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Nzickonan Stéphanie

Nzickonan Stéphanie

A l’instar de la Communauté Internationale, l’Association Africaine de l’Eau et de l’Assainissement célèbre la Journée mondiale de l’eau sur le thème : ‘’leau pour la paix’’

A cette occasion, avec l’appui de ses membres, l’AAEA initie une campagne de communication pour réaffirmer leur ferme volonté de faire de l’accès universel à l’eau une réalité sur le continent. Au cours de cette semaine qui le commence ce 18 mars, des Directeurs Généraux des sociétés membres de l’Association font part de leur opinion sur le thème de la journée, et de l’engagement à œuvrer pour l’amélioration de l’accès des populations de leur pays à l’eau.

A propos de la journée Mondiale de l’Eau

Chaque année, le 22 mars, la Journée mondiale de l’eau sensibilise le public et l’incite à agir pour lutter contre la crise de l’eau et de l’assainissement. Cette célébration annuelle des Nations Unies est coordonnée par ONU-Eau et orchestrée par un ou plusieurs de ses membres et partenaires œuvrant dans des domaines connexes, dont l’Association Africaine de l’Eau et de l’Assainissement.  Proposé en amont par ONU-Eau, le thème de chaque édition s’aligne sur la publication annuelle du Rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des ressources en eau, publié par l’UNESCO au nom d’ONU-Eau dans le cadre du Programme mondial de l’UNESCO pour l’évaluation des ressources en eau (WWAP). 

En 2024, la Journée mondiale de l’eau a pour thème «L’eau au service de la paix» et le Rapport mondial sur la mise en valeur des ressources en eau s’intitule «L’eau au service de la paix et de la prospérité». La campagne de la Journée mondiale de l’eau s’intitule tout simplement «L’eau pour la paix».

Le nouveau Directeur Exécutif de l’AAEA, M. Olivier Gosso, a eu une séance de travail, ce vendredi 08 mars 2024 au Département Eau et Assainissement de la Banque Africaine de Développement, à Abidjan. L’objectif de cette visite était, pour le Directeur Exécutif de l’AAEA de se présenter aux dirigeants de ce département, les remercier pour tout l’appui que la banque apporte à l’Association et solliciter un cadre de coopération plus formel. Monsieur Gosso en a profité pour lever un coin de voile sur sa vision en tant que Nouveau Directeur de l’Association. Une vision qui se résume en quatre (4) points principaux à savoir 1) le développement de relations étroites de coopération avec les partenaires,  2) le renforcement des relations avec les membres à travers une décentralisation des activités, 3) la poursuite de la restructuration des organes de l’Association en rendant fonctionnels et efficaces les groupes de spécialistes, enfin 4) le renforcement du plaidoyer afin que des politiques favorables soient mises en place pour améliorer significativement l’accès à l’eau et aux services d’assainissement. Le Directeur Exécutif de l’AAEA  a enfin remis à la BAD un projet de document de coopération.

Monsieur Osward Chanda, Directeur du Département Eau et Assainissement de la BAD qui a reçu la délégation de l’AAEA, a salué cette initiative du Directeur Exécutif. Il s’est réjoui que l'AAEA mène des actions similaires à celles de la BAD, notamment au niveau de la décentralisation des activités. Il a réaffirmé l’engagement de la Banque à accompagner l’Association dans la mise en œuvre de ses programmes, et promis étudier avec une attention particulière la proposition de coopération reçue. Il a enfin proposé que des rencontres périodiques se tiennent entre les deux parties pour discuter de l’état d’avancement de la coopération.

Notez que M. Gosso Olivier était accompagné dans cette visite de Dr Siméon Kenfack, Directeur des Programmes; Moussa Seck, Directeur des Services aux Membres; Alexandre Kanga, Responsable de la gestion de la base de données: Djalia Umutanganpundu, chargé Technique des programmes et Madame Nzickonan Stéphanie, Responsable Communication.

Chères femmes et particulièrement celles du secteur de l’eau et de l’assainissement,

En cette Journée internationale des femmes, au nom de l’AAEA, je tiens à vous adresser un message de profonde admiration et de respect pour votre incroyable force, votre persévérance et votre contribution inestimable à l'humanité.

Je suis pleinement conscient du rôle crucial que vous jouez dans le secteur.

Votre courage, votre intelligence et votre résilience sont les fondations sur lesquelles reposent notre combat acharné pour l’accès des populations à l’eau et aux services d’assainissement.

Le thème de cette année, "Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme", résonne profondément avec l'urgence d'agir pour promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes. Il est important d'accorder aux femmes les ressources, les opportunités et le soutien dont elles ont besoin pour prospérer. C’est pourquoi à l’AAEA, nous mettons un point d’honneur au renforcement des capacités des femmes afin qu’elles puissent accéder à des postes de responsabilité et prendre pleinement part aux décisions et discussions autour des questions liées à l’eau et à l’assainissement. Lorsque les femmes sont autonomisées, elles transforment non seulement leur propre vie, mais aussi celle de leur famille, de leur communauté et de leur nation tout entière.

Que cette Journée internationale des femmes soit un moment de célébration, de réflexion et d'action alors que nous continuons à avancer ensemble vers un avenir plus juste et plus égalitaire pour toutes.

Avec toute mon admiration et mon soutien,

Cette année la JIF a pour thème « Investir en faveur des femmes: accélérer le rythme ». Ce thème me ravit. Il faut en effet investir davantage dans les femmes. Il faut rattraper le gap. Surtout en Afrique, où longtemps la culture voulait que l’on investisse prioritairement sur les garçons plutôt que les filles en matière d’éducation par exemple !

Je veux également m’appesantir sur le 2ème volet de ce thème. On l’a souvent dit « éduquer une fille, une femme, c’est éduquer toute une nation… » On le dit et redit sans cesse, le développement de nos contrées, de nos pays, de notre continent, de notre secteur l’eau et l’assainissement ne se fera pas sans les femmes. Cela on le sait, on le martèle à suffisance. L’Afrique doit davantage investir dans l’éducation et la formation des femmes. Dans tous les domaines. La question est donc quand ? Comment? De mon point de vue le rythme est lent! Alors que le temps s’égrène… il y a urgence, au regard des défis de l’heure, à faire plus et plus vite. Agir afin que la femme prenne la place qui est la sienne, au front, sur tous les fronts, et pour que prenant le même rythme que les hommes, ensemble ils puissent converger vers ce développement inclusif et bénéfique pour tous…
Il faut accélérer les cadences de formation des femmes, dans les domaines de la science, de la technologie, du leadership…

Il faut aller au-delà des mots et slogans vers des actions concrètes portées par des politiques volontaristes et affirmées !


Géraldine Mpouma Logmo
CAMWATER/Cameroun
Présidente AFPEEC

Loin de constituer un évènement commercial dénaturé, la Journée internationale des droits des femmes est une date charnière du calendrier féministe, dont l'objectif est de dénoncer les discriminations, les inégalités et les violences vécues par les femmes. Il s'agit d'un moment propice à la réflexion et à la recherche de solutions visant à améliorer la condition de chacune des femmes, tout en soulignant le chemin parcouru.

En se référant au thème de cette année, il faut favoriser la prise en compte des questions d'égalité hommes, femmes dans la sphère économique sociale dans le domaine des infrastructures de l'accès aux crédits et aux finances, de l'agriculture ainsi les formations est l'un des moyens qui peut aider les femmes à s'émanciper.

Les programmes d'aide sont plus efficaces quand les femmes participent aux activités de développement ; l'alphabétisation des femmes accélère la croissance économique.

Par ailleurs, éduquer une Femme c'est éduquer toute une   nation.     Ainsi, l’éducation des filles est en matière de développement est le meilleur des investissements qu’un pays puisse réaliser. Investissons donc les femmes et les Filles pour construire un avenir meilleur.

Mesdames et Messieurs,

La célébration du 08 mars, journée internationale des droits de la femme constitue pour nous une journée mémorable si l’on se réfère à l’histoire, plus particulièrement à l’histoire de la femme.

Au-delà du caractère festif que l’on pourrait lui donner, c’est le moment propice pour faire le bilan de la condition et du positionnement des femmes et affronter de nouveaux défis.

Il me plairait d’attirer notre attention sur une question fondamentale qui concerne non seulement notre organisation, mais aussi la société dans son ensemble : l'investissement en faveur des femmes pour accélérer le rythme vers l'égalité des genres.

Nous sommes convaincus que cet investissement est bien plus qu'un simple impératif moral ; c'est également un choix économique avisé et une nécessité pour le progrès social.

Cet investissement en faveur de la femme se traduit à plusieurs niveaux :

  • La croissance économique : l’investissement en faveur de la femme dans l'éducation, la formation et l'autonomisation économique des femmes, stimule la croissance économique et favorise l'innovation.

  • La réduction des inégalités : L'investissement en faveur des femmes contribue à réduire les inégalités sociales et économiques. Un exemple remarquable tel le programme "One Cow per Poor Family" au Rwanda qui fournit des vaches aux femmes chefs de famille dans les zones rurales. En plus d'améliorer leur sécurité alimentaire, cette initiative leur permet d'avoir un moyen de subsistance durable, réduisant ainsi les inégalités économiques et sociales.

  • Le leadership et la représentation : En encourageant le leadership féminin et en favorisant la présence de la femme dans tous les domaines, cela influence positivement les politiques et les normes sociales et a pour corollaire de réduire les inégalités.

  • L’engagement communautaire : Les investissements en faveur des femmes doivent également s'étendre aux communautés locales, en encourageant leur leadership et en promouvant le changement social positif. Un exemple éloquent est le programme "Grameen Bank" au Bangladesh, qui renforce l'autonomie économique des femmes tout en stimulant le développement local.

  • La diversité et l’innovation : Les organisations qui encouragent la diversité de genre dans leurs effectifs sont plus innovantes et compétitives. Un exemple concret est celui de l’entreprise « Salesforce », où la promotion du leadership féminin a renforcé l'innovation et la compétitivité sur le marché.

En conclusion, investir en faveur des femmes est un impératif moral, économique, social et d’équité. Cela nécessite un engagement soutenu de tous les acteurs : des gouvernements aux entreprises, des organisations de la société civile à la communauté internationale.

 En travaillant ensemble pour éliminer les obstacles à l'égalité des genres et créer un environnement propice à l'épanouissement de toutes et tous, nous pouvons bâtir un avenir plus juste, plus prospère et plus équitable pour tous.

Notre engagement dans cette cause essentielle ; à savoir l’investissement dans l'autonomisation des femmes et la promotion de l'égalité des genres à travers le monde est le couronnement.

KOFFI Léontine

Dans un monde en marche à la vitesse des mutations politiques, économiques, sociales, environnementales et géostratégiques, les femmes ont eu leur longue marche. Des conquêtes et de nouveaux défis jalonnent ce parcours d’épreuves vers une plus grande autonomisation. A ce niveau, que de pas franchis depuis le 8 mars 1957 ! Que de batailles gagnées pour nous mener, cette année encore, à la Journée internationale de la Femme. Le destin de cette commémoration n’est pas d’entériner une célébration de plus et de glisser des ambitions légitimes dans les plissures de l’oubli. Sa vocation réside plutôt dans l’ensemencement d’idées novatrices et l’impulsion d’une force transformatrice afin de changer qualitativement le quotidien des épouses, sœurs, amies, mères, grand-mères, filles et collaboratrices. En toutes ces figures emblématiques de notre quotidien, que le présent et la postérité ont le devoir de célébrer comme des vecteurs de mieux-être pour les communautés, voyons tout simplement la grandeur de la Femme.!

Le sort de la Femme interpelle les principes de la société démocratique dans laquelle toutes et tous aspirent à l’égalité des chances. Sous ce rapport, du chemin a été fait. Ce parcours est le miroir de nos réussites et des contraintes à lever. Des pas ont été faits pour l’égalité des sexes ou, tout au moins, une amélioration de la condition de la femme. Le propos n’est pas de favoriser une opposition homme-femme qui serait contreproductive dans la co-construction d’un espace d’excellence favorable à l’épanouissement de toutes et de tous. D’ailleurs, nous saluons les résultats obtenus dans cette lutte pour le droit des femmes. Il apparaît, à l’analyse du carnet de bord, qu’il reste, aujourd’hui plus que jamais, des pas significatifs à faire pour rendre les femme plus autonomes afin de leurs permettre :

  • de réduire la pénibilité des tâches qui leurs sont conférées au sein de la famille et au niveau de la société ;
  • d’avoir des activités génératrices de revenus ;
  • d’avoir du temps libre pour s’occuper de leur famille ;
  • de pouvoir s’instruire ou permettre à leurs filles d’avoir droit à une éducation des meilleures.

Les pouvoirs exécutif et législatif sont interpellés, eux qui formulent les textes de loi gouvernant notre action quotidienne. Il est clair que les préoccupations citées ci-dessus sont autant de balises sur le chemin d’une plus grande prise en charge des droits de la femme. En effet, aujourd’hui, plus que jamais, investir dans l’autonomisation des femmes est d’une impérieuse nécessité. C’est la voie royale pour permettre à celles qui n’ont pas un emploi salarié, celles qui ne sont pas instruites, d’aller encore plus de l’avant. Certes, des efforts ont été faits ou sont en train d’être faits. Cependant, l’accélération du rythme, devient un impératif afin que soient faits des pas de géants dans cette recherche d’égalité ou, au moins, d’équité. Servir la femme, c’est prendre soin de la société. Les progrès dans l’autonomisation des femmes profiteront à la famille d’abord et, dans une plus large mesure, à la société. Au final, l’autonomisation permettra de réduire la pauvreté.

Du chemin reste à faire. Il faut le bon tempo à la bonne cause. Cela justifie le recours au vocable « accélérer » très à-propos. Pour accélérer le rythme dans la réalisation de l’égalité des sexes, il faudrait que les financements puissent tenir compte du genre et qu’une part importante de ces financements soit dédiée à l’autonomisation des femmes.

Des bastilles ont été conquises dans la fiscalisation des salaires ici ou l’autorité parentale ailleurs. Force est de reconnaître que des résistances se font jour, corsées qu’elles sont par les murailles psychologiques ou sociologiques. Par exemple, les femmes se battent pour l’accès à la terre. Malheureusement, si accès à la terre il y a, elles utilisent toujours les anciennes méthodes culturales qui pourront certes générer des revenus à la condition de mettre en place les équipements nécessaires. Dans ce cas, elles pourront emblaver des superficies plus importantes, avoir des récoltes plus importantes, avoir plus de revenus et du temps libre pour davantage s’occuper de leurs familles et permettre à leurs filles d’aller à l’école et être mieux éduquées. C’est le cercle vertueux qui décuple et regénère l’ambition qui portera la femme au cœur des initiatives économiques et au sommet des réussites politiques et sociales.

Aujourd’hui, plus que jamais, il devient urgent d’investir dans cette autonomisation des femmes. Cet investissement, plus qu’une nécessité, devient un droit humain et un moyen de mettre fin à la pauvreté qui décélère tout processus d’émancipation sociale, économique et politique.

Le chemin à parcourir est encore long. Cependant, nous les femmes, ne devons pas baisser les bras dans la lutte pour l’égalité des sexes. Notre combat devra être permanent et les résultats escomptés devront profiter à la famille et à la société. Les revenus générés ne devront pas être gaspillées dans des cérémonies mais plus tôt permettre aux femmes de plus en plus d’être émancipées.

Telle est la voie royale de la promotion de modèles de femmes libérées de tous les jougs sociaux et préjugés d’incapacité à dire, à faire et à réussir. Une manière de mettre les compétences de la femme à la fête en permanence et au-delà d’une journée.

Mme Fatou NDIAYE

Présidente du Réseau des Femmes Professionnelles

de l’Eau et de l’Assainissement du Sénégal (RFPEAS)

A l’orée de la journée Internationale des Droits des Femmes, le 8 mars 2024, j’invite toutes les femmes d’Afrique, d’Amérique, d’Europe, d’Asie et d’Océanie, principalement celles des secteurs de l’Eau et de l’Assainissement des Sociétés membres de l’Association Africaine de l’Eau et de l’Assainissement (AAEA /AFWASA), à ne pas commémorer cette date comme un jour de réjouissance mais plutôt un jour de sursaut, d’éveil et de remise en question.

Le chemin à parcourir pour combler le fossé de l’inégalité des genres reste encore à penser bien que des progrès soient enregistrés de 1975 à nos jours.

L’espoir est permis, il suffit d’y croire car avec du courage, de la volonté, l’abnégation, la persévérance et le soutien aidant, nous y arriverons.

Nous y arriverons, en capitalisant les acquis et en s’inspirant de modèles de réussite de Femmes (Entrepreneurs, Dirigeantes, Chercheurs, etc.).

Nous devons agir ensemble, main dans la main, former un tout indivisible, s’accepter, s’épauler, s’entraider pour briser les chaînes de la différence et raccourcir le fossé afin d’être autonomes, épanouies et à même de décider de notre avenir.

"Femme, toute ensemble, nous pouvons valoriser le potentiel qui sommeille en nous et faire bouger les lignes".

A l’occasion de la journée internationale de la femme, l’occasion m’est donnée au nom du Réseau des Femmes Professionnelles de l’Eau, de l’Environnement et de l’Assainissement du Burkina Faso (RFPEEA-BF) de saluer la résilience et la combativité des femmes des quatre coins du monde et d’Afrique en particulier, tout en lançant un appel au renforcement des actions et investissements en leur faveur.

L’eau est source de vie, c’est également la source du bonheur et de l’épanouissement de la mère, de la fille, de la femme et de toute la société.

Nous pouvons donc affirmer qu’investir dans la mobilisation et le traitement de la ressource en eau et la promotion/réalisation des ouvrages d’assainissement pour un environnement sain, c’est investir pour l’épanouissement de la femme, le bien-être de la société.

Bon nombre de femmes sont déjà pleinement engagées pour l’équilibre familial, non seulement elles assurent la corvée d’eau mais elles n’hésitent pas à utiliser leurs petits gains obtenus dans diverses activités où elles s’épanouissent. Il est donc opportun que ces activités soient soutenues avec beaucoup plus d’investissements pour faire de ces initiatives des activités génératrices de revenus, potentiellement transformables en projets de développement.

Pour ce qui concerne le Burkina Faso, plusieurs zones sont actuellement marquées par une forte dégradation de la situation sécuritaire, entrainant des déplacements internes massifs des populations majoritairement composées de femmes et d’enfants. Cette situation a pour corollaire le dépaysement, le désarroi, la précarité, la pauvreté, etc.

Dans ce contexte difficile, presque tous les secteurs de développement sont soumis à une forte pression et celui de l’eau, l’environnement et l’assainissement est touché de plein fouet.

Nous, femmes professionnelles de l’eau, de l’environnement et de l’assainissement au Burkina Faso, en plus des activités régulières de sensibilisation et de plaidoyers pour l’accès des femmes aux services d’eau et d’assainissement, avons pris la résolution en 2024, d’accompagner les femmes en situation difficile, en implantant un projet d’aménagement d’un jardin maraicher pour la promotion de la culture maraichère « bio » sur un terrain d’une superficie d’un hectare (01 Ha) extensible.

Ce projet naissant, estimé à cinq millions (5 000 000) FCFA au démarrage vise l’amélioration des conditions de vie des populations en particulier pour cinquante (50) femmes et filles de manière directe. Il devra donc permettre d’employer des femmes, de renforcer leurs capacités et de les accompagner dans un processus d’autonomisation afin qu’elles puissent subvenir à leurs besoins ainsi qu’à ceux de leurs familles.

Cette initiative a été possible grâce à la mise à disposition d’un terrain et d’un point d’eau par l’Office National de l’Eau et de l’Assainissement (ONEA) et à l’accompagnement financier de l’AAEA pour la formation, l’acquisition du matériel et des semences, etc.

Convaincue que les initiatives, petites et grandes, qui concourent à l’autonomisation des femmes font toute la différence, nous femmes du RFPEEA-BF lançons ce cri de cœur : faisons de l’investissement en faveur des femmes, une priorité car « investir en faveur des femmes, c’est façonner un avenir meilleur pour tous ! »

Célébrer la femme, c’est aussi investir en elle pour le bien de tous !

C’est devenu une tradition ! Le 8 mars de chaque année, le monde marque un arrêt pour « célébrer » la femme. L’année 2024 ne déroge pas à cette règle établie depuis la Résolution 32/142 du 16 décembre 1977 des Nations Unies qui institue la Journée internationale des droits des femmes (JIF). Bien que les origines remontent à bien plus longtemps. Point n’est besoin ici rappeler le contexte historique de cette journée. Les activités organisées autour de cette journée au-delà du caractère festif avec des défilés, portent en général sur le besoin de créer les conditions favorables au plein épanouissement de la femme et sa participation à la vie de l’humanité. C’est également un temps d’arrêt pour le bilan en matière d’égalité de chance homme-femme dans les différents pays. 

En décidant de regarder le « verre à moitié plein », l’on note des avancées notoires depuis les premières revendications qui ont conduit à l’institution de cette journée avec les objectifs qu’on lui connaît aujourd’hui. Des concepts se sont succédés pour donner une valeur certaine aux femmes, qu’on retrouve de plus en plus dans des secteurs d’activités inimaginables il y a quelques années encore ; dans des cercles de prises de décision, etc. Même si le nombre reste faible.

Nous refusons de retourner en arrière pour relever les batailles qui ont permis aux femmes d’accéder à un standard mieux une sphère jadis réservée à la gent masculine pour la simple raison que les défis ne sont pas épuisés ! Si beaucoup à force d’arguments et de sensibilisation commencent à avoir une perception différente du rôle de la femme dans le développement d’une nation, d’une société, en commençant par le cercle familial, il n’en demeure pas moins que la tâche reste ardue. Dans ce sens qu’au-delà du dire, il y a le faire. Et ce faire –action- nécessite des moyens aussi modestes soient-ils pour un impact véritable.

Le thème de cette année, « Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme », illustre fort à propos, ce que nous voulons exprimer. Le monde est en pleine mutation. Dans de nombreux pays, la situation humanitaire en raison des conflits ; l’instabilité économique voire les bouleversements climatiques, bien qu’elles soient au cœur des préoccupations globales, touchent davantage les femmes.

Contrairement aux années antérieures, les femmes sont davantage conscientes qu’elles peuvent contribuer efficacement à l’avènement d’un monde meilleur. Elles regorgent de solutions qui ne demandent qu’à éclore. Mais, la plupart du temps, elles font face à un obstacle majeur : l’investissement ! Leur autonomisation ! Il n’est point question pour nous de parler d’une égalité de sexe. L’homme et la femme ne seront jamais égaux. Les dés sont pipés déjà sur le plan physiologique. En tant que femme, on a des réalités que les hommes n’ont pas ! vice-versa !

Nous parlons d’une égalité en termes de droit : Le droit d’accès à une éducation de qualité ; le droit d’accès au financement pour la mise en œuvre des projets ou start-up portés par des femmes ; et bien d’autres droits comme celui de l’accès à la terre que nous n’évoquerons pas. A ce niveau, la mayonnaise tarde à prendre. Quand elles existent, les législations sont certes « asexuées », mais la plupart du temps, elles « bug », faute de suivi ou en raison d’un suivi très peu rigoureux.

« Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme », ce thème est plus qu’interpellateur. Il invite à notre sens à sortir des traditionnelles sessions scientifiques, des colloques, des panels…organisés en cette occasion pour se mettre en action ; pour véritablement implémenter les résolutions et autres recommandations qui en sont issues.

Il y a des avancées, mais il faut aller plus vite  au risque de perdre les acquis ! Tout doit être pensé dans une perspective genre ! C’est-à-dire en intégrant plus que par le passé, les spécificités ! La journée internationale de la femme donne l’occasion de célébrer la femme, ses réalisations économiques, politiques et sociales. Cependant, il faut garder à l’esprit que célébrer la femme, c’est aussi investir en elle pour le bien de tous ! Ceci n’est plus une option, mais une nécessité impérieuse !

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