« Financement, coopération et renforcement des capacités, des leviers pour l’amélioration de l’accès aux services d’eau potable et d’assainissement en Afrique » c’est ce thème qui guide les 81èmes assises du Conseil Scientifique et Technique de l’AAE qui se tiennent du 1er au 5 avril 2019 à Rabat au Maroc, sous les auspices de l’Office National de l’Electricité et de l’Eau Potable. À l’ouverture de la rencontre, le Directeur Général de l’ONEE, Président de l’AAE, Monsieur Abderrahim El Hafidi a présenté la situation alarmante de l’accès à l’eau potable et l’assainissement dans le monde en soulignant que 2,1 milliards de personnes, soit 30% de la population mondiale, n’ont toujours pas accès à des services d’alimentation domestique en eau potable et que 4,5 milliards, soit 60%, ne disposent pas de services d’assainissement gérés en toute sécurité. Concernant l’Afrique, il a indiqué que la moitié des personnes qui boivent de l’eau provenant de sources insalubres vivent sur le continent. Il a également précisé que la couverture des services d’eau potable gérés en toute sécurité est établie à seulement 24 % en Afrique subsaharienne, et le taux d’accès aux services d’assainissement y est de 28%. Monsieur El Hafidi a par la suite présenté la stratégie d’intervention de l’ONEE en Afrique, dans le domaine de l’eau potable et de l’assainissement ; celle-ci repose principalement sur l’accompagnement et l’assistance technique au profit des opérateurs de l’eau africains ainsi que le renforcement de leurs capacités techniques et managériales dans l’objectif de leur permettre d’améliorer leurs performances pour garantir l’accès à l’eau potable et l’assainissement à leurs usagers. Le Maroc est une source d’inspiration pour les acteurs du secteur, dira Dr Papa Samba Diop, Président du Conseil Scientifique et Technique, lors de son allocution. « Il y a tant de choses à découvrir, tant d’expériences à partager pour renforcer les capacités des membres de notre Association qui, depuis 40 ans, œuvre pour l’accélération de l’accès aux services d’eau et d’assainissement pour les populations africaines ». Le Président du CST a exhorté les 200 délégués venus prendre part à la rencontre à se mettre à jour des innovations techniques et technologiques pour répondre efficacement à la demande de la population ; il leur a aussi demandé de privilégier la coopération pour réduire les besoins de financement de l’investissement et de l’exploitation. Le Ministre de l’Energie, des mines et du Développement durable du Maroc, Monsieur Aziz Rabbah a quant à lui, évoqué le paradoxe de la gestion de l’eau inégalement accessible sur le continent. Il a invité les principaux acteurs à trouver les meilleures technologies pour gérer l’eau, abondante par endroit, et rare à d’autres endroits, tout en mettant un point d’honneur à sa qualité. Évoquant les conflits entre certains États Africains dus à la construction de barrages qui impactent l’accès à l’eau pour d’autres pays, le ministre a déclaré : « nous avons besoin de solutions technologiques pour gérer ces conflits politiques ; comment cette ressource qui est partagée par pas mal de pays africains peut, par le moyen de solutions technologiques adaptées, servir à tout le monde sans qu’il y ait un impact négatif sur les autres pays » et de lancer à l’endroit des délégués : « nous avons besoin de votre intelligence de gestionnaire pour trouver des solutions technologiques adaptées pour résoudre les conflits politiques en la matière ». Sur la question du financement, le Ministre a indiqué que les schémas classiques de financement à savoir, emprunt suivi d’appel d’offre, sont obsolètes et retardent la réponse aux besoins des populations ; il a invité les acteurs à adopter de solutions innovantes de partenariat public-privé-institutions financières qui permettront de répondre rapidement à la demande croissante et urgente de l’accès à l’eau et à l’assainissement. Cette demande qui, selon Monsieur Mohcine Jazouli, Ministre chargé de la coopération financière du Maroc « devrait continuer d’augmenter jusqu’en 2050 de 20 à 30% de plus que le niveau actuel ». Le stress hydrique menace directement de nombreuses régions en Afrique ; il est souvent dû au déficit d’infrastructures et bien souvent les ouvrages nécessaires ne sont pas à la portée financière d’un seul État a déploré le ministre, d’où la nécessité de « réfléchir à de nouvelles formes de coopérations visant à fédérer tous les acteurs clés, à mutualiser les moyens et initiatives des pays pour être en mesure de répondre à ce défi de taille ». Dans ce sens, il a plaidé pour « faire de l’accès durable et équitable à l’eau et à l’assainissement, une priorité au niveau continental » Enfin M Loïc Fauchon, Président du Conseil Mondial de l’eau, a pour sa part, regretté que l’offre en eau ne suive pas la demande malgré les efforts incessants des acteurs pour la rendre accessible à tous. Pourtant a-t-il fait remarquer « l’Afrique est une planète gorgée d’eau ». Il a par la suite pointé du doigt la croissance démographique galopante ainsi que la croissance des niveaux de vie qui « appellent chaque jour des masses d’eau supplémentaires ». La responsabilité majeure des opérateurs d’eau étant « de la sécuriser, de la traiter, de la distribuer et enfin de l’épurer », il a proposé la diversification des ressources disponibles comme solution pour satisfaire la demande agricole, industrielle ou domestique. Au-delà du pompage et du transfert, M Fauchon a préconisé le dessalement de l’eau et la réutilisation de l’eau, qui représentent de « formidables gisements de ressources en eau pour le futur » Abordant la question des barrages, il a reconnu la mauvaise presse qui entoure leur existence en dépit de leur absolue nécessité. C’est pourquoi il a appelé chercheurs et inventeurs à construire des barrages de nouvelles générations plus respectueux des hommes, de la nature et des écosystèmes qui non seulement permettront de stocker l’eau de manière durable mais aussi contribueront à mettre un terme aux crises locales, conséquences de l’absence ou de la faible capacité de stockage. Notons que la cérémonie d’ouverture de la 81ème session du Conseil Scientifique et Technique de l’AAE s’est achevée avec l’inauguration de l’exposition des prestataires de services et de matériels hydrauliques.
La standardisation des méthodes de vidange des fosses septiques préoccupe au plus haut niveau le gouvernement béninois. A Abomey-calavi, Cotonou et Porto Novo, 35 opérateurs de boues de vidange ont vu leurs méthodes et outils contrôlés par une mission conjointe constituée d’un représentant du ministère de la santé, du point focal de la municipalité de Cotonou et un représentant du bureau de l’association des vidangeurs du Bénin. L’objectif de cette visite de supervision était de s’assurer de la mise en application effective des normes de qualité de « vidange Mimin » par les vidangeurs en vue de les mettre à niveau. Il s’agit par entre autres, de la qualité du service de vidange, de la conformité des prix et du port des équipements de protection individuels. Vidange Mimin est un service innovant de mise en relation via une plateforme téléphonique qui permet aux ménages d’avoir facilement accès aux camions de boues de vidange. Ce service est mis en œuvre dans le cadre du projet d’assainissement en milieu urbain Sanitation Service Delivery (SSD).
L'accès à l'eau potable est une condition préalable à une vie saine et un droit pour chaque être humain. Ceci est en phase avec l'objectif 6.1 de Développement Durable qui promeut « l’accès universel et équitable à l’eau potable, à un coût abordable, pour tous, d'ici à 2030 ». Toutefois, la sécurité de l'eau ne peut être assurée sans la confirmation de sa qualité par un laboratoire d’analyse.
Dans ce sens, l'Association Africaine de l'Eau (AAE), dans son effort pour améliorer la qualité de l'eau produite par ses membres, met en œuvre un programme de renforcement des capacités (AfriCap) pour les laboratoires de 10 pays d'Afrique de l'Ouest grâce au financement de l'USAID.
L'une des composantes de ce programme favorise le partenariat entre les laboratoires de gestion de la qualité de l'eau des opérateurs, avec Ghana Water Company Limited comme "Mentor" pour les pays anglophones, et Federal Capital Territory Water Board et Ogun State Water Corporation comme bénéficiaires. Ainsi, du 15 au 17 avril, L’AAE a organisé, à Abuja au Nigeria, un atelier, sur l'élaboration d'un manuel d'assurance qualité pour les laboratoires. L'objectif de l'atelier était d'aider les laboratoires bénéficiaires impliqués dans le programme AfriCap à développer leurs propres manuels, en gardant à l'esprit que le manuel qualité en tant que document officiel d’une entreprise et qui décrit ses systèmes qualité ainsi que leur mode de fonctionnement, est une condition sine qua non pour toute performance significative.
L'atelier, que les participants ont jugé satisfaisant, a traité de manière exhaustive des trois composantes essentielles du manuel qualité, à savoir : 1) la documentation de la politique qualité de l'organisation, qui est la position de l'organisation en matière de qualité ; 2) l'énoncé d'objectifs qualité spécifiques et mesurables, tels que des procédures opérationnelles standard dans au moins six domaines fonctionnels et 3) la préparation d'un document officiel contenant toutes les exigences minimales obligatoires.
La cérémonie d'ouverture a été marquée par messages des personnalités présentes au rang desquelles le coordinateur du Programme AfriCap, Monsieur Gilles Djagoun, le chef du groupe E-WASH, Dennis Mwanza et le directeur général, FCT Water Board, M A. A. Nahuche, et la chef d'équipe de la Ghana Water Company Limited, Mme Margaret Macauley. L’essentiel de leurs interventions portait sur les dangers de la consommation d'eau insalubre et contaminée qui entraîne des maladies diarrhéiques telles que le choléra. Ils ont insisté sur la nécessité de fournir une eau de qualité à la population pour prévenir les décès et améliorer la qualité de vie, d’où l’importance du renforcement de capacités des laboratoires.
Les participants à ce programme provenaient des sociétés d’eau du Nigeria à savoir la Société des eaux du territoire de la capitale fédérale et de la Ogun State Water Corporation, de Taraba State Water Supply Agency, Niger State Water Board, Imo State Water Corporation, Delta State Urban Water Board, Abia State Water Board, Sokoto State Water Board, et un délégué étranger de Guma Valley Water Company, Sierra Leone.
Le rôle et la responsabilité de la femme et sa capacité à s'affirmer en tant que leader au sein de l'entreprise à travers son efficacité et sa proactivité, voici, toute l'idée concrétisée par l'Association Afri¬caine de l'Eau (AAE), en partenariat avec la Société Malienne de Gestion de l’Eau Potable (SOMAGEP), en organisant l'atelier de Bamako qui s’est ouvert lundi. Durant cinq jours, la trentaine de participantes du Mali, du bénin, du Burkina Faso, de la Guinée, du Cameroun, du Malawi, du Kenya, du Togo, et de la Tanzanie a vu ses capacités renforcer à travers un master class sur le thème " le développement personnel et leadership féminin ".
L’objectif de cette formation était de donner aux participantes les clés pour travailler leur confiance en soi. En effet, il est établi que les femmes constituent aujourd'hui l'un des mo¬teurs de la croissance économique. C'est pourquoi, il faut valoriser leurs compétences et leur permettre de s'affirmer, en tant que femme, leader dans l'entreprise. Les outils enseignés leur permettront de devenir des leaders sûres, capables de conduire le changement autour d'elles en renforçant leurs compétences organisationnelles et communicationnelles. Ainsi, cet atelier devra consolider davantage les acquis et en¬richir les connaissances à travers les partages d'expériences.
Le thème " Développement personnel et leadership fémininʺ selon la présidente du Réseau Malien des Femmes Professionnelles de l'Eau et de l'Assainissement (REMAFPEA), Konaré Kadiatou Malinké, vient confirmer la volonté de l'Association Africaine de l'Eau, convaincue qu'il ne saurait y avoir de développement humain durable sans la participation effective des femmes et la valorisation de leurs compétences. Occasion pour elle de rappeler le rôle combien important de la femme dans la promotion de l'eau. Elle rappelle que " l'eau, c'est la vie et la fem¬me donne la vie. Le facteur commun entre les deux, c'est la vie. Et pour mieux vivre, il faut être dans un environnement assaini disposant de régies adéquates qui assurent la dignité humaine à travers !'accès à la santé et à l'hygiène sans lesquelles, le développement n'est pas possible". Mme Konaré reste convaincue que dans un futur proche, il y aura de plus en plus de femmes chefs de division, chefs de service, chefs de département et même Directeurs.
Toute chose qui fera dire au Directeur Général de la SOMAGEP, Boubacar Kane, que l'Association Africaine de l'Eau s'inscrit dans la vision des Nations Unies qui conditionne le développement durable à l'exigence du respect des droits de la femme et l'égalité des chances pour tous. Il témoigne qu'en entreprise, d'après de nombreuses études menées par des sociologues du travail, le leadership fémi¬nin donne l'opportunité d'un nouveau départ à l'entre¬prise et lui offre la possibilité de se reconstruire et de se réinventer pour être plus solide, puissante, juste et efficace. (…)
Fatoumata Mah Thiam KONE, quotidien L'indépendant (Mali)
Ce 22 Mars 2019 à l’occasion de la Journée Mondiale de l’Eau, le Réseau des Jeunes Professionnels de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Environnement de la RDC/Goma a organisé la 1ère Conférence de l’eau de la région du Kivu, placée sur le thème : "Pour l’atteinte des objectifs de développement durable, Ne laisser personne derrière". Plus de 130 personnes, en majorité des jeunes venus de Bukavu (Sud-Kivu), Gisenyi(Rwanda) et Rusthuru, se sont réuni à Goma (Nord-Kivu) à l’Université Libre des Pays des Grands Lacs pour chercher des solutions aux défis de l’eau dans le Kivu.
‘’Cette conférence s’inscrit aussi dans la matérialisation des engagements pris lors du 3eme Forum des jeunes professionnels africains de l’eau et de l’assainissement auquel nous avons pris part l’année passée à Bamako au Mali, en marge du 19ème congrès de l’association africaine de l’eau. J’ai donc été très content de voir qu’Il y a certains jeunes qui ont postulés à notre formulaire en ligne ; et malgré que la plupart n’aient pas pu effectuer le déplacement à Goma, cela nous a quand même permis à dénicher des jeunes intéressés par nos activités, et avec qui nous pouvons travailler à la réalisation de notre objectif d’étendre le réseau dans toute la RDC’’ a confié monsieur Bashonga, coordonnateur du réseau lors d’une interview exclusive accordée à Kivu Nyota Magazine.
L’activité a été lancée le chef de division du plan et Secrétaire Exécutif du Comité Provincial d’Action de l’Eau, l’Hygiène et l’Assainissement (CPAEHA). Plusieurs thématiques ont été abordé dont notamment : ‘’le rôle de la femme face au problème d’eau : difficultés, contribution et perspectives’’, par DFJ (Dynamique des femmes juristes) ; ‘’Eau et conflit’’ (Projet Transaqua : transfert des eaux de l’Ubangi vers le lac Tchad menacé de disparition), par l’UCNDK ; ‘’les activités de la REGIDESO dans la fourniture de l’eau : difficultés et perspectives’’, présenté par le Directeur Provincial de la REGIDESO SA et ancien Président National du Comité des Jeunes Professionnels de l’Eau de la RDC; Et enfin le thème ‘’Eau et économie’’, présenté par la Société PREMIDIS SARL.
S’en est suivie par la projection du film documentaire ‘’la Guerre de l’Eau’’ du réalisateur Sergens Gloire Kabika, membre du réseau.
Au lendemain de la conférence, une délégation des jeunes professionnels, conduite par monsieur Caleb lwimbo et mademoiselle Joelle Kinja, était invitée à l’Institut Français de Goma pour participer à une exposition scientifique organisée par l’UNICEF Bureau de Goma, toujours dans le cadre de la célébration de la Journée Mondiale de l’Eau.
Parmi les membres Affiliés de l’Association Africaine de l’Eau, il faudra désormais compter la Fédération des Sociétés d’Eau et d’Assainissement de l’Ethiopie. Elle a signé son adhésion à l’AAE, le 26 mars dernier, à l’issue de la visite effectuée à Addis Abeba par des représentants de l’AAE. En effet répondant à l’invitation de cette Fédération, une délégation de l’AAE composée du Directeur Exécutif, M. Sylvain Usher, du Directeur des Programmes, Dr. Simeon Kenfack et du Président du CST, Dr. Papa Samba Diop, a participé du 22 au 26 Mars 2019, à Addis Abeba en Éthiopie, à la Journée Mondiale de l’Eau doublée d’une foire exposition des acteurs du secteur de l’eau et de l’assainissement, organisée par la Fédération des Sociétés d’Eau et d’Assainissement de l’Ethiopie.
Les représentants de l’AAE ont mis à profit cette mission pour faire connaitre, au parterre d’acteurs du secteur de l’eau d’Ethiopie, l’Organisation panafricaine leader en renforcement des capacités des acteurs du secteur qu’est l’AAE. En effet, a travers une présentation, Dr Kenfack a expliqué le cadre organique de l’AAE, sa vision, ses missions, sa stratégie de mise en œuvre ainsi que les projets et programmes en cours et à venir.
Une présentation fortement appréciée par l’ensemble des participants et qui a été couronnée par la signature de deux mémorandums d’entente : l’un avec la Fédération des sociétés d’eau et d’assainissement de l’Ethiopie pour l’engagement des deux parties à mener des actions conjointes pour assumer leurs mandats respectifs en faveur de leurs membres et l’autre avec la société d’eau et d’assainissement de la ville de Wolayta Sodo pour son engagement à s’impliquer dans le projet de partenariat des opérateurs de l’eau à mettre en œuvre par l’AAE sur financement de l’OFID à travers l’Alliance Mondiale des Partenariats des Opérateurs de l’Eau (GWOPA).
Mettant les petits plats dans les grands, la fédération des sociétés d’eau et d’assainissement d’Ethiopie et le ministère de l’Eau, de l’irrigation et de l’Energie ont émis le souhait d’organiser à Addis Abeba en Juillet prochain, la 82è session du Conseil Scientifique et Technique de l’AAE et ce conjointement avec la semaine nationale de l’Eau d’Éthiopie.
En marge de ces activités, des séances de travail ont été organisées avec la Fédération des Sociétés d’eau et d’assainissement de l’Ethiopie, le commissaire chargé de la gestion des ressources en eau et enfin un dîner de travail offert par le Ministre Secrétaire d’Etat chargé de l’Eau.
Sous la conduite de Madame Robyn Bertholon, Regional Contracting and Agreement Officer, une délégation de cadres du Bureau Afrique de l’Ouest de l’USAID a effectué une visite de travail du 23 au 24 avril 2019 au Siège de l’AAE. Cette visite s’inscrivait dans le cadre de la collaboration entre les deux institutions engagées depuis 2015 dans la mise en œuvre du Programme de Renforcement des Capacités de l’AAE (AfriCap). Le Programme vise de façon globale à renforcer la capacité de l’AAE à coordonner, formuler, adapter et harmoniser les politiques WASH, afin d’améliorer la performance du secteur sur le continent africain en général et en Afrique de l’Ouest en particulier. Après environ quatre ans de mise en œuvre, le satisfecit dégagé à la suite de l’évaluation, a conduit l’USAID à engager avec l’AAE, l’extension de ce programme sur quatre nouvelles années (2019-2023) pour un montant global de 04 millions de Dollars USD. Si les activités du premier programme étaient essentiellement focalisées sur l’Afrique de l’Ouest, celles du nouveau programme, durant les quatre prochaines années, seront ouvertes aux autres régions de l’Afrique. Cet appui de l’USAID, à travers le programme AfriCap permettra à l’AAE de mieux assurer son mandat d’Organisation panafricaine d’appui aux organisations du secteur de l’eau et de l’assainissement afin d’améliorer leurs performances en matière de service d’eau et d’assainissement fournis aux populations. Ainsi, à l’issue de ces deux jours de réunions, les deux parties ont exprimé leur satisfaction au regard des échanges et notamment sur les éléments constitutifs de la proposition technique et du budget. Les recommandations formulées permettront à l’AAE de soumettre sa proposition d’ici le 10 mai 2019. Il est à rappeler que l’un des résultats saillants de la mise en œuvre de la première phase du programme AfriCap a été l’élaboration du Business Plan Stratégique 2018-2022 de l’AAE (SBP 2018-2022). Ainsi l’extension de ce Programme permettra de faciliter la mise en œuvre de ce business plan notamment sur les composantes d’amélioration des services aux membres (Partage des connaissances, développement de partenariats par paires sur plusieurs thématiques) de même que l’amélioration de la gouvernance et le management de l’organisation.
À l’initiative du Président de l’AAE, Monsieur Abderrahim El Hafidi, l’Office National de l’Electricité et de l’Eau potable (ONEE) du Maroc a initié, le jeudi 4 avril 2019, une tribune de rencontre entre des bailleurs de fonds nationaux et internationaux essentiellement basés au Maroc et l’Association Africaine de l’Eau. Cette rencontre qui se tenait en marge des 81èmes assises du Conseil Scientifique et Technique de l’AAE a réuni autour de la table, 9 partenaires financiers potentiels ainsi des membres des instances de gouvernance de l’AAE (Comité de Direction, Conseil Scientifique et Technique et Direction Exécutive), pour discuter de la problématique de financement pour le renforcement des capacités des acteurs du secteur WASH.
La séance de travail a démarré avec le partage de la riche expérience de l’ONEE en termes de mobilisation des financements et de la coopération pour le secteur de l’eau au Maroc ; ensuite pour permettre aux bailleurs de bien connaitre l’AAE, le Directeur Exécutif, Monsieur Sylvain Usher a fait une présentation des missions et des activités de l’Association tout en insistant sur son étendue et l’impact de ses actions en Afrique : 43 pays, 200 membres et près de 350 millions de bénéficiaires indirects répartis sur tout le continent Africain sont à mettre à l’actif de l’Association. Il a également fait un focus sur son évolution et ses perspectives.
A la suite du Directeur Exécutif, le Directeur des programmes, Dr Siméon Kenfack a présenté 5 concept notes de projets pour lesquels l’AAE est en quête de financement. Il s’agit notamment : 1) du projet MALIWI qui fait référence à l’apprentissage et à la mobilisation des investissements à travers les partenariats par pairs, 2) le projet pour le changement de paradigmes en terme de modèles d’assainissement innovants et inclusifs, 3) projet Bi_WASH qui vise l’amélioration de la qualité de l’eau, 4) du projet Geneva pour la promotion du genre et 5) du projet de l’Académie Africaine de l’Eau qui est un des projets phares de l’AAE pour les prochaines années.
Les discussions qui ont suivi les différentes présentations ont témoigné de l’intérêt des bailleurs et leur désir d’accompagner l’AAE dans la mise en œuvre de ses actions. Ainsi, la Banque Africaine de Développement a demandé que l’AAE formule une requête en termes de don en faveur des différents projets pour lesquels elle recherche des financements ; une fenêtre ayant été ouverte pour des fonds fiduciaires. Au niveau de la Banque Mondiale, une requête est à soumettre pour une mise en relation avec l’unité en charge de l’Afrique. L’Agence Française de Développement est quant à elle disposée à appuyer l’AAE pour tout ce qui est accès aux fonds pour le climat et pour le genre. Au niveau des banques commerciales, ATTIJARIWAFA et la Banque Centrale Populaire sont disposées à aider l’AAE à structurer et à identifier les sources potentielles de financement.
Dans l’ensemble et à défaut d’avoir des promesses concrètes de financement, l’AAE est sortie satisfaite de cette initiative de son président mais surtout des déclarations des bailleurs qui, si elles sont traduites en actions concrètes, contribueront à accroitre à renforcer ses actions en faveur de l’accès à l’assainissement et à l’eau potable pour les populations d’Afrique ainsi qu’à renforcer sa position de leader en renforcement des capacités des opérateurs d’eau et d’assainissement d’Afrique. Ainsi, il appartient au Directeur Finances et Stratégies de l’AAE de faire un suivi régulier de ces promesses afin qu’elles aboutissement aux résultats escomptés.
Retenons que les 9 partenaires financiers présents à la rencontre étaient : la Banque Africaine de Développement, la Banque Mondiale, l’ambassade d’Espagne, Banque Ouest Africaine, la banque Européenne d’investissement, la Délégation de l’Union Européenne pour le Moyen Orient, l’Agence Française de Développement section Maroc, ATTIJARIWAFA Banque et la Banque Centrale Populaire.
Sous la conduite de Madame Robyn Bertholon, Regional Contracting and Agreement Officer, une délégation de cadres du Bureau Afrique de l’Ouest de l’USAID a effectué une visite de travail du 23 au 24 avril 2019 au Siège de l’AAE. Cette visite s’inscrivait dans le cadre de la collaboration entre les deux institutions engagées depuis 2015 dans la mise en œuvre du Programme de Renforcement des Capacités de l’AAE (AfriCap).
Le Programme vise de façon globale à renforcer la capacité de l’AAE à coordonner, formuler, adapter et harmoniser les politiques WASH, afin d’améliorer la performance du secteur sur le continent africain en général et en Afrique de l’Ouest en particulier. Après environ quatre ans de mise en œuvre, le satisfecit dégagé à la suite de l’évaluation, a conduit l’USAID à engager avec l’AAE, l’extension de ce programme sur quatre nouvelles années (2019-2023) pour un montant global de 04 millions de Dollars USD.
Si les activités du premier programme étaient essentiellement focalisées sur l’Afrique de l’Ouest, celles du nouveau programme, durant les quatre prochaines années, seront ouvertes aux autres régions de l’Afrique. Cet appui de l’USAID, à travers le programme AfriCap permettra à l’AAE de mieux assurer son mandat d’Organisation panafricaine d’appui aux organisations du secteur de l’eau et de l’assainissement afin d’améliorer leurs performances en matière de service d’eau et d’assainissement fournis aux populations.
Ainsi, à l’issue de ces deux jours de réunions, les deux parties ont exprimé leur satisfaction au regard des échanges et notamment sur les éléments constitutifs de la proposition technique et du budget. Les recommandations formulées permettront à l’AAE de soumettre sa proposition d’ici le 10 mai 2019. Il est à rappeler que l’un des résultats saillants de la mise en œuvre de la première phase du programme AfriCap a été l’élaboration du Business Plan Stratégique 2018-2022 de l’AAE (SBP 2018-2022).
Ainsi l’extension de ce Programme permettra de faciliter la mise en œuvre de ce business plan notamment sur les composantes d’amélioration des services aux membres (Partage des connaissances, développement de partenariats par paires sur plusieurs thématiques) de même que l’amélioration de la gouvernance et le management de l’organisation.
Les cadres de la Direction Exécutive de l'Association Africaine de l'Eau se sont réunis à Grand Bassam les 12 et 13 avril sous la direction du Directeur des programmes, Dr Simeon Kenfack, pour jeter les bases d'un nouveau programme quadriennal 2019-2023 de renforcement des capacités dans le cadre du programme Africap, financé par l'Agence Américaine pour le Développement International (USAID) via son bureau basé à Accra au Ghana. Il s'agit de la prolongation du premier programme AFRICAP mis en œuvre de 2015 à 2019 et dont les résultats d'évaluation ont été jugés satisfaisants par le bailleur.
Ce nouveau programme comporte trois volets à savoir : la dissemination de produits de connaissance et de bonnes pratiques conformes à la demande des membres de l'AAE, le développement de relations de partenariat et de mentorat entre les membres de l'AAE et l'amélioration de la capacité institutionnelle de l'AAE.
Il est à noter que l'accent sera mis sur les services aux membres afin d'améliorer leur rendement dans les domaines suivants : (ï) la réduction de l'Eau Non Facturée, (II) la gestion de la qualité de l'eau, (III) l'assainissement collectif et la gestion des boues fécales, (iv) les services d'eau et d'assainissement dans les zones rurales.
Après l'atelier de Grand Bassam, le travail se poursuivra au bureau et une large participation des organes de l'AAE, y compris les membres du CST et le Comité Programme, est prévue pour que d'ici le 10 mai 2019, tous les éléments de la proposition soient prêts à être soumis à l'USAID.