Trois événements majeurs ont marqué la communauté mondiale du secteur de l’eau et de l’assainissement en ce premier trimestre de l’année 2012. Ce sont dans l’ordre chronologique, notre 16e congrès à Marrakech (20 au 23 février), le 6e Forum mondial de l’eau à Marseille (12 au 17 mars) et la célébration de la Journée mondiale de l’eau (22 mars).
Le rapport d’intrication entre ces trois événements est qu’ils ont servi de levain à l’éveil de nos consciences sur la question cruciale de l’accès à l’eau.
A Marrakech, nous avons saisi l’ampleur du retard du continent africain dans l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Nous sommes maintenant conscients qu’il faut accélérer le rythme vers l’atteinte des OMD par la mise en place de mécanismes financiers innovants.
Le 6e Forum mondial de l’eau à Marseille a été « le temps des solutions » pour améliorer la gouvernance, la coopération financière et l’organisation institutionnelle du secteur de l’eau. Plus que jamais, nous devons être les acteurs du développement sécurisé du monde.
« L’eau et la sécurité alimentaire », le thème de la Journée mondiale de l’eau 2012 nous a permis de comprendre que la rareté des ressources en eau pouvait menacer la survie des sept milliards d’habitants de notre planète. L’empreinte hydrique se révèle donc un élément important pour juguler la crise alimentaire qui sévit dans certains pays.
Qu’attendons-nous pour inverser la tendance à la suite des analyses pertinentes résultant de ces trois événements ? Après la révolution industrielle, la révolution numérique, peut-on se mettre à rêver à une probable révolution hydrique ?
C’est maintenant que commence notre mission « civilisatrice » d’approvisionner toute la population mondiale en eau potable et plus particulièrement les Africains chez qui le « fossé hydrique » est criant. Notre détermination à accomplir cette noble tâche nous permettra de faire bouger les lignes et subséquemment de démontrer que l’on peut conjurer la fatalité dans laquelle on confine si souvent l’Afrique.
Faisons le rêve d’un continent africain où tout le monde bénéficie de ce droit fondamental de l’accès à l’eau potable. Le compte à rebours de la Révolution hydrique est en marche.