L’accès à l’eau et à l’assainissement constitue un « droit humain » fondamental. Rendre la jouissance de ce droit effectif partout et pour tous, reste un défi majeur lorsque l’on sait que la ressource en eau douce est très limitée et qu’elle doit couvrir différents usages allant de l’agriculture en passant par la production d’énergie, l’industrie et la consommation humaine.
Le bien-être quotidien des hommes dépend en grande partie de l’accès à l’eau potable et à des services d’assainissement durables. La préservation, la gestion stratégique et intégrée de cette ressource précieuse est donc indispensable par tous et pour tous en vue d’assurer la paix.
Au-delà des conflits entre nations liés à l’eau, de nombreux pays dont le Burkina Faso, doivent faire face à des dégradations des infrastructures d’eau potable, contrairement aux principes de « La liste de Genève des principes relatifs à la protection des infrastructures hydrauliques » de juillet 2020.
Depuis plus de cinq ans, le Burkina Faso connait une dégradation du contexte sécuritaire qui touche malheureusement les infrastructures d’eau et la qualité du service rendu aux populations dans certaines zones.
En contexte sécuritaire instable, l’approvisionnement en eau potable et la fourniture de services d’assainissement adéquats doivent demeurer des axes d’intervention de première importance car la survie des populations touchées, leur dignité et la préservation du tissu social en dépendent.
En conséquence, les gouvernements et les opérateurs sont interpellés et doivent sans conteste repenser leurs approches et renforcer leurs capacités à maintenir, protéger et préserver le service de l'eau dans des contextes de crises sécuritaire et humanitaire car l’eau apporte la vie, l’eau apporte la paix.