Du 19 au 23 Novembre 2018, se sont déroulées, à l’hôtel Kempinski de Djibouti, les 80èmes assises du Conseil Scientifique et Technique de l’Association Africaine de l’Eau. 120 délégués venus des sociétés membres de l’Association ainsi que des prestataires de services d’eau et d’assainissement ont pris d’assaut la capitale Djiboutienne pour discuter de la problématique de l’eau et de l’assainissement du continent et proposer des solutions.
La cérémonie d’ouverture a été marquée par les allocutions et mots de bienvenue aux délégués. D’abord le Directeur Général de l’ONEAD, Monsieur Mohamed FOUAD ABDO, ensuite Monsieur Sylvain USHER, Directeur Exécutif de l’AAE suivi de Dr. Papa SAMBA DIOP, Président du CST. L’intervention de l’invité d’honneur, le Ministre de l’agriculture, de l’eau, de la pêche, de l’élevage et des Ressources Halieutiques, Monsieur Mohamed AHMED AWALEH a mis fin à la série des allocutions. il a déclaré ouverte la 80ème session du Conseil Scientifique et Technique de l’AAE puis a procédé à l'inauguration de l'exposition et visité chacun des 27 stands tenus par les 21 exposants.
Pour marquer un point d’honneur sur le thème de ces assises, un panel de haut niveau a été organisé sur les "innovations technologiques au service de l’amélioration des performances et des rendements des opérateurs d’eau et d’assainissement". Ce panel visait à éclairer la lanterne des participants sur toutes les questions sous-jacentes aux innovations technologiques et leur importance pour les sociétés d’eau et d’assainissement face aux défis du secteur WASH. Des observations, questions et commentaires ont mis fin à cette session.
Par ailleurs, les travaux des Comités Spécialisés (CS), Comité Spécialisé 1, Management et administration, Comité Spécialisé 2, Techniques et Comité Spécialisé 3, Assainissement, ont fait partie des différentes déclinaisons de ces assises. Pendant ces travaux, des réflexions ont été menées sur les orientations à donner aux activités de l’AAE.
En outre, après d’intenses travaux des comités spécialisés, un diner gala a permis aux délégués de se recréer, de se divertir et de bénéficier d’un spectacle de chants et danses somaliens et éthiopiens.
Ces assises se sont refermées avec la réunion du Comité de Direction, instance suprême de l’AAE, et les visites techniques et touristiques. Le rendez-vous est pris pour la 81ème session du CST avec plus d’ambitions, de défis, de travaux à accomplir pour placer l’avenir de l’AAE sous d’heureux auspices.
Le salon d’innovation du Kivu, une organisation de Kivu Entrepreneur, s’est tenu du 28 au 30 novembre 2018 à l’hôtel Cap Kivu/Goma, RDC. Pendant 3 jours, plus de 400 personnes, en majorité des jeunes venus de toute la région du Kivu ainsi que d’autres provinces du pays ont pris part à cet évènement placé sous le thème de ‘’l’Innovation pour des entreprises émergentes‘’. Ce salon a pour but de rassembler sur un même espace les entrepreneurs du Kivu et les bailleurs financiers pour plus d’opportunités de financement. Ce grand salon qui a mis la question de l’innovation au centre des préoccupations dans la région s’est déroulé en 6 conférences et 6 ateliers.
L’AJPEA RDC/Goma représenté au Salon par une équipe de trois personnes (Caleb lwimbo, Serge Bashonga et Jonh Milano) a eu l’honneur de présider l’atelier Santé et Environnement où il a été question de relever différentes difficultés dont fait face le secteur dans la région, puis présenter des solutions innovantes.
Au nombre des points majeurs sur lesquels se sont axés les débats, l’on note : (1) L’évacuation et traitement des déchets ; (2) La gestion des boues de fécales ; (3) L’automédication ; (4) L’accès à l’eau potable ; (5) La pollution ; (6) Le commerce non hygiénique et (7) Le problème de santé au travail. A l’atelier Santé Environnement, les propositions faites par les participants pouvant faire l’objet de projets sont notamment : (1) la technologie du Biogaz pour les déchets biodégradables, (2) la valorisation des déchets plastiques en pavés ou en sacs à main, (3) la conception des robinets avec filtre, (4) la sensibilisation de la population, (5) l’organisation d’un forum sur la santé et la sécurité sociale, (6) l’organisation de session de plaidoyers, etc.
Ce salon a été une occasion de promouvoir l’AJPEA RDC/Goma auprès des autres structures, puis de promouvoir ses activités et savoir-faire en matière de Santé & Environnement.
Placée sous le thème « Innovations technologiques au service de l’amélioration des performances et des rendements des opérateurs d’Eau et d’Assainissement en Afrique », la 80ème session du Conseil Scientifique et Technique (CST) de l’Association Africaine de l’Eau (AAE) s’est ouverte ce lundi 19 Novembre 2018 à l’Hôtel Kempinski de Djibouti. La cérémonie d’ouverture était présidée par le Ministre Djiboutien de l’Agriculture, de l’Eau, de la pêche, de l’Élevage et des Ressources Halieutiques, son Excellence Monsieur Mohamad AHMED AWALEH.
Après une courte projection de film sur les innovations technologiques initiées par l’Office National de l’Eau et de l’Assainissement de Djibouti (ONEAD), dans la gestion efficace et efficiente de l’eau, l’honneur est revenu au Directeur Général de l’ONEAD, Monsieur Mohamad FOUAD ABDO d’ouvrir la série des allocutions. Il a souhaité la bienvenue à l’ensemble des participants et traduit sa reconnaissance à l’AAE pour l’Organisation de ces 80èmes assises dans son pays. En présentant la situation de l’accès à l’eau, le Directeur Général de l’ONEAD a relevé les conditions difficiles d’approvisionnement qui ont conduit le gouvernement à mettre en place un Schéma Directeur de l’Alimentation en Eau Potable. Ainsi, d’importants projets ont été entrepris parmi lesquels l’adduction d’eau transfrontalière depuis l’Ethiopie pour satisfaire la demande de la population.
A sa suite, le Directeur Exécutif de l’AAE, Monsieur Sylvain USHER, a remercié le Président de la République de Djibouti, son Excellence Monsieur ISMAÏL OMAR GUELLEH, « qui a bien voulu que cette rencontre se tienne dans son pays et pour toutes les facilités dont bénéficient les délégations depuis leur arrivée à Djibouti ». Il a félicité les femmes de l’ONEAD pour leur dynamisme et pour la parfaite organisation de ce CST. Revenant sur le projet transfrontalier d’adduction d’eau depuis l’Éthiopie, il a affirmé que l’AAE y est très sensible car il contribue à l’accroissement du taux d’accès de la population à l’eau potable. S’adressant aux délégués venus prendre part à ces assises, Il a insisté sur l’impérieuse nécessité de partager les expériences pour gagner le pari de la résilience aux problématiques du secteur de l’eau et l’assainissement, communs à l’Afrique.
Le Président du CST, Dr Papa SAMBA DIOP, a quant à lui exprimé sa joie de retrouver la famille de l’eau et l’assainissement pour discuter des problématiques en vue de trouver des solutions appropriées. Il a salué le peuple Djiboutien pour son hospitalité, son accueil chaleureux et sa disponibilité. En Abordant le thème du CST, Dr papa SAMBA DIOP a rappelé une citation de l’auteur Robert CAMP, dans son ouvrage Benchmarking, : « celui qui veut s’améliorer doit se mesurer et celui qui veut devenir le meilleur doit se comparer ». Il s’est dit persuadé que la rencontre permettra de « revisiter les modes de calcul des performances en vue de réaliser de bons benchmarking ».
La série des allocutions a pris fin avec l’intervention du Ministre de l’Agriculture, de l’Eau, de la Pêche, de l’Elevage et des Ressources Halieutiques de Djibouti, Monsieur Mohamad AHMED AWALEH. Il a insisté sur les bienfaits des innovations technologiques et du partage d’expérience dans le développement des nations ; ils permettent de relever d’énormes défis dans les situations difficiles. Le Ministre a attiré l’attention de tous sur les difficultés à venir à l’horizon 2050, en raison de la démographie galopante de l’Afrique. Il a profité pour inviter les bailleurs de fonds à financer les infrastructures rentables dans le temps. Il a enfin émis le vœu de voir naître en Afrique des technologies révolutionnaires qui pourront servir d’exemple aux autres nations.
Avant l’inauguration et la photo de famille, deux communications ont été faites : la première portait sur le secteur de l’hydraulique de Djibouti et a été présentée par Dr Jalludin, Directeur du Centre d’Etude et de Recherche de Djibouti, et la seconde portait sur la présentation de l’ONEAD, et a été faite par Madame Deka KHAIREH, Directrice des Etudes et Projets.
Le Réseau béninois des femmes professionnelles de l’Eau et de l’Assainissement (RBFPEA) a organisé, mercredi 3 octobre 2018, et ce en partenariat avec l’Institut National de l’Eau (INE), avec l’appui de la GIZ, une campagne de sensibilisation en vue de l’inscription des jeunes bachelières dans les formations universitaires du secteur de l’eau et de l’assainissement au Bénin. Les travaux se sont déroulés dans l’Amphi Houdégbé de l’Université d’Abomey-Calavi.
L’initiative vise à faire découvrir aux jeunes bachelières, les métiers de l’eau et de l’assainissement, des métiers dits généralement masculins et énergiques. En effet, créé en mai 2018 sur recommandation de l’Association Africaine de l’Eau, le RBFPEA a pour vision de faire la promotion du leadership féminin dans le secteur de l’eau et de l’assainissement. Et dans la mise en œuvre de cette vision et surtout pour favoriser l’implication réelle des filles dans le secteur depuis la base, le RBFPEA entend diriger ses actions vers l’enseignement secondaire en vue de voir les femmes hissées au haut rang dans ce secteur.
Promouvoir l’approche genre dans le secteur de l’eau
Pour la présidente du RBFPEA, Mouminatou Adjibi, avant d’être un problème technique, l’eau est d’abord une question sociale, politique, économique et environnementale. Et à l’en croire, les femmes mieux que personne, se retrouvent au cœur des solutions liées à ces questions. Elle a donc exhorté les participantes à orienter leur choix vers les métiers de l’eau et de l’assainissement. Elle a fini ses propos en exprimant sa reconnaissance à tous les partenaires qui ont œuvré à l’aboutissement de l’initiative. « Bien que la gent féminine soit très mobilisée autour des questions de l’eau que les hommes, elle reste pourtant sous représentée dans les instances de prise de décisions », a déploré le Directeur Général de l’INE, Daouda Mama, pour sa part. Il a pour ce faire, invité les nouvelles bachelières à servir de relai pour l’information, en vue d’un regain d’intérêt pour le secteur de l’eau. Il en est de même du représentant de la GIZ, Binec Nangbé, qui lui a invité les uns et les autres à renverser la tendance, en vue de la promotion du genre dans le secteur. Et aux dires de la représentante de la vice-recteur, chargée de la coopération interuniversitaire, des partenariats et de l’insertion professionnelle, Karima Sylla, les jeunes bacheliers sont dépourvus de toute boussole dans le choix de leur filière. Ainsi, tout en saluant l’initiative, elle a exhorté les participantes à saisir les opportunités liées au secteur de l’eau. Elle a fini ses propos en appelant elle aussi à œuvrer pour l’approche genre dans le secteur. Plusieurs communications ont permis de nourrir le débat, à la satisfaction générale des participantes. L’une d’entre elles en l’occurrence Nawal Alidou, se fait désormais une idée claire des opportunités que revêt l’inscription dans les filières liées à l’eau.
Le nouveau ministre Malien de l’Energie et de l’Eau Monsieur Sambou Wagué, a reçu en audience, le Vendredi 12 Octobre dernier, quelques membres du bureau du REMAFPEA. L’objectif de la rencontre était, selon la Présidente, Madame Konaré Kadiatou Malinké, de réitérer leurs félicitations au Ministre après sa nomination et de lui présenter par la même occasion leur Réseau. La rencontre s’est déroulée dans une atmosphère conviviale. « Nous vous remercions très sincèrement, Monsieur le Ministre de nous avoir reçu, malgré vos multiples occupations ; cela dénote de l’intérêt que vous portez au secteur de l’eau. » a dit Madame Konaré à l’entame des échanges. « Nous sommes là pour vous féliciter de vive voix, vous présenter le réseau et vous rassurer de notre disponibilité à œuvrer avec vous pour l’amélioration des conditions de vie des populations maliennes en matière d’eau et d’assainissement. » a-t-elle poursuivi. A sa suite, Madame Sinenta Tiguida Diakité secrétaire aux projets et programmes, a présenté le planning des activités 2018-2020, tout en précisant que la principale source de financement du Réseau repose sur les frais d’adhésion, les cotisations, l’appui des Directions Générales des membres, et la bonne volonté de quelques donateurs.
S’adressant à son tour à ses hôtes, le Ministre les a vivement félicitées pour leur initiative et s’est dit très heureux de l’existence d’un groupe de Femmes qui prend à bras le corps la problématique du secteur de l’eau et de l’assainissement. Il a dit être conscient des difficultés que peuvent rencontrer les associations ; « les bonnes volontés, il n’y en a pas beaucoup » dixit le Ministre. C’est pourquoi il les a assurées de son soutien indéfectible à les accompagner dans l’atteinte de leurs objectifs et les a invitées à ne pas hésiter à le solliciter en cas de besoin. Enfin, Monsieur Sambou Wagué leur a prodigué des conseils en termes de solidarité, de travail en équipe, mais aussi en termes d’extension du bureau du Réseau par la création d’antennes REMAFPEA dans les différentes régions du Mali.
Une photo de famille du REMAFPEA avec le Ministre a couronné la fin de la rencontre.
Plus qu’un outil de promotion du service d’eau potable, « Kabala » se pose aussi en régulateur social
L’eau c’est la vie, a-t-on coutume de dire. Ce dicton, plus qu’un adage simpliste, revêt le caractère humain qu’on a le devoir d’offrir à tous. L’initiative du grand Projet d’alimentation en eau potable de la ville de Bamako à partir de la localité de Kabala, communément appelé « Projet d’eau potable de Kabala », s’inscrit dans cette logique. Ce projet est inédit, par son envergure que par sa structuration et son architecture financières : plus de 172 Milliards de FCFA mobilisés par plus d’une dizaine de bailleurs de fonds pour son financement !
Construction de châteaux et de réservoirs d’eau, pose de canalisation et de conduite de transfert, densification du réseau hydraulique à travers la ville de Bamako et les communes environnantes, telles sont entre autres composantes autour desquelles s’articule le Projet d’eau potable de Kabala. Quid de la grande station de pompage d’une capacité de production de 300 Millions de litres d’eau par jour ? Si ce n’est qu’elle permettra d’offrir de l’eau potable à plus d’un million d’habitants : 1.200.000 de personnes plus exactement…
« Ce projet c’est tout l’espoir de Bamako. S’il n’existait pas, il aurait fallu le créer », confiait un responsable du département de l’Énergie et de l’Eau, lors d’un passage du ministre sur les chantiers à Kabala. En effet, c’est tout Bamako et environ qui seront maillés à travers la pose de plusieurs dizaines de kilomètres de réseaux aussi bien primaires, secondaires que tertiaires. Un tel projet ne peut se faire sans l’adhésion des populations pour qui connait l’urbanisation de la ville de Bamako ces 20 dernières années. Cela est d’autant plus important que les travaux de mise en œuvre du Projet vont nécessiter des impacts tant sur le plan social qu’économique.
Et oui, le revers de la médaille est aussi non négligeable : relocalisation et réinsertion, déplacement des commerces ou autres sites utilitaires, font également parti des impacts du Projet. Inutile de souligner que ces aspects du projet ne vont pas sans grincement de dents, comme c’est le cas à Missira. Qu’à cela ne tienne, l’effet nocif sur le quotidien des populations n’a d’égal à l’impact positif sur le bien-être dans les communes couvertes par le projet. Car au-delà de l’amélioration de l’accès à l’eau potable, le projet d’eau potable de Kabala permettra de recoudre un tissu social fragilisé par le manque d’eau.
« L’impact du Projet d’eau potable de Kabala est incommensurable. Imaginez un peu la quantité d’eau potable qui va être produite : environ 300 Millions de litre d’eau par jour. C’est énorme pour une ville comme Bamako qui ne dispose que d’environ 250 Millions de litres actuellement. Donc c’est dire combien ce projet va révolutionner le secteur de l’hydraulique urbaine dans notre capitale », confie le Coordinateur du Projet de Kabala, Mr Bakary Coulibaly. Autre facteur important, c’est la création de l’emploi. Les chantiers du Projet d’eau potable de Kabala constituent un véritable melting-pot où se côtoient Français, Espagnoles, Chinois, Américains, Maliens, Burkinabés, Ivoiriens, Togolais pour ne citer que ces différentes nationalités… Un très bon outil d’intégration, mais aussi et surtout une vitrine pour notre pays, le Mali, concède encore une fois, le Coordinateur du Projet d’eau potable de Kabala.
En effet, ils sont plus d’une dizaine d’entreprises étrangères et locales à se partager les travaux du Projet d’eau potable de Kabala. Qui pour réaliser les réseaux (primaires, tertiaires ou secondaires), qui pour construire les ouvrages de production et de stockage. Chacune d’elles y trouvent son compte… Du transfert de compétences SUD-SUD et NORD-SUD par le billet de la formation de nos ingénieurs et techniciens à la gestion des grands projets. Et les populations aussi au bénéfice desquelles plusieurs centaines d’emplois sont créés. « C’est l’une des exigences contractuelles qui lient les entreprises à la SOMAPEP-SA, à savoir puiser la main d’œuvre dans le vivier local. Ce qui est jusqu’ici respecté par les entreprises dont la collaboration avec les usagers riverains est très convivial », se réjouit Monsieur Coulibaly.
SCENARIO NON ENVISAGEABLE.
Cette bonne entente, poursuit-il, va se consolider dans les jours à venir. Une campagne de sensibilisation et d’information est en cours auprès des populations riveraines du Projet. Cette initiative, dit-il, vise à informer les habitants des 10 communes couvertes (6 communes de District de Bamako, Kalabancoro, Dialakorodji, Sangarebougou, Moribabougou) par le Projet des différents travaux qui sont en cours ou qui vont démarrer dans les rues. La conduite de ces travaux ne va pas sans incidence. Des tranchés vont être faits dans les rues. Ce qui peut impacter tant soi peu sur la mobilité dans les quartiers, prévient Bakary Coulibaly.
En effet, lancée il y a quelques semaines à la mairie de la commune VI, en présence du maire adjoint, Abdallah Diarra et du Directeur Général de la Société Malienne de Patrimoine de l’Eau Potable (SOMAPEP-SA), Yénizanga Koné, la campagne de sensibilisation et d’information bat son plein dans les communes du District de Bamako. Des communes rurales de Kalabancoro, Sangarébougou, à celle de Dialakorodji, en passant par les six communes du District de Bamako, responsables communaux, élus, notabilités de quartiers et leaders d’association de femmes et de jeunes, ont pu mesuré l’envergure du Projet de Kabala et son impact sur leur vie quotidienne.
« Nous avons initié cette campagne avec l’accord de nos bailleurs de fonds. Il s’agit pour nous de ramener le projet au plus près de vous les populations bénéficiaires. Il n’y a pas un autre moyen de vous faire adhérer au projet que de venir vers vous et vous expliquer ce qui se passe dans vos quartiers et pourquoi. Aidez-nous à faciliter le travail des entreprises sur le terrain. Car plus les travaux durent, plus l’on attendra l’eau du Projet de Kabala. Un scénario que personne n’envisage aussi bien du côté des plus hautes autorités qu’au niveau des bailleurs de fonds », a exhorté le Directeur Général de la SOMAPEP-SA, Yénizanga Koné, au lancement de la campagne à la mairie de la Commune VI.
Plus que des faits divers, les témoignages enregistrés çà et là font état d’explosion de couples et autres divorces faute d’eau dans les foyers. « Pire, encore, le manque d’eau nous empêche d’être de bons musulmans. Car même pour faire ses ablutions il faut de l’eau », soutient Mahamadou Traoré, habitant du quartier de Taliko, tout en soulignant l’impact du projet sur l’éducation de leurs enfants, car l’amélioration du taux d’accès à l’eau permettra d’alléger les jeunes filles de la corvée d’eau. Fini les retards et autres absentéismes des enfants à l’école !
SOUTIEN SANS FAILLE.
Pour l’adjoint au maire de la commune VI, Abdallah Diarra, le Projet de Kabala constitue une initiative qui fera date dans les annales de notre pays. Cet avis est partagé par le secrétaire général de la mairie de Sangarébougou, Boubou Danthioko, qui soutient que le Projet d’eau potable de Kabala est le seul du genre dans le secteur de l’hydraulique urbaine ces 20 dernières années. Ainsi dans les différentes zones, les habitants et les responsables communaux n’ont pas caché leur soutien sans faille au projet. Si le maire de Sangarébougou, Kassim Sidibé, a promis de s’investir pleinement pour recevoir les entreprises et leur faciliter le travail, son homologue de la commune I, Daouda Simpara, a soutenu que sa circonscription sera première dans la mobilisation sociale pour le projet. « La commune I occupe toujours les premières places pour les causes publiques. Il en sera de même pour le projet de Kabala », a-t-il dit. Même assurance du côté de l’adjoint au maire de la commune IV, Adama Konaté, pour qui le Projet de Kabala est celui de la commune IV. Il a assuré que tous les canaux (mosquées, églises, marchés), seront mis à contribution pour sensibiliser et informer les populations sur le projet.
Des assurances qui ont mis du baume au cœur des responsables de la SOMAPEP-SA.
En 2030, selon l’Objectif six de Développement Durable (ODD) formulé par les Nations unies en 2015 et entré en vigueur en 2016, l’accès de tous à l’eau et toutes les commodités qui sous-entendent la question, doivent être garantis aux populations de la planète. Trois années plus tard, la problématique d’accès des populations à l’eau potable demeure encore une question complexe sur le continent africain. En effet, selon le Groupe intergouvernemental des experts du climat (Giec), environ 320 millions de personnes n’ont pas accès à l’eau potable en Afrique subsaharienne. Globalement 50% de la population du continent serait menacée par la difficulté d’accès à l’eau potable.
C’est pour échanger sur cette problématique d’intérêt continental et trouver des palliatifs, que le Conseil des Ministres Africains en Charge de l’Eau (AMCOW) a organisé la 7ème Semaine Africaine de l’Eau, du 29 octobre au 2 novembre 2019 à Libreville au Gabon, autour du thème «vers la réalisation de la sécurité de l’eau et de l’assainissement gérés de manière sûre pour toute l’Afrique. »
Pendant 5 jours, les partenaires au développement, les entreprises, les organismes internationaux et les acteurs du secteur de l’eau dont l’Association Africaine de l’Eau, ont partagé leurs expériences et proposer leurs solutions à la problématique. Au terme de leurs travaux les principales parties prenantes et les participants se sont engagés à prendre les résolutions suivantes, qui devraient être soumises pour adoption, au Conseil des Ministres de l’AMCOW :
Notons qu’au cours de cette rencontre de haut niveau, l’AAE a animé des sessions notamment sur la présentation des principaux résultats de ses programmes RASOP et AfriCap ainsi que sur le projet afriAlliance. Quant au Directeur Exécutif de l’AAE, il a été panéliste dans plusieurs autres sessions.
Les 80èmes assises du Conseil Scientifique et Technique (CST) et Exposition de l’Association Africaine de l’Eau se dérouleront du 19 au 23 novembre 2018 à Djibouti sous le thème :
Innovations technologiques au service de l'amélioration des performances et des rendements des opérateurs d'eau et d'assainissement en Afrique.
Le Conseil scientifique et technique, est l'organe permanent de l'Association Africaine de l’Eau. Il est constitué par les Membres de l’ASSOCIATION et a pour mission d’étudier les problèmes d’ordre Managérial, Juridique, Financier, Scientifique et Technique liés au Secteur de l’eau et de l’Assainissement auxquels ses Membres peuvent être confrontés. A cet effet il organise des études, des sessions techniques, entreprend des programmes de renforcement de compétences et des séminaires en vue de proposer des solutions adaptées aux divers problèmes du secteur.
Pour ce faire, l’AAE invite ses partenaires, Membres affiliés, membres actifs, membres individuels, représentants des gouvernements et des municipalités africaines, ainsi que les entreprises du secteur de l’eau, de l’assainissement et de l’environnement, à marquer leurs agendas afin de participer à ces assises rencontre pour discuter des priorités stratégiques du secteur de l’eau en Afrique et à faire connaître leurs produits et services en participant à l’exposition.
L'Office National de l'Eau et de l'assainissement de Djibouti (ONEAD) se prépare à accueillir les membres de l'Association Africaine de l'Eau dans le cadre de la 80ème réunion du Conseil Scientifique et Technique. En prélude à cette importante rencontre, l'équipe de rédaction de AfWA News a rencontré le Directeur Général de l'ONEAD, M. Mohamed FOUAD ABDO. Cet entretien porte sur les préparatifs du CST et sur la situation de l'accès à l'assainissement et à l'eau à Djibouti.
Pouvez-vous nous présenter l’ONEAD
L’Office National de l’Eau et de l’Assainissement de Djibouti est une entreprise publique à caractère industriel et commercial qui fêtera ses 70 d’existence en 2019. Nous avons été tour à tour un service des eaux crée avec le chemin de fer Franco-Ethiopien, puis Régie des Eaux en 1949, Office National des Eaux en 1970 et, enfin, ONEAD en 2007 né de la fusion de l’ex ONED et de la Direction de l’Assainissement.
Aujourd’hui, l’Office est en pleine mutation et doit relever des défis majeurs, compte tenu de la position géostratégique de notre jeune République, faisant d’elle un hub régional, le développement exponentiel de l’urbanisation et les phénomènes climatiques. Djibouti s’est tourné vers son voisin avec lequel elle entretient des relations séculaires pour pallier le stress hydrique quasi invariable que nous connaissons, en initiant un projet d’aqueduc transfrontalier pour l’acheminement de l’eau potable depuis l’Ethiopie. Ce sont ainsi quelques 358 km de réseau qui ont été posés permettant de disposer à terme d’un volume supplémentaire de 100 000 m3/j. Avec le concours de l’Union Européenne, c’est une usine de dessalement avec une capacité de 22 500 m3 qui sera opérationnel en 2020.
L’ONEAD c’est aussi l’assainissement ; un autre challenge à relever avec la topographie atypique de notre pays. Des solutions sont préconisées, le doublement de la capacité de la STEP (actuellement de 40 000 EH), la construction d’une seconde station d’épuration à Balbala, et les projets pilotes d’assainissement avec des technologies innovantes.
Les 80ème assises du Conseil Scientifique et Technique et Exposition de l’AAE se tiendront du 19 au 23 novembre prochain à Djibouti. Comment l’ONEAD prépare un tel événement ?
Nous avons déjà l’expérience de l’organisation d’un précédent CST en 2008 qui a été un succès. C’est la même équipe qui est en charge des préparatifs de l’événement : je ne mets pas en doute la réussite de cette manifestation. Sont au programme de cet événement des conférences, des ateliers thématiques, projections, ainsi qu’une foire où des professionnels du secteur de l’eau et de l’assainissement exposeront leurs produits ou dernières avancées technologiques relevant de ce secteur-ci. Nos partenaires publics, locaux et internationaux sont également conviés à cet événement et beaucoup nous ont déjà assuré de leur participation. On qualifie souvent Djibouti de terre d’accueil et d’échanges, on tâchera de ne point fausser l’esprit de cette maxime et par la même de ne pas décevoir nos convives grâce à l’hospitalité avec laquelle nous les honorerons.
Le thème proposé par l’ONEAD et le CST est "Innovation technologique au service de l'amélioration des performances et des rendements des opérateurs d'eau et d'assainissement en Afrique" Qu’est-ce qui motive le choix d’un tel thème ? quelles expériences avez-vous à partager sur le sujet ?
Nous initions des technologies innovantes. Dans le domaine de l’eau avec les sondes Kapta de Neroxis Véolia pour la surveillance en temps réel et la sécurisation des réseaux d'eau potable. Cette technologie a été utilisée pour la première fois lors de la COP21. Sur l’aspect assainissement, nous expérimenterons incessamment sous peu la technique de l’assainissement sous vide dans une zone résidentielle de la capitale et comptons l’étendre, à termes, à d’autres quartiers de la ville. Nous développerons également le projet Nadiff center avec Valterra International proposant une solution dénommée WATA SANITATION SYSTEM permettant aux opérateurs privés et publics d’assurer le dépotage et le traitement des matières de vidange en milieu urbain dans des conditions d’impact environnemental optimale.
Quelles sont vos attentes vis-à-vis des participants ? de l’AAE ?
De l’AAE comme des délégués, un partage d’expériences. J’espère que ce 80e CST permettra de mettre à profit le type de coopération sud-sud. Etant donné que nous sommes du même continent, nous avons de ce fait les mêmes problématiques. J’aimerais que soient partagé des expériences de réussite dans les domaines de management, d’amélioration des compétences des ressources humaines, des techniques eau et assainissement exploitées et des success story dans le domaine social avec des approches participatives.
Quelle est la situation de l’accès à l’assainissement et à l’eau dans le pays et comment l’ONEAD contribue-t-il à son amélioration et à l’atteinte de l’objectif 6 des ODD ?
Nous sommes à pied d’œuvre dans l’atteinte des objectifs de l’ODD 6 avec, notamment, le soutien de nos partenaires au développement. Pour cela, nous favorisons l’accès aux services de l’eau et de l’assainissement avec l’application des politiques tarifaires préférentiels et sociaux en faveur des ménages à faible revenus. Nous travaillons également avec la société civile en vue de démocratiser l’accès à ces services de base. S’agissant de l’aspect sensibilisation, nous collaborons avec la municipalité de Djibouti pour la tenue d’ateliers de formation pour les élus sur les rôles qu’ils doivent tenir auprès de la société civile et des collectivités locales. Dans ces ateliers, nous avons été partenaire avec l’Institut National de l’Administration Publique (INAP) sur la problématique eau et assainissement à Djibouti. Également, le REDFEPEA (Réseau Professionnel des Femmes Professionnelles de l’Eau et de l’Assainissement) a organisé en juillet dernier une journée portes ouvertes dans les installations d’eau et d’assainissement afin de sensibiliser sur le travail quotidien qu’accomplit un distributeur d’eau.
Réduction du gaspillage et la rationalisation de la consommation d`eau: Le CNJPE-CI initie une conférence sur le sujet Jeudi 7 novembre 2018. Abidjan. Le comité national des jeunes professionnels de l’eau de l’assainissement et de l’environnement de Côte d’Ivoire (CNJPE-CI) présidé par Simplice Kouassi , a organisé une conférence sur la réduction du gaspillage d’eau avec pour thème : Quelle stratégie pour la réduction du gaspillage et la rationalisation de la consommation d’eau dans les établissements publics ?
L’eau source de vie et les jeunes professionnels de l’eau et l’assainissement de Côte d’Ivoire réunis au sein du CNJPE-CI, sous la houlette de son président Kouassi Simplice ont décidé de consacrer une journée pour engager des réflexions sur ce bien précieux. Ainsi, le CNJPE-CI a organisé une conférence ce mercredi 7 novembre sur le thème : Quelle Stratégie pour la réduction du gaspillage et la rationalisation de la consommation d’eau dans les établissements publics.
L’objectif de cette rencontre visait entre autres à présenter les enjeux liés au gaspillage de l’eau potable, les attentes de l’Etat vis-à-vis des acteurs du secteur dans une démarche de réduction du gaspillage de l’eau et enfin la sensibilisation des différents acteurs du secteur sur le gaspillage de l’eau. DUA Elysée, représentante du DG de l’ONEP, Antoine GOUGOU coordonnateur du Bassin du Gourou ont instruit l’assistance sur la politique nationale de lutte contre le gaspillage de l’eau en Côte d’Ivoire : Bilan et perspective, la stratégie pour la réduction du gaspillage et la rationalisation de la consommation d’eau dans les établissements publics et enfin les actions mener par la SODECI pour lutter contre le gaspillage de l’eau en Côte d’Ivoire.
Les décideurs, acteurs du secteur de l’eau potable et de l’assainissement, les organisations non gouvernementales, les associations du secteur de l’eau, les universités ont été invités à s’engager dans la mise en œuvre d’une politique de lutte contre le gaspillage d’eau et à s’approprier le projet Innovent des Jeunes Professionnels de l’Eau (JPE). Le Programme des Jeunes Professionnels de l’Eau fonctionne sous les auspices de l’Association Internationale de l’Eau (IWA) au niveau mondial et de l’Association Africaine de l’Eau (AAE) en Afrique. Ses membres sont des professionnels de l’eau et des étudiants.