Le Comité National des Jeunes Professionnels de l'Eau, de l'Assainissement et de l'Environnement de Côte d'Ivoire (CNJPE-CI) présidé par Simplice Kouassi, a organisé le Jeudi 7 novembre 2018, une conférence sur la réduction du gaspillage d’eau avec pour thème : Quelle stratégie pour la réduction du gaspillage et la rationalisation de la consommation d’eau dans les établissements publics ?

L’eau source de vie et les jeunes professionnels de l’eau et l’assainissement de Côte d’Ivoire réunis au sein du CNJPE-CI, ont décidé de consacrer une journée pour engager des réflexions sur ce bien précieux.

L’objectif de la rencontre visait entre autres à présenter les enjeux liés au gaspillage de l’eau potable, les attentes de l’Etat vis-à-vis des acteurs du secteur dans une démarche de réduction du gaspillage de l’eau et enfin la sensibilisation des différents acteurs du secteur sur le gaspillage de l’eau. DUA Elysée, représentant du DG de l’ONEP, Antoine GOUGOU coordonnateur du Bassin du Gourou ont instruit l’assistance sur la politique nationale de lutte contre le gaspillage de l’eau en Côte d’Ivoire : Bilan et perspective, la stratégie pour la réduction du gaspillage et la rationalisation de la consommation d’eau dans les établissements publics et enfin les actions mener par la SODECI pour lutter contre le gaspillage de l’eau en Côte d’Ivoire.

Les décideurs, acteurs du secteur de l’eau potable et de l’assainissement, les organisations non gouvernementales, les associations du secteur de l’eau, les universités ont été invités à s’engager dans la mise en œuvre d’une politique de lutte contre le gaspillage d’eau et à s’approprier le projet Innovent des Jeunes Professionnels de l’Eau (JPE).

Le 19 novembre de chaque année, c’est la "Journée mondiale des toilettes". Une journée instaurée par l’organisation des nations unies pour l’eau (UN Water) pour mobiliser et sensibiliser la communauté internationale sur un aspect du développement souvent négligé et tabou à savoir: l’accès aux toilettes. A Abidjan, le projet de prestation de services d’assainissement (SSD) financé par USAID, a organisé en collaboration avec la mairie de Yopougon une manifestation à l’occasion de cette journée. Ce projet mis en œuvre par PSI ambitionne de catalyser le marché de l’assainissement en engageant les acteurs du secteur privé afin de fournir produits et services à moindre coût aux ménages économiquement faibles de la Côte d’Ivoire du Ghana et du Bénin.

Au cours de cette journée de célébration, SSD a permis aux entrepreneurs partenaires de présenter aux autorités coutumières et administratives ainsi qu’aux communautés, les solutions d’assainissement qu’ils développent. Il s’agit entre autres de latrines ‘’Sani Plus’’ équipées de SatoPan, de puits perdus, de fosses septiques et enfin du service de vidange de fosse septiques.

Au Bénin, où le projet SSD mène également ses activités, une grande caravane de promotion des latrines WC Mimin a été organisée dans la circonscription d’Abomey Calavi. Les Conseillers Communautaires en Assainissement ont sillonné de nombreux arrondissements pour présenter les qualités et les avantages des latrines WC Mimin, des latrines économiques et abordables.

La commune de Jacqueville a abrité, le jeudi 06 décembre 2018, la célébration officielle en Côte d’Ivoire, de la Journée Mondiale des toilettes, une cérémonie organisée par le Ministère de l’Assainissement et de la Salubrité, à travers la Direction de l’Assainissement en milieu Rural et présidée par le Ministre de l’Assainissement et de la Salubrité, Mme Anne Désirée OULOTO sur le thème : « Quand la nature nous appelle »

La cérémonie a débuté par les interventions des différentes autorités suivi des sketchs des femmes et des élèves de Jacqueville sur les problèmes causés par la défécation à l’air libre (dans les établissements et sur la plage), problèmes auxquels sont confrontés au quotidien les élèves de cette cité Balnéaire. Vue l'importance de la problématique des conséquences de la défécation à l'air libre, le maire de la commune BEUGRE Joachin , a plaidé pour une sensibilisation plus accentuée des populations, sur l’utilisation des toilettes améliorées.

Pour sa part, Dr. Sophie LEONARD, Représentante Adjointe de l’UNICEF en Côte d’Ivoire, a quant à elle déploré le fait que malgré les efforts investis par la Côte d’Ivoire dans l’accès des populations à des services d’assainissement améliorés, 5 personnes sur 6 en milieu rural et une (1) personne sur 2 en milieu urbain n’utilisent pas encore de toilettes améliorées; d’autres défis restent encore à relever, surtout en matière de gestion des boues de vidange et des déchets plastiques sources de pollutions. le ministre Mme Anne Désirée OULOTO a pour sa part rappelé l’Objectif de Développement Durable (ODD 6.2) qui stipule : « assurer d’ici à 2030, l’accès de tous, dans des conditions équitables, à des services d’assainissement et d’hygiène adéquats et mettre fin à la défécation à l’air libre, en accordant une attention particulière aux besoins des femmes, des filles et des personnes en situation vulnérable »

Dès lors, il faut, selon le Ministre, « construire des toilettes et des systèmes d’assainissement qui fonctionnent, en harmonie avec notre environnement, pour éviter de transformer la nature en un égout à ciel ouvert ». Enfin, elle a invité les ivoiriens à faire de l’utilisation des toilettes hygiéniques, une pratique courante pour la préservation de la santé, de l’environnement et pour mettre fin à la défécation à l’air libre d’ici 2030.

La célébration a pris fin par une exposition où certaines entreprises du secteur ont présenté des matériaux de construction de latrines à moindre coût ainsi que différents produits d’assainissement

L’Association Africaine de l’Eau (AAE), en collaboration avec la société des eaux de Guinée (SEG) a organisé une Master class du 15 au 17 Octobre à Conakry, la capitale Guinéenne. Cette formation dont le thème était : ‘’ le renforcement des capacités managériales des dirigeants des sociétés d’eau et d’assainissement’’ intervient dans le cadre du programme de renforcement des capacités des membres de l’AAE afin d’améliorer la qualité du service rendu aux usagers et à assurer la pérennité de leurs entités.

Une trentaine de cadres supérieurs, issus de sociétés d’exploitation d’eau trentaine du Mali, de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso, du Togo, du Libéria, du Sénégal, du Malawi et de la Guinée ont pris part à cette formation.

Au cours de la première journée, l’accent a été mis sur le rôle et la responsabilité du manager dans l’atteinte des objectifs des sociétés d’eau et d’assainissement en Afrique. La définition et la différence entre management et leadership ont été expliqués de même que les fonctions du management. Cette journée a permis de débattre des problèmes auxquels font face les sociétés d’eau d’Afrique avant de s’achever par étude de cas et partage d’expériences.

La deuxième journée a porté sur le choix de stratégie de management, les outils du manager puis sur une étude de cas suivie du partage d’expériences entre les différents participants. La communication du manager, le savoir déléguer, la différence entre ‘’délégation’’ et ‘’représentation’’ ont été également discuté avant de clore la session par une étude de cas.

Les communications de la troisième journée se sont axées sur les Finances, la Comptabilité et la Planification. C’était l’occasion pour les formateurs d’enseigner aux participants, la préparation, le suivi, la compréhension et l’analyse d’un budget. Les discussions qui ont suivi ont tourné autour des différents véhicules d’investissements et sur la gestion des risques en entreprise.

Le dernier jour de la formation a été consacré à plusieurs visites dont le Siège de la Société des Eaux de Guinée. Selon Madame Konaré Kadiatou Malinké, Présidente du Réseau Malien des Femmes Professionnelles de l’Eau et de l’Assainissement et Chef d’agence commerciale de Djélibougou (Mali), les « attentes ont été comblés et tous sont prêts à relever les défis du Manager dans les différentes sociétés en utilisant à bon escient les connaissances acquises au cours de ce séminaire ».

Le Président de l’Association Africaine de l’Eau, Monsieur Abderrahim El Hafidi, Directeur Général de l’Office National de l’Electricité et de l’Eau Potable (ONEE) de Maroc, a été élu Gouverneur du Conseil Mondial de l’Eau (CME) et ce, à l’occasion de la 8ème Assemblée Générale du CME qui s’est tenue à Marseille le vendredi 30 novembre 2018.

Monsieur El Hafidi a été élu à ce poste pour la période 2019-2021 à l’issue du vote des membres du Conseil Mondial de l’Eau qui représentent plus de 50 pays.

Le mandat du Conseil des Gouverneurs pour les trois années à venir est d’inscrire l’eau sur l’agenda de l’action, générer un fort engagement politique et débattre des solutions appropriées aux problèmes de l’eau du XXIe siècle.

Du 24 au 28 février 2020 se tiendra à Kampala en Ouganda, l’un des plus grands rendez-vous du secteur WASH en Afrique : le 20ème Congrès de l’Association Africaine de l’Eau. Ce congrès aura un caractère particulier car il marquera également le 40ème anniversaire d’existence de l’Association.

La cérémonie officielle de lancement de ce double événement aura lieu le vendredi 25 janvier 2019 à Kampala en Ouganda en présence des plus hautes autorités du pays et des membres de l’AAE. Ce sera l’occasion de présenter la feuille de route qui conduira vers la grande messe de février 2020, prélude au prochain forum mondial de l'eau qui se tiendra en 2021 à Dakar au Sénégal.

Explorer de nouvelles opportunités pour accélérer l’accès durable à l’eau et à l’assainissement est le thème retenu pour cette grande rencontre.

Les 80èmes Assises du Conseil Scientifique et Technique (CST) de l’AAE se sont déroulées du 19 au 23 novembre 2018 à Djibouti sous les auspices de l’Office National de l’Eau et de l’Assainissement de Djibouti (ONEAD). Au terme de 5 jours d’intenses travaux, la rédaction de AfWA news s’est entretenue avec le Président du CST, Dr Papa Samba DIOP. L’entretien porte sur l’organisation du CST et sur l’impact que ces rencontres peuvent avoir sur les membres de l’Association.

Monsieur le Président, les assises du CST viennent de s’achever, quel est votre avis sur le déroulement de la rencontre ?

C’est un sentiment de satisfaction à plusieurs niveaux :

• Le Comité de Direction et la Direction exécutive nous ont autorisés, en tant que membre du Bureau du CST, à faire une réunion durant les deux jours qui ont précédé les assises. Une très importante réunion, je dois dire, qui nous a permis de revenir un peu sur notre feuille de route, les activités - de coordonner nos activités par rapport aux objectifs spécifiques du business plan de l’AAE (sur ce point, on ne saurait avoir des activités qui n’appuient pas le business plan établi par la Direction Exécutive et qui doit mener à bon port notre Association) - de faire un travail énorme au niveau du casting de l’organisation des assises.
• Deuxièmement, nous avons pu avoir dans l’agenda, deux (2) jours pleins de travaux, comme réclamé lors du CST de Kampala ; ce qui nous a permis de travailler dans la sérénité. Nous avons tous apprécié les rendus, la production qui en a découlé. Il est vrai que c’est un début et qu’il y a encore des choses à améliorer. C’est pourquoi nous avons essayé de creuser davantage, d’un point de vue thématique au sein de l’Association, et de mener une réflexion plus poussée, allant jusqu’à essayer de revoir le format des JPO. Beaucoup de propositions sont issues de ces travaux. Retenons simplement qu’il y a toujours de l’amélioration à faire tout en conservant les acquis.

Les travaux se sont déroulés autour du thème : innovations technologiques au service de l’amélioration des performances et des rendements des opérateurs d’eau et d’assainissement en Afrique, que devons-nous retenir des échanges ?

Par rapport à ce thème, il faut noter que le leitmotiv autour de la performance des entreprises revient encore. Aujourd’hui tout se résume en termes de performance. Que ce soit des performances techniques, des performances financières ou autres, nous pouvons raisonner en termes d’efficience. Si nous travaillons correctement, si nous gérons bien nos entreprises, il y va de soit qu’il y aura un impact sur les performances. Maintenant, nous pouvons user de plusieurs autres éléments et outils pour améliorer ces performances. Parmi ceux-ci, l’innovation technologique ; plus nous devenons innovants, plus nous aurons des chances pour booster cette performance de nos entreprises. Je donne un exemple : jadis, des stations d’épuration étaient gérées par vingt (20) à cinquante (50) personnes et aujourd’hui, plusieurs de ces stations, notamment en Europe, sont gérées par deux (02) personnes qui ne sont sur le site que pour suivre les tableaux de visualisation. Aujourd’hui, c’est l’air de la télégestion puisqu’il y a même des interventions à partir des terminaux portables depuis le domicile et qui permettent d’ouvrir ou de fermer des vannes ; pourquoi pas en Afrique ?

Pensez-vous que les rencontres du CST ont un impact réel sur les sociétés d’eau et d’assainissement?

Tout à fait ! mais ce n’est pas donner à n’importe qui de pouvoir mesurer cet impact. Le plus intelligent, c’est celui qui sait lire entre les lignes et déceler ce qu’il peut tirer de nos rencontres. On peut y tirer beaucoup de choses :

• Premièrement, du point de vue contact. Il est important d’admettre qu’aujourd’hui le travail se fait en réseaux. Prenons un exemple, si le Directeur Général de la société du Congo me rencontre et pose un problème d’assainissement, je peux l’aider à trouver une solution en lui envoyant de la documentation ou en l’orientant d’une manière ou d’une autre. Et ça, c’est inestimable ! s’il devait passer un contrat avec un consultant, il dépenserait beaucoup plus alors que c’est gratuit pour son homologue, membre de la même association. Je donne encore l’exemple des WOP déjà mis en œuvre au niveau de l’AAE et qui ont porté leurs fruits. Ces relations de benchmarking qui se font entre mentors et mentees, si le mentee devait le payer à un consultant… vous imaginez ! Je connais des pays ou des sociétés qui ont dû payer entre 50 et 100 millions de Francs CFA pour un contrat d’assistance technique alors que le pays voisin a des solutions à ces problèmes. Donc aujourd’hui, l’Association Africaine de l’Eau est le cercle dédié pour assurer au mieux les rencontres et fédérer toutes ces compétences. Donc toute société désireuse de régler des problèmes ou faire des économies/des profits, peut être satisfaite au sein de l’AAE.

Le CST est terminé, les délégués retournent chez eux. Quel message avez-vous à leur adresser et quel message adressez-vous au Comité Local d’organisation ?

Aux délégués, j’adresse mes sincères remerciements et je leur répète encore qu’ils sont nos mandants et nous, nous sommes leurs mandataires et, à ce titre, nous nous devons de leur rendre compte. C’est ce que nous avons tenté de faire au moment de la clôture de nos travaux de ces présentes assises et nous n’allons pas nous arrêter sur cela. En effet, du fait que nous avons les contacts de tous, nous leur enverrons des documents par mail, pour qu’ils lisent en profondeur, et qu’ils soient conscients du travail qui a été abattu durant toute cette semaine. Autre chose : qu’ils ne retournent pas dans leurs différents pays en se disant que le CST est terminé et attendre la venue des prochaines assises. Aujourd’hui ils deviennent nos ambassadeurs. Ils doivent porter le message pour dire que nous avons été au CST, "ce que nous avons vu est bénéfique", Les prémices d’un benchmarking doivent naître à partir de cet instant.

À l’endroit du comité local : je serai sans doute traité de féministe mais je dirai que là où des hommes ont échoué dans l’organisation de pareilles rencontres, ces braves femmes de Djibouti ont réussi. Je ne cesse de le répéter et c’est normal. En général et par analogie, les hommes ont un regard en 3D qui leur permet de gérer efficacement les choses en macro, alors que les femmes excellent dans la mise en cohérences des détails grâce à cette vision en 2D. Elles font attention à tous les détails. Elles ont montré leur capacité, leur envie de bien faire. Et elles ont réussi ! Souvenez-vous que ce sont elles même qui, lors du congrès de Bamako, ont demandé à organiser le CST de Novembre 2018. Nous avons vu leur engouement. Elles étaient présentes à quatre CST consécutifs et elles ont appris. En plus, elles bénéficient d’un avantage, celui de l’encadrement. Les djiboutiens sont un peuple très calme, qui ne fait pas beaucoup de bruit et c’est un peuple qui capitalise très rapidement. Par exemple si on met l’ONEAD en benchmarking avec un mentor, il apprendra très vite jusqu’à surpasser son mentor. C’est ce que je vois à travers ce comité d’organisation.

Les assises du Conseil Scientifique et Technique de l’AAE se sont déroulées du 19 au 24 novembre 2018 à l’hôtel Kempinski de Djibouti sous le thème « Innovations technologiques au service de l’amélioration des performances et des rendements des opérateurs d’eau et d’assainissement en Afrique. »

Après la cérémonie d’ouverture et les différentes conférences techniques du 1er jour, les jours suivants étaient consacrés au travaux de groupes. Les 120 délégués, en fonction de leurs spécialités se sont répartis dans les 4 comités spécialisés pour discuter des sujets contenus dans leurs différentes feuilles de route.

À l’issu de leurs travaux, ils ont formulé des recommandations dont les principales ont été présentées, par le Président du CST, au Comité de Direction. Il s’agit entre de :

• L’allégement de la cérémonie d’ouverture, en la limitant à trois allocutions (société hôte, AfWA, officiel du pays hôte) et à l’inauguration de la JPO ;
• La production d’un communiqué de presse après la clôture des travaux ;
• La limitation à 4 le nombre de Conférences Technique payantes le 1er jour des travaux ;
• L’Alternance (1 CST sur 2) entre le panel de haut niveau, et une activité de benchmarking axée sur le partage d’expériences innovantes d’une ou plusieurs sociétés membres sur un domaine (RH, Finances, Gestion Clientèle...), qui n’est pas forcément en lien direct avec le thème du CST.
• La consécration de 2 jours aux travaux des CS ;
• Le maintien de la structure actuelle du CST : 3 CS et des Task-forces crées au besoin ;
• La création d’un créneau formel d’interaction entre exposants et délégués (1h/ jour – après la pause déjeuner)

Des recommandations d’ordres générales ont été formulées pour garantir la bonne tenue et la productivité des CS. Il s’agit de :

• Veiller aux dispositions logistiques idoines (enregistrement, transport.)
• Faire un sondage pour évaluer les attentes des sociétés membre afin de dégager des thématiques
• Instaurer un prix annuel autour d’un thème défini chaque année, sur la base de critères définis en début d’année. Un guide cadrera le processus
• Faire un plaidoyer auprès des DG pour désigner des délégués par CS sur une période minimale de 2 an (5 CST consécutifs)
• Entériner l’externalisation de l’activité Exposition pour garantir un minimum de ressources pour l’AAE
• Standardiser le format des rapports des CS

En marge des travaux de la 80ème session du Conseil Scientifique et Technique de l’AAE, l’ONEAD (l’Office National de l’Eau et de l’Assainissement de Djibouti) a procédé à l’inauguration, le mardi 20 novembre 2018, de son premier centre de dépotage et de traitement des produits de vidange.

Grâce à la solution WATA SANITATION SYSTEM développée par Valterra Environnement, Ce centre, accueille les camions de vidange qui déchargent leurs cargaisons. Un dégrillage est effectué pour séparer les matières de vidange d’éléments solides qui peuvent être présents puis ces matières sont stockées dans un bassin ou un container-tampon où un agitateur les homogénéise et empêche le dégagement d’odeurs. Il suffit ensuite de les pomper vers un container qui contient une presse à vis qui sépare mécaniquement l’eau des matières en suspension devenant ainsi des boues quasi-solides qui sont éjectées dans une benne mobile. En ce qui concerne l’eau épurée et qui ressort quasi transparente, des solutions de traitement final sont proposées en fonction de la configuration du site retenu et des normes de rejet à appliquer.

D'un point de vue règlementaire, souligne Monsieur Pierre Terrier, Directeur Général de Valterra Environnement, " ce qui sort de nos unités est considéré comme déchets qu’il faut finir de traiter ou de valoriser. Les boues mélangées à des déchets verts peuvent devenir des produits d’intérêt agronomique et peuvent être utilisés comme amendements organiques. L’eau peut également être traitée en fonction de son utilisation souhaitée et devenir un produit d’irrigation. Pour cela, en aval de notre système, nous pouvons également fournir une solution containerisée qui fonctionne comme une STEP et qui achève de dépolluer totalement l’eau. Dans l’absolu, nous pourrions même fabriquer de l’eau potable, mais cela serait un peu compliqué d’un point de vue de l’acceptation sociale !"

Ainsi, avec ce centre, l'ONEAD vient de se doter d'un système de traitement des effluents urbains qui sont collectés dans les fosses et qui ne sont pas connectés à l'assainissement collectif.

Du 19 au 23 novembre 2018, s’est tenue à Djibouti, la 80ème session du conseil Scientifique et Technique de l’AAE. Environ 120 délégués venus de toute l’Afrique ont pris part à cette rencontre autour du thème "innovations technologiques au service de l’amélioration des performances et des rendements des opérateurs d’eau et d’assainissement en Afrique".

Après la cérémonie d’ouverture qui s’est tenue plus tôt dans la matinée, l’après midi a été consacrée à différentes conférences au nombre desquelles, un panel de haut niveau. Cinq panélistes ont instruit les délégués et l’ensemble des participants sur le thème des assises.

Ainsi, Monsieur Pierre M.TERRIER, Directeur Général de VALTERRA INTERNATIONAL CONSULTING, a présenté sa solution dénommée WATA SANITATION SYSTEM, permettant aux opérateurs privés et publics d’assurer le dépotage et le traitement des matières de vidange en milieu urbain et rural dans des conditions d’impact environnemental optimales. Un centre a été inauguré à Djibouti, en marge des assises du CST.

A sa suite, Monsieur Cyrille LEMOINE - Directeur Général de VEOLIA- NEROXIS, a présenté la technologie KAPTA pour la surveillance et la sécurisation des réseaux d'eau potable et SWARM pour la surveillance et le monitoring des ressources en eau douce.

Monsieur Benoit POINSOT - Directeur Général de SOC, filiale du groupe NGE, spécialiste du cycle de l’eau et leader français de l’assainissement sous vide, a, quant à lui, partagé son expérience de plus de 40 ans dans les procédés qui permettent de capter, traiter, transporter et distribuer l’eau potable ; puis de collecter, traiter et restituer les eaux usées au milieu naturel, avec le moindre impact sur l’environnement.

Monsieur Mohamed Fouad Abdo - Directeur Général de l’Office National de l’Eau et de l’Assainissement de DJIBOUTI (ONEAD) a, pour sa part, rappelé la mission de l’ONEAD, celle de mettre en œuvre les moyens nécessaires à la production et à la distribution de l’eau dans l’agglomération de Djibouti et dans les centres urbains des régions de l’intérieur. L’office exploite les infrastructures d’eau potable et veille à leur maintenance, il assure la qualité de l’eau et protège les ressources. L’ONEAD a relevé le défi de la disponibilité d’eau, le spectre de la soif étant enrayé avec la concrétisation du projet d’adduction d’eau potable Ethiopie-Djibouti et le lancement du projet de dessalement, la ressource est devenue aujourd’hui suffisante pour accompagner les projets de développement. L’assainissement n’est pas en reste et rivalise remarquablement avec l’eau potable cette année a-t-il précisé.

À la suite du Directeur Général de l’ONEAD, Monsieur Olivier GOSSO - Directeur de production de SODECI (COTE D’IVOIRE)  a montré comment les innovations technologiques ont été utilisées par la SODECI pour répondre aux exigences sans cesse croissantes des abonnés, pour améliorer la relation client ainsi que les performances opérationnelles et financières de l’entreprise ; pour répondre aux évolutions croissantes de l’outil de production et des effectifs, inspirer la confiance des bailleurs de fonds et partenaires au développement, renforcer les compétences, le professionnalisme et la responsabilité Sociétale de l’Entreprise. Aujourd'hui, la SODECI est l'un des principaux services publics en Afrique et est reconnue comme tel par les professionnels du secteur de l'eau dans le monde. C’est la première entreprise de services publics privée en Afrique certifiée AFAQ ISO 9001.

La présentation de M. EDNICK MSWELI - Directeur de projet Eau et Assainissement de eTHEKWINI Durban en Afrique du SUD, portait sur eThekwini Water and Sanitation, une unité de la municipalité de Durban, chargée de fournir des services d’eau et d’assainissement à tous les clients de la municipalité. L'unité est continuellement à la recherche de moyens nouveaux et innovants pour fournir de meilleurs services à ses clients et a reçu de nombreux Prix et Distinctions.