«Nous savons tous qu'au cours des derniers mois, le monde a connu un très grand changement. Et nous parlons tous de la nouvelle normalité. En tant que membres de l'AAE, nous avons continué à rester en contact et à faire notre travail pendant les périodes difficiles, et je crois que nous avons fait de grands progrès ». C’est en ces termes empreints de fierté que Dr Rose Kaggwa, 2ème présidente du Conseil Scientifique et Technique de l’Association Africaine de l’Eau s’est adressée aux participants des 85ème assises du CST qui se tenaient du 16 au 18 novembre 2020 sous le thème est « Défis et opportunité des crises sanitaires sur l’atteinte de l’Objectif 6 de Développement Durable (ODD 6) : Quelles stratégies de l’AAE pour accompagner les réponses en Afrique». La deuxième présidente exprimait par-là sa satisfaction pour la résilience dont ont fait preuve les membres de l’AAE durant la crise sanitaire puisqu’en dépit des restrictions de déplacement, les rencontres de l’association se sont poursuivies en mode virtuel.
Dr Kaggwa a expliqué que la COVID 19 a accru les besoins en eau et confirmé combien il était important de disposer de la ressource pour lutter contre la maladie. Elle s’est réjouie du fait que dans la plupart des pays, des installations de lavage de main ont pu être mises à disposition y compris des populations se trouvant hors des réseaux de distribution. C’est pourquoi elle a plaidé pour que dans le cadre de l’atteinte des ODD, « ces installations soient transformées en raccordement domestiques réels ».
Le président du CST, Dr Papa Samba a pour sa part tiré la sonnette d’alarme : « La COVID-19 risque d’anéantir des décennies de progrès » et évoquant le thème du CST, il a rappelé qu’en dépit de la crise sanitaire qui a freiné l’élan de l’humanité tout entière, « nous avons des objectifs à atteindre, parce que cette crise ne fait pas disparaître les défis que nous avons en matière d’accès des populations d’Afrique aux services d’assainissement et à l’eau. L’Afrique où 320 millions de personnes n'ont toujours pas accès à de l'eau potable répondant aux normes d'hygiène de base et 695 millions de personnes en Afrique subsaharienne n’ont pas accès à des services d’assainissement adéquats ». Il a invité ses pairs à s’inscrire résolument dans la marche vers la réalisation des Objectifs de Développement Durable.
La cérémonie d’ouverture du CST a débuté avec la minute de silence observée à la mémoire de M Zady Kessi Marcel, père fondateur de l’AAE, rappelée à Dieu le 13 octobre 2020 et s’est poursuivie avec la conférence des industriels qui ont proposé des technologies innovantes pour accélérer l’accès à l’eau et aux services d’assainissement sur le continent.
Le 2ème jour a été consacré à la réflexion sur la réorganisation du CST notamment la mise en place de groupes spécialisés et a été présentée par le Président du CST, Dr Papa Samba DIOP .
Le dernier jour des travaux a porté essentiellement sur l’«Etat d'avancement des préparatifs du 21ème Congrès CONAKRY 2022» avant que ne soient organisés deux ateliers portant sur (1) les « Effets de l’Eau Non-Facturée sur la gestion technique et financière des sociétés d’eau : Cas du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire ; (2) les « Besoins requis en termes de renforcement des capacités institutionnelles pour la mise en œuvre d'un projet d’assainissement inclusif à l’échelle de la ville en Côte d'Ivoire et au Ghana ».
Enfin, il a été également longuement question d’un questionnaire destiné aux membres, sous la forme d’une enquête de satisfaction qu’un cabinet recruté pour le besoin, va administrer dans les prochains jours à tous les membres de l’AAE.
Les 86èmes assises du Conseil Scientifique et Technique de l’AAE auront lieu au mois de février 2021.
L’accès à l’eau au plus grand nombre est depuis des décennies un des volets du projet social de l’Etat burkinabé. En dépit de nombreuses actions menées, les difficultés d’approvisionnement en eau sont persistantes dans le pays. Elles viennent de deux facteurs contextuels aggravants qui sont la rareté naturelle de l’eau et la croissance urbaine induisant une pression de plus en plus grande sur la ressource disponible et sur les infrastructures existantes. Ouagadougou présente des conditions climatiques et géographiques qui induisent une pénurie d’eau quasi endémique avec un risque permanent de sécheresse. Le réseau hydrographique naturel est très limité. Il se compose d’un unique talweg, le Boulmigou, qui traverse la ville d’est en ouest, auquel est reliée une série de marigots très temporaires, du fait des conditions climatiques. La ville appartient au domaine climatique nord soudanien caractérisé par des amplitudes thermiques annuelles relativement élevées et une pluviométrie très irrégulière. Les précipitations sont importantes en juillet-août au niveau de leur volume et en mai et septembre au niveau de leur force. Une grande partie des précipitations est renvoyée dans l’atmosphère par l’évapotranspiration, réduisant ainsi la quantité de pluie effectivement infiltrée dans le sous-sol. Cette infiltration est en plus compromise par l’imperméabilisation des surfaces urbanisées qui favorisent le ruissellement.
Offrir de l’eau à la population
Pour répondre à l’accroissement continu des besoins en eau, le barrage de Loumbila, situé à 20 kilomètres de la capitale, a été construit en 1970. Par la suite, le déficit pluviométrique de 1983 ayant entraîné le remplissage très partiel des barrages, un programme de développement d’ouvrages de captage exploitant les ressources souterraines a été mis en place, notamment dans les quartiers périphériques de la ville, par la construction de forages mécaniques ou de pompes manuelles. Les forages ne constituent cependant qu’une solution de complément à court terme du fait de l’inexistence de nappes aquifères continues et de grande capacité. En 2006, l’Etat entreprend la construction du barrage de Ziga sur le Nankamba, situé à une cinquantaine de kilomètres de la ville, pour servir de 3ème source d’approvisionnement. Ce barrage doit assurer la durabilité de l’approvisionnement en eau de la capitale.
100% de la population de la capitale dispose de l’eau
D’une capacité de 207,8 millions de m3 d’eau et un bassin versant d’environ 20 800 km2, le barrage de Ziga a été mis en eau en 2000. Il alimente une station éponyme de 12 000 m3 par heure et comporte deux stations d’eau brute (SP1 et SP1 bis), une station de traitement et deux stations de refoulement eau potable (SP2 et SP2 bis). Le barrage permet de produire 12 000 m3 par heure pour les besoins d’environ 2 400 000 et 1 210 Bornes fontaines dans la capitale Burkinabé et environs. Ainsi, le barrage de Ziga à lui seul suffit à couvrir les besoins de la population de la capitale Burkinabé estimée à environ 2 800 000 habitants. La distribution d’eau intermittente dans la capitale n’est plus qu’un lointain souvenir pour les habitants.
Des menaces sur la qualité de l’eau
Les populations riveraines du barrage pratiquent le maraîchage sur les rives et avancent dans le lit du barrage au fur et à mesure que l’eau se retire. Pour lutter contre les insectes et les animaux nuisibles (vers, rats, rats-voleurs, lièvres, perdrix, pintades sauvages, …) qui détruisent leurs légumes, ils emploient des pesticides de synthèse, dont beaucoup sont interdits d’usage. Des fertilisants sont également utilisés. Ce qui constituent une grave menace sur la qualité de l’eau et par ricochet sur la vie des populations. Un autre élément qui menace la qualité de l’eau produite par le barrage de Ziga vient de la nature: les algues, dont le développement est causé par les déjections animales et engrais chimiques. En plus de menacer la qualité et la pérennité de l’eau, ces algues renchérissent le coût de production de celle-ci. En effet, ces végétaux produisent des substances qui donnent à l’eau des odeurs de pourriture et de fosses septiques ainsi que des flaveurs de moisissure mettant en danger la caractéristique potable de l’eau.
Solution naturelle et innovante
Au regard de l’impact négatif des algues sur la qualité de l’eau, le laboratoire environnemental et social de l’Office National de l’Eau et de l’Assainissement (ONEA) du Burkina Faso a développé depuis 2010 des solutions alternatives à l’utilisation abusive des produits chimiques. Ainsi, pour venir à bout de ces algues toxiques l’ONEA a introduit dans les eaux du barrage, des poissons planctophages : les tilapias (pour qui ces algues toxiques constituent un aliment principal). En effet, 4,5 millions de tilapias de 50 grammes ont été introduits pour l’épuration des 208 millions de m3 d’eau de Ziga. En termes d’avantages, cette solution permet à l’ONEA de baisser la quantité de produits chimiques utilisés et continuer à servir une eau de qualité. Au bout de 3 ans, les populations sont autorisées à pêcher ces poissons, (non toxiques pour l’homme), ce qui permet d’injecter 315 millions de FCFA dans l’économie.
Mesures de protection
L’ONEA a pris des mesures strictes pour protéger l’eau du barrage des autres sources de pollution. Ainsi, une zone de servitude ou périmètre de protection a été défini autour du barrage pour éviter certains actes de pollution posés par l’homme et l’endommagement des installations de captages. Pour ce faire, Il est formellement interdit de pêcher, en dehors des périodes prévues pour la pêche des tilapias), d’abreuver les animaux et de faire du maraîchage sur les berges, en amont du barrage. La pêche ordinaire n’est autorisée qu’à l’aval. Enfin, afin de lutter contre l’envasement et l’évaporation de l’eau du Barrage, l’ONEA, procède au reboisement progressif de la zone de servitude du Barrage de Ziga.
Un contrôle qualité régulier
À l’instar de toutes les eaux produites au Burkina par l’ONEA, les Eaux du barrage de Ziga sont soumises au contrôle de conformité universelle, notamment les normes (recommandations de l’OMS) en vigueur, pour les paramètres physico-chimiques, organo-leptiques et microbiologiques. Ce contrôle se fait en plusieurs phases: D’abord le suivi à pied d’œuvre, par les agents de production d’eau toutes les deux heures ; ensuite le contrôle interne du Laboratoire Central de l’ONEA au moins une fois par mois, avec capacité de recherche des micropolluants (métaux lourds et pesticides); enfin le contrôle externe du Laboratoire National de Santé public.
Du barrage au robinet
Le barrage de Ziga a été réalisé grâce au financement de 12 bailleurs de fonds et a coûté environ 150 milliards de FCFA pour la phase I, et 107 milliards de FCFA pour la phase II. Sa mise en œuvre vient assurer l’accès universel des populations de Ouagadougou à l’eau potable, mais aussi améliorer la qualité de la desserte en assurant la continuité du service 24h/24, y compris en saison chaude et dans tous les quartiers de la ville capitale. Avec ce projet « barrage de Ziga» l’on peut dire que, l’objectif du Président du Faso, son Excellence Roch Marc Christian KABORÉ, qui s’est engagé à éradiquer la corvée d’eau d’ici 2020, s’est réalisé pour la ville de Ouagadougou. Notons enfin que pour ce qui est de l’accès à l’eau au Burkina Faso, relativement à l’Objectif 6 de Développement Durable, des progrès ont été enregistrés en 2017 avec un taux d’accès à l’eau potable de 66,2% en milieu rural et 91,7% en milieu urbain.
Avant tout développement dans le fond, j’adresse mes remerciements à M. Sylvain Usher, directeur exécutif pour m’avoir donnée l’opportunité de m’exprimer, en ma qualité de présidente du REDFEPEA à l’occasion de la journée mondiale des Toilettes célébrée le 19 novembre dont le thème cette année porte sur «l’assainissement durable et le changement climatique ».
En effet, ces derniers temps, le changement climatique impacte considérablement la République de Djibouti notamment avec la survenance des inondations fréquentes et intenses qui ont causé des catastrophes majeures.
Le Ministère de l’Agriculture, de l’Élevage, de l’Eau et de la Pêche chargé des ressources
halieutiques en collaboration avec l’ONEAD et le REDFEPEA , le réseau djiboutien des
femmes professionnelles de l’eau et de l’assainissement célébreront cette journée mondiale
des toilettes en organisant des activités diverses .
En premier lieu, il convient de sensibiliser la population à se raccorder à un ouvrage d’assainissement durable et décent et de se munir d'un dispositif adéquat de lavage des mains.
Cette sensibilisation au regard de l’intérêt que revêt le lavage des mains pour la sureté des ménages, annihilera conséquemment les maladies liées au manque d’hygiène et favorisera ainsi, à long terme, l’espérance de vie de ces ménages.
En cela, comme la jeunesse est le meilleur vecteur de sensibilisation, nous faisons des établissements scolaires une priorité dans nos actions de sensibilisation surtout en ce temps de
pandémie COVID19, il est important de rappeler les gestes essentiels.
Mariam AHMED, Présidente du réseau Djiboutien des Femmes Professionelles de l'Eau et de l'Assainissement
Rien de plus stupéfiant que de voir qu’en Afrique, les mêmes personnes n’ayant pas accès à des toilettes se promènent la tête haute dans les communautés avec un smartphone en main…
Pourquoi le continent africain peine à relever le défi de l’assainissement? Tout simplement parce que la plupart des pays africains préfèrent investir des milliards dans la construction des routes et des réseaux de télécommunication que dans la construction de réseaux d’assainissements et/ou de toilettes aux normes ! Les pays africains ne comprennent-ils pas que les inondations, les sécheresses et la raréfaction des ressources en eau continueront d’avoir des répercussions sociales, sanitaires et environnementales catastrophiques mais surtout alarmantes pour la planète ?
En Afrique subsaharienne, plus des trois-quarts des populations ne disposent pas de toilettes adéquates et des centaines de millions de personnes pratiquent la défécation à l’air libre (en pleine nature, dans des sacs plastiques…) Elles contribuent inconsciemment à la prolifération de microbes, sources de contamination pour les habitants et cours d’eau avec comme vecteurs potentiels de transmission les insectes et les animaux.
Hélas, tout cela arrive au vu et au su des autorités, mais celles-ci ne sont pas les seuls témoins passifs de cette problématique de l’assainissement. Les médias, les associations, les professionnels du secteur, les consommateurs doivent ensemble faire le plaidoyer de l’assainissement (financements et solutions durables) pour que tous les citoyens africains aient un accès digne et sécurisé à des infrastructures d’assainissement.
Cette journée mondiale des toilettes se tient dans un contexte particulier de pandémie de la COVID 19, qui remet en cause la manière dont les défis de l’eau et de l’assainissement doivent être relevés.
En tant que leaders engagées du secteur de l’eau et de l’assainissement, nous les femmes du REMAFPEA, réitérons notre volonté à accompagner l’AAE dans sa quête de solutions africaines pour un accès durable à l’assainissement des plus vulnérables à savoir les femmes et les enfants.
Konaré Kadiatou Malinké, Présidente du Réseau Malien des Femmes Professionnelles de l'Eau et de l'Asssainissement
Le phénomène de changement climatique est une réalité en Côte d’Ivoire, comme dans le reste du monde. Même si Le pays semble ne pas encore être sérieusement touché par le phénomène en comparaison avec certains autres, la balance pourrait pencher à tout moment et mettre à mal l’économie du pays.
En effet, la croissance économique du pays repose en partie sur l’utilisation de son stock de ressources naturelles. Or Selon M. Pierre Laporte, le directeur des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, ces ressources auraient diminué de 26 % entre 1990 et 2014. Plusieurs phénomènes visibles confirment cette dégradation. Parmi eux figurent la déforestation et l’épuisement des réserves d’eau.
En ce qui concerne principalement, les ressources en eau fortement impactées aussi bien en quantité qu’en qualité, les actions de sauvegarde passent entre autres par la lutte contre toutes les formes de pollution et de façon particulière par une gestion adéquate des système d’assainissement.
Avec plus de 80% de la population ayant recours au système d’assainissement autonome, il revient à chacun individuellement ou de façon collective, à travers nos ménages, entreprises de vidange ou par l’intervention des organismes et institutions de promouvoir :
- la réalisation et l’entretien d’ouvrages d’assainissement adaptés notamment les toilettes, les fosses septiques ;
- un système de collecte et de transport sécurisé ;
-la mise à disposition et le bon fonctionnement d’unités de traitement dédiées.
Avec nos cultivateurs, allons encore plus loin en valorisant le produit de nos toilettes en engrais pour stimuler sans risques l’agriculture, réduire et capturer les émissions de gaz à effet de serre.
En effet, Une étude récente publiée par la Soil Association révèle que La conversion au bio permet de séquestrer dans le sol, en moyenne, entre 400 et 500 kg de carbone, soit environ 1650 kg de CO2, par hectare et par an. Aussi, suffirait-il de séquestrer 200 kg de carbone par hectare et par an dans toutes les terres cultivées pour compenser la totalité des émissions de gaz à effet de serre.
Ainsi, la séquestration de carbone dans le sol apparait comme une clé importante dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Ensemble faisons de nos toilettes des moyens de préservation de la vie
Avec nos toilettes préservons nos ressources naturelles et créons de la richesse dans une économie circulaire.
« Les femmes doivent se lever pour la cause de l’assainissement.
Il y va de leur vie et de celle de leurs enfants.
S’investir dans l’assainissement durable est porteur de développement,
offre de nombreuses opportunités et contribue à sauver la planète. »
Géraldine MPOUMA LOGMO
Présidente de l'Association des Femmes Professionnelles de l'Eau et de l'Environnement du Cameroun
Les gens rougissent quand les femmes commencent à parler de merde et de caca en public. On m'a demandé plusieurs fois pourquoi il faut parler des toilettes dans les réunions ou en public. Nous en parlons à cause des 4,2 milliards de personnes qui vivent sans accès à des installations sanitaires gérées en toute sécurité. La plupart des ménages africains vivant dans des communautés à faibles revenus, des bidonvilles et des zones rurales n'ont toujours pas de toilettes chez eux et sont obligés de partager les toilettes avec d'autres ménages. Ils dépendent des toilettes publiques où l'on peut distinctement capter l'odeur des matières fécales ou déféquer ouvertement.
Le droit à un assainissement propre et sûr est, au cœur, le droit de chaque individu à une meilleure santé et à la dignité humaine. Il est également fondamental pour une société plus saine et plus sûre, car il permet aux gens de se débarrasser de leurs déchets de manière appropriée... Lire plus
Faustina BOACHIE
Présidente des Femmes Professionnelles de l'Eau, de l'Assainissement et de l'Hygiène, Ghana
A l’occasion de la journée mondiale des Toilettes, il convient de sensibiliser la population à se raccorder à un ouvrage d’assainissement durable et décent et de se munir d'un dispositif adéquat de lavage des mains ; toute chose qui annihilera conséquemment les maladies liées au manque d’hygiène et favorisera ainsi, à long terme, l’espérance de vie de ces ménages. Cette sensibilisation au regard de l’intérêt que revêt le lavage des mains pour la sureté des ménages, annihilera conséquemment les maladies liées au manque d’hygiène et favorisera ainsi, à long terme, l’espérance de vie de ces ménages. En cela, comme la jeunesse est le meilleur vecteur de sensibilisation, nous faisons des établissements scolaires une priorité dans nos actions de sensibilisation surtout en ce temps de pandémie COVID19, il est important de rappeler les gestes essentiels... Lire plus
Mariam AHMED
Présidente du Réseau Djiboutien des Femmes Professionnelles de l'Eau et de l'Assainissement
Rien de plus stupéfiant que de voir qu’en Afrique, des personnes n’ayant pas accès à des toilettes se promènent fièrement dans les communautés avec un smartphone en main…
Pourquoi le continent africain peine à relever le défi de l’assainissement? Tout simplement parce que la plupart des pays africains préfèrent investir des milliards dans la construction des routes et des réseaux de télécommunication que dans la construction de réseaux d’assainissements et/ou de toilettes aux normes ! Les pays africains ne comprennent-ils pas que les inondations, les sécheresses et la raréfaction des ressources en eau continueront d’avoir des répercussions sociales, sanitaires et environnementales catastrophiques mais surtout alarmantes pour la planète ?
En tant que leaders engagées du secteur de l’eau et de l’assainissement, nous les femmes réitérons notre volonté à accompagner l’AAE dans sa quête de solutions africaines pour un accès durable à l’assainissement des plus vulnérables à savoir les femmes et les enfants... Lire plus
KONARE Kadiatou MALINKE
Présidente du Réseau Malien des Femmes Professionnelles de l'Eau et de l'Assinissement
Avec plus de 80% de la population (ivoirienne) ayant recours au système d’assainissement autonome, il revient à chacun individuellement ou de façon collective, à travers les ménages, entreprises de vidange ou par l’intervention des organismes et institutions de promouvoir :
- la réalisation et l’entretien d’ouvrages d’assainissement adaptés notamment les toilettes, les fosses septiques ; - un système de collecte et de transport sécurisé ; -la mise à disposition et le bon fonctionnement d’unités de traitement dédiées.
Ensemble faisons de nos toilettes des moyens de préservation de la vie... Lire plus
Julienne SIE PALE
Présidente de l'Association Nationale Toilettes pour Tous, Côte d'Ivoire
Sous la menace du changement climatique, la protection des infrastructures d’eau,
d’hygiène et d’assainissement est plus que jamais de la responsabilité de tous,
pour la santé et le bien-être de nos populations et celui des générations futures.
Mouminatou ADJIBI
Présidente du Réseau Béninois des Femmes Professionelles de l'Eau et de l'Assainissement
L'AAE est engagée à assurer l'accès universel à un assainissement durable et à la protection du climat.
Faites passer le message SVP!
L’Association Africaine de l’Eau organise lors des sessions de son Conseil Scientifique et Technique (CST) des Journées Portes Ouvertes (JPO). Les JPO consistent en l’organisation d’une mini exposition, variant entre 10 et 20 stands, et des conférences lors de la grande plénière de l’ouverture des travaux du CST.
Le bureau du CST, fortement mobilisé et impliqué dans l’organisation de toutes les étapes des JPO, a décidé d’en faire une vitrine pour l’amélioration constante de l’image de l’AAE à travers l’Afrique et le monde. L’édition présente est matérialisée par 02 conférences techniques et un atelier sur les technologies d’innovation. Elle se tient en ligne du fait de la crise sanitaire actuelle
L’Association Africaine de l’Eau invite la communauté des acteurs du secteur de l’Eau et de l’Assainissement aux 85èmes assises du Conseil Scientifique et Technique qui se tiendront du 16 au 18 novembre 2020, en visioconférence, sous le thème : Défis et opportunités des crises sanitaires sur l’atteinte de l’objectif 6 des ODD: quelles Stratégies de l'AAE pour accompagner les réponses en Afrique.
Membres de l’AAE, décideurs, politiques, municipalités, experts, ONG, fournisseurs de technologies, vous êtes tous attendus.
Marquez vos agendas pour être présents à ce rendez-vous d’échanges autour des enjeux de l’eau et de l’assainissement au plan Africain.
Lien d’inscription : 85ème CST de l'AAE
Doter les municipalités/communes d’un outil stratégique pour évaluer elles-mêmes leurs besoins en renforcement de capacités institutionnelles, c’est l‘un des objectifs recherchés par le projet Eau, Assainissement et Hygiène pour les municipalités en Afrique de l’Ouest (MuniWASH). Avec leurs capacités institutionnelles renforcées, les mairies disposeront de plus de compétences et d’autonomie pour proposer leurs suggestions au sein des sphères de prises de décision de haut niveau en charge de la planification, budgétisation, gestion, régulation et suivi des services d’eau et d’assainissement. Cette nouvelle dynamique de coopération pourrait être le gage d’une collaboration réussie entre les municipalités et le gouvernement central. Ainsi, au terme d’un processus participatif et transparent, huit municipalités/communes au Bénin et également en Côte d’ivoire, ont été retenues pour bénéficier dudit projet dont la vision principale est d’aider les administrations municipales, les directions et agences nationales, les fournisseurs d'accès et les prestataires de services pour une amélioration des services d'eau, d'assainissement en incluant les populations pauvres et vulnérables.
Ce projet d’une durée de 5 ans a débuté en septembre 2019. Il est financé par USAID et mis en œuvre par Tetra Tech au Bénin et en Côte d’Ivoire. Au nombre des quatre résultats intermédiaires du projet figure, l’amélioration de la gouvernance municipales et des capacités de gestion des acteurs municipaux du secteur de l'eau et de l'assainissement. Pour y parvenir, MuniWASH va doter les 16 municipalités/communes cibles d’un outil dénommé l’Indice de Renforcement Institutionnel.
Cet Indice de Renforcement Institutionnel propose une méthode d’évaluation de la capacité des organisations à partir de l’analyse partagée de fonctions essentielles et non exhaustives que sont : les ressources humaines/ compétences du personnel, les politiques et procédures, les installations/équipements et technologies, l’engagement citoyen et enfin les systèmes et processus. Cette approche innovante permet d’effectuer un diagnostic des capacités institutionnelles des municipalités/communes à travers une démarche d’auto-évaluation des fonctions de la maîtrise d’ouvrage communale, relatifs au secteur Eau, Assainissement et Hygiène. L’outil permettra aux municipalités/communes d’avoir une indication fiable de l’état d’évolution de leur structure organisationnelle afin de déterminer leurs lacunes et définir par conséquent, un plan de renforcement des capacités fondées sur les écarts réels constatés et identifiés par elles-mêmes.
Avant la phase de déploiement à grande échelle, l’équipe du projet MuniWASH a été formée ce mardi 11 août 2020 sur cet outil. Cette formation a enregistré la participation des représentants de l’USAID et des ministères techniques, ainsi que des représentants des organisations communales du Bénin et de la Côte d’Ivoire à savoir l’Association Nationale des Communes du Bénin et l’Union des Villes et Communes de Côte d’Ivoire. Ceux organisations faitières des communes pourraient jouer un important rôle en matière de mobilisation des communes pour s’inspirer de l’expérience mise en œuvre au sein des 16 municipalités/communes cibles du projet. La formation qui s’est déroulée en ligne a été dispensée par Sarah LEDDY, consultante internationale spécialisée dans le renforcement des capacités et la gouvernance visait à outiller l’équipe du projet MuniWASH et les acteurs clés d’implémentation à la compréhension et à l’exploitation de cet outil.
‘’L’Indice de Renforcement Institutionnel n’est ni un audit ni une évaluation de la qualité des services fournis par la mairie, mais il évalue plutôt la capacité interne pour les rendre’’ a clarifié la consultante Sarah LEDDY. Cette étape de formation préalable sera suivie d’une phase pilote avec une commune avant de s’étendre à l’ensemble des 16 communes cibles au Bénin et en Côte d’Ivoire. Les données seront collectées au moyen d’entretiens avec les Maires et leurs adjoints, les membres des conseils municipaux, le personnel des mairies et les organisations de la société civile qui militent pour les questions relatives à l’accès à l’eau et l’assainissement dans chacun des deux pays.