : "transformer l'assainissement en Afrique : Accélérer les progrès vers les engagements de Ngor pour atteindre les ODD". Cette conférence a rassemblé environ 1500 participants, venus du monde entier, dont une forte délégation de l’AAE. Tous étaient animés d’une volonté commune : celle de poursuivre la mission de plaidoyer et de partage des bonnes pratiques et des innovations, pour améliorer la gestion des boues de vidange et contribuer à répondre aux besoins de 4,5 milliards de personnes privées d'accès à des services d'assainissement durables.

Pendant les 3 jours qu’a duré la rencontre, les professionnels du secteur, les gouvernements, les décideurs, les services publics, les partenaires au développement, les investisseurs, les industriels et les fournisseurs de services ont eu l'occasion de travailler ensemble pour coordonner, développer et partager leur connaissance afin de fournir des solutions accessibles et réalisables à l'échelle, en vue transformer l’environnement de l’assainissement en Afrique. La conférence s’est focalisée sur les solutions pratiques pour gérer de manière durable l'ensemble de la chaîne de services d'assainissement autonomes, couvrant la toilette, le confinement, la vidange, le transport, le traitement et la valorisation des sous-produits, en tant que composante essentielle des services d'assainissement urbains à l'échelle de la ville.

715 parties prenantes des 5 pays bénéficiaires (Mali, côte d’Ivoire, Ouganda, Cameroun et Zambie) formés sur l’assainissement non collectif et la gestion des boues de vidange, 75 acteurs de l’assainissement reçus par les mentors (Office National de l’Assainissement du Sénégal (ONAS) et Ethekwini Municipality du Durban – Afrique du Sud) pour apprendre les meilleures pratiques lors des différentes missions de benchmarking à Dakar et à Durban ; 05 plans stratégiques d'assainissement urbain centrés sur des systèmes d'assainissement autonome élaborés avec des projets bancables identifiés et qui déclinent la vision et les actions à mettre en œuvre dans les 3 à 4 années pour améliorer substantiellement l'état de l'assainissement autonome, 01 forum de Maire consacré à l’assainissement organisé lors du 19ème congrès de L’AAE à Bamako, des dizaines de vidangeurs de 19 pays africains mobilisés pour la création d’une association panafricaine de vidangeurs, un milieu favorable avec des services étatiques et des opérateurs privés de la vidange conscients de la complémentarité de leurs actions. C’est le bilan plus que positif qui ressort de l’atelier d’évaluation finale du projet RASOP-Africa, Projet de renforcement des capacités des opérateurs de l’assainissement autonome à travers des partenariats d’apprentissage entre pairs, financé par la Fondation Bill et Melinda Gates (FBMG), qui s’est déroulé les 15 et 16 février 2019 à Cape Town en Afrique du Sud, en prélude à la Conférence conjointe FSM5/Africasan 5. Plus de quarante participants, acteurs de la mise en œuvre ainsi que partenaires actuels et potentiels ont pris part à cet atelier pour évaluer le processus de mise en œuvre du projet et en tirer les leçons. Pendant 2 jours, ils ont passé au peigne fin, à travers une session posters dite de « marché », une session dite panel et des travaux de groupes, les résultats obtenus, y compris les difficultés rencontrées et les enseignements tirés depuis le début du projet en 2015 jusqu’à sa fin en 2018. Ils ont également identifiés les facteurs favorables ou non à l’atteinte des résultats, proposé des stratégies de mobilisation de fonds pour mettre en œuvre des plans stratégiques d’assainissement urbain des villes des mentorés ; ils ont aussi mené la réflexion sur une politique plus axée sur la délivrance des services aux couches vulnérables et l’implication des femmes dans l’assainissement, les critères de sélection des nouvelles villes mentors et mentees pour le nouvel investissement de FBMG.

Ainsi, au nom de l’ensemble des participants au projet, le 1er adjoint au maire de Yamoussoukro (Côte d’Ivoire), M Yaoura Konan a, remercié l’AAE et la FBMG pour la mise en œuvre du projet Rasop, il a noté des résultats probants, et relevé avec satisfaction l’engagement de toutes les parties prenantes ; engagement pour aller plus loin vers un assainissement inclusif avec la participation du privé, des femmes, des autorités et des collectivités. Il a aussi souligné la « nécessité de faire la revue du cadre institutionnel et des points d’améliorations à satisfaire avec des orientations pour la prise en compte des plus démunis et l’implication des femmes »

Pour Dr Kenfack, Directeur des programmes de l’AAE, l’Association a tiré un grand bénéfice dans la mise en œuvre du projet Rasop-Africa, notamment au niveau de sa gouvernance et de sa notoriété dans le secteur de l’assainissement. Désormais, l’AAE se positionne comme un partenaire de choix dans les questions liées à l’assainissement sur le continent.

La représentante de la Fondation Bill et Melinda Gates, Mme Danielle Pedi, qui prenait part à l’atelier s’est quant à elle réjouie des résultats obtenus. Elle a félicité l’AAE pour tout le travail abattu et pour le sérieux mis dans l’implémentation du projet RASOP-Africa. Elle s’est dit satisfaite des résultats concrets obtenus et de l’impact important dans les villes. Puis elle a invité les bénéficiaires à partager leurs expériences dans d’autres pays, avant annoncer : « notre Fondation a pris la décision réinvestir encore dans l’Association Africaine de l’eau, pour pouvoir continuer le travail d’assainissement ».

Dans le but de promouvoir la professionnalisation du métier de vidangeur, défendre leur droit, améliorer leurs conditions de travail et donner un meilleur visage à l’assainissement en Afrique, les associations des vidangeurs des pays Africains, ont décidé de se regrouper au sein d’une association continentale dénommée : Association Panafricaine des Acteurs de l’Assainissement Autonome (APAA). L’APAA a été lancée ce dimanche 17 février 2019 à Cape Town, en Afrique du SUD, en présence d’une quarantaine de représentants d’associations de vidangeurs, venus de 19 pays francophones et anglophones d’Afrique. Un lancement organisé en marge de la conférence panafricaine AfricaSan 5 et la conférence mondiale sur la gestion des boues de vidange FSM5, qui se déroule du 18 au 22 Février 2019 à Cape Town.

Au cours de la cérémonie de lancement le Président de l’APAA, M Ibra Sow, Président de l’Association des Acteurs de l’Assainissement du Sénégal (AAAS) a remercié l’AAE et la Fondation bill et Melinda Gates sous la houlette de qui, leur Association a pu voir le jour, pour tous les appuis reçus. Il s’est dit heureux de la forte mobilisation de ses pairs à cette rencontre, se réjouissant d’être avec eux, les précurseurs d’une telle Organisation qui désormais a son mot à dire sur les questions de l’assainissement du continent. « nous avons décidé de voir grand, nous avons décidé de mettre en mouvement nos intelligences, nous avons décidé de mettre en pratique nos expériences, car la vision que nous avons de ce secteur n’est ni partielle, ni parcellaire, elle est globale et entière » a-t-il déclaré. Il a ensuite exhorté ses confrères à changer leur perception du métier de vidangeur : « nous ne sommes pas seulement de ceux qui parlent des problèmes de l’assainissement, mais plutôt, nous sommes de ceux qui proposent des solutions, nous sommes parmi les solutions aux problèmes de l’assainissement » a -t-il martelé.

M Sylvain Usher, Directeur Exécutif de l’AAE, s’est lui aussi réjoui de la création de l’Association qui vient combler un grand vide dans le secteur ; cependant a-t-il prévenu, « le plus dur, n’est pas mettre sur pieds une association, le plus dur est de la faire fonctionner pour atteindre les objectifs qu’elle s’est fixée ». Il a ensuite présenté la situation alarmante de l’assainissement en Afrique avant de déclarer : « l’Afrique compte sur vous » ; et dans le but d’aller de l’avant, il a invité l’APAA a signer un protocole d’accord avec l’AAE pour initier conjointement des actions collaboratives et recevoir des appuis éventuels.

Le représentant de la Fondation Bill et Melinda Gates, M Brian Aborgast, Directeur de WASH Team, a souhaité que l’APAA contribue effectivement à l’amélioration des conditions de ses membres afin que ceux-ci offrent des services de qualité à la population. Il leur a rappelé le rôle incontournable qu’ils tiennent dans la chaine de valeur de l’assainissement et les a invités à faire grandir l’association par la poursuite de la sensibilisation dans les pays où il n’existe pas encore d’associations de vidangeurs et qui par conséquent, ne sont pas membres de l’APAA.

Notons que la création des associations de vidangeurs a été facilitée par l’Association Africaine de l’Eau (AAE) dans le cadre de la mise en œuvre du projet de Renforcement des Capacités des Opérateurs Africains d’Assainissement par des Partenariats d’Apprentissage par Pairs (RASOP-Africa) sous financement de la fondation Bill & Melinda Gates. L’Assemblée Générale constitutive de l’APAA sera organisée dans les mois à venir. Pour l’heure, le bureau provisoire s’attèle à finaliser les statuts et règlement et à élaborer un plan d’actions.

Le prochain forum mondial de l’eau se tiendra en 2021 à Dakar au Sénégal. Déjà les jeunes s’activent en vue d’une participation très active. C’est dans ce cadre que Monsieur HISSEINE GANDA Ngagué, du Parlement Mondial de la Jeunesse pour l’Eau, a entamé une tournée africaine en vue de mobiliser les associations de jeunes pour l’eau pour une large participation à ce grand rendez-vous. Sa tournée l’a tout naturellement conduit au siège de l’AAE ou il a été reçu par M Sylvain Usher, Directeur Exécutif de l’Association entouré de M Valentin Yao, Coordonnateur de programmes de jeunes et Mme Stéphanie Nzickonan, Responsable Communication. Dans les échanges qu’ils ont eus, Monsieur HISSEINE GANDA s’est dit heureux des actions menées par l’AAE en vue de l’implication des jeunes dans les débats autour de l’eau. Il a exprimé son souhait de voir naitre une collaboration entre l’AAE et le Parlement Mondial de la Jeunesse pour l’eau non seulement dans le cadre du forum de Dakar mais aussi dans le futur.

M Usher a pour sa part salué l’initiative prise par le Parlement Mondial de la Jeunesse pour l’eau. Il a souligné l’importance de la mobilisation des jeunes autour des questions de l’eau et de leur participation active aux rencontres. C’est pourquoi a-t-dit, l’AAE encourage la création des réseaux de jeunes de professionnels et les appuie dans leurs actions. Il a promis faire un large écho de cette invitation lors du prochain CST de l’AAE qui se tiendra en avril 2019 à Rabat au Maroc puis lors du congrès de l’Association en 2020 à Kampala.

En marge de la session de formation des techniciens de laboratoire des sociétés d’eau en métrologie organisée du 29 au 31 janvier 2019 à Niamey au Niger par l’Association Africaine de l’Eau (AAE) avec la facilitation locale de la Société d’Exploitation des Eaux du Niger (SEEN) dans le cadre du programme AfriCap financé par l’USAID, le Directeur des Programmes de l’AAE, Dr Siméon Kenfack, a eu une rencontre de haut niveau avec les responsables ministériels des deux sociétés d’eau : la Société de Patrimoine des Eaux du Niger (SPEN) et la Société d’Exploitation des Eaux du Niger (SEEN). *

Initialement prévue pour être présidée par le Ministre de l’hydraulique et de l’Assainissement en son cabinet, c’est finalement sous la présidence de son Directeur de cabinet, M. Abdou Maliki que ladite réunion a pu se tenir le Jeudi 31 Janvier 2019. Outre le Directeur de cabinet, et Dr. Simeon Kenfack, prenaient part à cette réunion : M. Attahirou Karbo Secrétaire Général du ministère de l'Hydraulique et Assainissement, M. Labo Madougou Directeur Général de l’Assainissement, M. Chaibou Tankari , Directeur Général de l’Hydraulique, Mme Salifou Abdoulaye Fatou, Directrice des Ressources Humaines en Charge de la communication à la SPEN , M. Akiné Atta Ibrahim, Directeur de la performance / Directeur Général Adjoint de la SEEN, M. Mohamadou Saddikou Directeur du patrimoine et du contrôle de l’exploitation à la SPEN, M. Ali Amadou Issa conseiller du ministre de l'Hydraulique et Assainissement.

Les échanges ont porté sur trois principaux points à savoir : • La présentation de l’AAE pour une meilleure connaissance de ses actions • Les exposés par les deux directeurs généraux de l’hydraulique et de l’assainissement, des défis du secteur spécifiques au Niger et notamment l’élaboration de la politique nationale d’assainissement. • Les doléances des deux sociétés en matière de leur accompagnement par le ministère de tutelle pour une action efficace chacune dans son mandat.

Au terme de cette réunion, soulignons le grand intérêt porté en l’AAE par le ministère nigérien de l’hydraulique et de l’assainissement qui par ailleurs, souhaiterait voir l’Association mener de plus en plus d'actions en faveur des politiques et régulateurs pour être mieux connu et susciter les requêtes de leur part. A court terme, cet intérêt devrait se concrétiser par la participation des délégués nigériens du ministère sectoriel, aux assises de l’AAE (CST et congrès). Pour sa part, l’unique femme du groupe Mme Abdoulaye Fatou, a plaidé pour la promotion du genre dans le secteur de l’eau et l’assainissement au Niger et en ce sens, engagement a été pris par le ministère et les deux sociétés membres de l’AAE, à œuvrer pour la mise en place au Niger, d’un réseau des femmes pour l’eau et l’assainissement.

En sommes, c’est sur une note de satisfaction générale que les invités ont pris congé de leur hôte, en promettant de voir concrétiser dans le cours terme, certaines actions convenues au cours de cette réunion. Ainsi, rendez-vous a été pris au CST de Rabat, Maroc prévu du 1er au 05 Avril 2019 pour le suivi.

Le mardi 18 décembre 2018, l’Office National de l’Electricité et de l’Eau Potable (ONEE) et l’Agence Belge de Développement (Enabel) ont organisé un séminaire national de capitalisation du Programme d’Appui au Programme National de l’Assainissement (APNA).

L’ouverture du séminaire a été présidée par Monsieur Abderrahim EL HAFIDI, Directeur Général de l’ONEE et Son Excellence Marc TRENTESEAU Ambassadeur du Royaume de Belgique au Maroc. Cet évènement a connu la participation des représentants des départements ministériels, des communes rurales concernées par le projet, des bailleurs de fonds et plusieurs organismes opérants dans le secteur de l’eau et de l’assainissement au niveau national et international.

Intervenant majeur dans le Programme National d’Assainissement (PNA), l’ONEE est fortement engagé dans la réalisation d’un programme ambitieux d’assainissement liquide en partenariat avec le Ministère de l’Intérieur, le Secrétariat d’Etat auprès du Ministère de l’Energie, des Mines et du Développement Durable, chargé du Développement Durable et le Ministère de l’Economie et des Finances. Pour accompagner la réalisation des projets d’assainissement et dans le cadre de la Phase I du cofinancement européen, un programme d’appui au PNA (APNA) a été mis en place en 2013 par l’ONEE et ses partenaires.

Ce programme innovant comprend une mise en place, pour la première fois au Maroc, d’une approche intégrée de communication et de sensibilisation pour accompagner la réalisation des projets d’assainissement et ce, pour permettre l’appropriation de ces projets par la population et d’assurer leur durabilité. La mise en œuvre de ce programme de communication a conduit à une accélération dans la réalisation des projets d’assainissement et par conséquent dans l’atteinte des objectifs du PNA. Ainsi, le séminaire a permis de relater les avancées et les expériences marquantes et d’échanger autour des aspects importants de la mise en œuvre du programme APNA tant au niveau technique, financier que de communication.

En prélude à la conférence panafricaine Africasan 5 et la conférence mondiale sur la gestion des boues de vidange FSM5 qui se tiendront du 17 au 22 février 2019 à Durban en Afrique du Sud, l’AAE organise du 15 au 16 février 2019, à Durban, l’atelier d’évaluation finale de son programme de "Renforcement des capacités des opérateurs africains d’assainissement par des Partenariats d’apprentissage entre pairs" RASOP-Africa. Ce programme, financé par la Fondation Bill et Melinda Gates (FBMG) et mis en Œuvre par l’AAE depuis 2015 vise à favoriser la mise en place de stratégies de gestion de l’assainissement autonome et des boues de vidange dans cinq villes africaines : Bamako (Mali), Yamoussoukro (Côte d’Ivoire), Yaoundé (Cameroun), Kampala (Ouganda) et Lusaka (Zambie).

Ainsi, après trois années de mise en œuvre, l’AAE et la FBMG réunissent à Durban, toutes les parties prenantes de même que les partenaires actuels et potentiels pour évaluer le processus de mise en œuvre de ce projet et en tirer des leçons qui pourraient être utilisées pour améliorer l’implémentation du nouvel l’investissement de son portefeuille d’assainissement. L’objectif de l’atelier est donc de présenter, à travers une approche dite de « marché » les résultats obtenus dans le cadre du projet RASOP-Africa, y compris les difficultés rencontrées et les enseignements tirés, par différents groupes de partenaires impliqués (mentor, mentorés, équipe de gestion du projet à l’AAE, vidangeurs) ; de présenter la nouvelle initiative de l’AAE en matière de renforcement des capacités pour l’assainissement inclusif à l’échelle de la ville financé par la Fondation Bill et Melinda Gates comme suite du projet RASOP Africa.

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