Le Réseau béninois des femmes professionnelles de l’Eau et de l’Assainissement (RBFPEA) a organisé, mercredi 3 octobre 2018, et ce en partenariat avec l’Institut National de l’Eau (INE), avec l’appui de la GIZ, une campagne de sensibilisation en vue de l’inscription des jeunes bachelières dans les formations universitaires du secteur de l’eau et de l’assainissement au Bénin. Les travaux se sont déroulés dans l’Amphi Houdégbé de l’Université d’Abomey-Calavi.
L’initiative vise à faire découvrir aux jeunes bachelières, les métiers de l’eau et de l’assainissement, des métiers dits généralement masculins et énergiques. En effet, créé en mai 2018 sur recommandation de l’Association Africaine de l’Eau, le RBFPEA a pour vision de faire la promotion du leadership féminin dans le secteur de l’eau et de l’assainissement. Et dans la mise en œuvre de cette vision et surtout pour favoriser l’implication réelle des filles dans le secteur depuis la base, le RBFPEA entend diriger ses actions vers l’enseignement secondaire en vue de voir les femmes hissées au haut rang dans ce secteur.
Promouvoir l’approche genre dans le secteur de l’eau
Pour la présidente du RBFPEA, Mouminatou Adjibi, avant d’être un problème technique, l’eau est d’abord une question sociale, politique, économique et environnementale. Et à l’en croire, les femmes mieux que personne, se retrouvent au cœur des solutions liées à ces questions. Elle a donc exhorté les participantes à orienter leur choix vers les métiers de l’eau et de l’assainissement. Elle a fini ses propos en exprimant sa reconnaissance à tous les partenaires qui ont œuvré à l’aboutissement de l’initiative. « Bien que la gent féminine soit très mobilisée autour des questions de l’eau que les hommes, elle reste pourtant sous représentée dans les instances de prise de décisions », a déploré le Directeur Général de l’INE, Daouda Mama, pour sa part. Il a pour ce faire, invité les nouvelles bachelières à servir de relai pour l’information, en vue d’un regain d’intérêt pour le secteur de l’eau. Il en est de même du représentant de la GIZ, Binec Nangbé, qui lui a invité les uns et les autres à renverser la tendance, en vue de la promotion du genre dans le secteur. Et aux dires de la représentante de la vice-recteur, chargée de la coopération interuniversitaire, des partenariats et de l’insertion professionnelle, Karima Sylla, les jeunes bacheliers sont dépourvus de toute boussole dans le choix de leur filière. Ainsi, tout en saluant l’initiative, elle a exhorté les participantes à saisir les opportunités liées au secteur de l’eau. Elle a fini ses propos en appelant elle aussi à œuvrer pour l’approche genre dans le secteur. Plusieurs communications ont permis de nourrir le débat, à la satisfaction générale des participantes. L’une d’entre elles en l’occurrence Nawal Alidou, se fait désormais une idée claire des opportunités que revêt l’inscription dans les filières liées à l’eau.