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16e Congrès de l'AAE à Marrakech

Agence ivoirienne de presse

Abidjan abritera le 17ème congrès de l’AAE en 2014

La capitale économique ivoirienne, Abidjan, a été choisie samedi, à Marrakech, comme ville hôte pour abriter, en 2014, le 17ème congrès de l’Association africaine de l’eau.
Au terme d’une assemblée générale de l’AAE tenue à Marrakech en prélude au 16ème congrès prévu du 20 au 23 février, le directeur général de la Société de distribution d’eau de la Côte d’Ivoire (SODECI), Basile Ebah, a présenté la candidature de sa société pour organiser le 17e congrès de l’association.

M. Basile Ebah a expliqué qu’avec les atouts dont disposent la SODECI et la Côte d’Ivoire, des efforts seront consentis pour
réussir l’organisation de cette manifestation dans deux ans, précise une note d’information de l’organisme régional dont l’AIP a reçu copie.

"Cap AAE 2014", c’est la dénomination de la candidature ivoirienne présentée par le DG de la SODECI, précise-t-on.
"Elle se situe dans la ligne et la logique de la renaissance de la Côte d’Ivoire après les décennies de crises qu’elle a connues", a-t-il expliqué aux autres responsables de sociétés participants.

L’assemblée générale de l’AAE a accepté cette candidature par l’adoption à l’unanimité d’une résolution.

Le congrès de l’AAE qui est un forum scientifique et technique pour faire l’état des lieux du développement du secteur de l’eau,
de l’assainissement et de l’environnement en Afrique, se tient tous les deux ans, rappelle-t-on.

L’Association africaine de l’eau (AAE), anciennement dénommée Union africaine des distributeurs d’eau (ex-UADE), est
une association professionnelle d’organismes, d’entreprises et d’opérateurs exerçant dans le secteur de l’eau, de l’assainissement et de l’environnement en Afrique.

La SODECI est à l’initiative de la création decette union, sous la houlette du président Marcel Zadi Kessy, devenue aujourd’hui Association africaine de l’eau. Le dernier congrès tenu à Abidjan remonte en 1990, souligne-t-on.

L’objectif principal de cette association est de développer des capacités professionnelles de ses membres, afin de réaliser sa
vision d’un accès à l’eau potable pour tous les Africains. L’AAE compte plus de 100 sociétés membres dans 40 pays en Afrique.

(AIP) kp

 

 
 
 

Interview du secrétaire général accordée à fratmat.info

Sylvain Usher: « LA LIBÉRALISATION DU SECTEUR DE L’EAU S’IMPOSE AUX PAYS AFRICAINS »

Mise à jour le Mardi, 22 novembre 2011 14:43 Écrit par Ouattara Oualkatio Mardi, 22 novembre 2011 14:38

 L’accès des populations à l’eau potable, l’un des droits humains élémentaires, ne peut être effectif sur le continent africain du fait de l’absence de projets bien montés et bancables. Dans cette interview, le secrétaire général de l’Association africaine de l’eau (AAE), l’Ivoirien Usher Sylvain, présente cette structure, et envisage des solutions aux problèmes de l’eau en Afrique.

L’Association africaine de l’eau, qu’est-ce que c’est ?

C’est une organisation internationale créée en février 1980 dont l’objectif initial était de mettre en place une plateforme d’échanges et d’expériences au niveau des sociétés d’eau. Elle regroupait près de cinq sociétés dont la principale était la SODECI qui a voulu mettre en place cette plateforme sous l’impulsion de M. Marcel Zadi Kessy Marcel (NDLR, alors directeur général de la SODECI) pour faire en sorte que les sociétés n’aient pas à réinventer la roue. Les problèmes d’ordre techniques liés aux ressources humaines ou administratifs qui se posaient dans une société, faisaient immédiatement l’objet d’échanges avec d’autres sociétés pour trouver des solutions et les capitaliser. C’était donc une plateforme d’échanges entre sociétés distributrices d’eau qui a progressivement évolué pour prendre en compte tous les acteurs du secteur de l’eau et de l’assainissement à partir de la fin des années 1990 et au début des années 2000.

Les choses ont changé depuis lors…

Effectivement. Avec l’émergence d’autres sociétés dans le secteur de l’eau, on a dû, dans les années 2000, changer les objectifs de l’Association et devenir effectivement une Association africaine de l’eau, prenant ainsi en compte l’ensemble des différents segments de l’activité de distribution d’eau.

Plus de 30 ans d’existence, mais les peuples africains ne savent pas grand-chose de vous. Que faites-vous concrètement, à part les séminaires et autres rendez-vous de réflexion ?

A part les séminaires qui sont l’objectif principal de notre organisation, nous intervenons beaucoup dans le renforcement des capacités. Les Nations Unies viennent de nous confier la mise en œuvre d’un programme de renforcement de capacités qu’on appelle le Partenariat africain pour les opérateurs de l’eau (WOP-Africa) qui a pour ambition de renforcer les capacités des opérateurs d’eau, non à travers la venue d’un consultant qui viendrait regarder comment fonctionne la société et donner des conseils, mais plutôt en faisant déplacer des sociétés qui fonctionnent bien dans telle ou telle activité du secteur pour rendre visite à une société qui fonctionne moins bien afin de renforcer les capacités de cette dernière.

Que fait l’AAE afin de contraindre les gouvernants à réaliser leur part d’investissements dans le secteur de l’eau et de l’assainissement ?

Il y a une organisation appelée AMCOW qui est le Conseil des ministres africains en charge de l’eau, créé en 2002 au Nigeria, et dont la mission principale est d’être l’interlocuteur numéro un du secteur de l’eau. C’est elle qui met en place les politiques de l’eau au niveau du continent. Depuis sa création dans la plupart de ses délibérations, elle ne faisait pas cas des distributeurs d’eau et des sociétés. Nous l’avons remarqué et mené de nombreuses actions afin que notre organisation puisse être un partenaire de l’AMCOW. Nos démarches ont abouti au fait que nous soyons associés aux prises de décision au niveau politique. Nous arrivons ainsi à faire parler notre organisation au niveau des différents pays. Cette position très importante nous a permis d’être au cœur des décisions politiques.

Au niveau de la Côte d’Ivoire, comment cela se décline-t-il ?

Il faut comprendre que nous sommes une organisation internationale qui n’intervient pas dans un pays particulier en ce sens que si nous menions des programmes spécifiques d’assainissement en Côte d’Ivoire, nos autres membres qui financent notre organisation, nous reprocheraient de ne pas financer des projets similaires dans d’autres pays membres en Afrique. Nous pouvons être approchés par certaines organisations en Côte d’Ivoire pour appuyer leurs actions dans la mesure où c’est une sollicitation. Nos membres sont les sociétés d’eau et d’assainissement des différents pays et ils peuvent nous solliciter pour une réflexion au sein du Conseil scientifique et technique pour un problème qu’ils auraient spécifiquement dans leur structure.

L’accès à l’eau potable est l’un des Objectifs du millénaire pour le développement. Que faites-vous pour réaliser cet objectif ?

L’un des soucis majeurs des Objectifs du millénaire pour le développement, c’est de réduire de moitié le nombre des populations en Afrique qui n’ont pas accès à l’eau d’ici 2015. C’est un gros problème, non parce que les sociétés et les pays ne font pas les efforts nécessaires, mais parce que le taux de croissance est très élevé et donne l’impression que l’Afrique recule au lieu d’avancer dans l’atteinte des Objectifs. Lorsqu’une société d’eau s’emploie à augmenter sa clientèle, elle se retrouve ainsi, malheureusement, avec plus de personnes qui ont moins d’eau et plus de personnes non connectées. A cela, s’ajoute les problèmes d’investissement. Bien qu’il y ait beaucoup d’argent disponible dans le secteur de l’eau, les gouvernants et les sociétés n’arrivent pas à mobiliser cet argent pour augmenter les connexions et l’accès à l’eau potable. Aussi les réseaux que nous avons sont vieillissants, car datant des années 1960 et ont besoin d’être renouvelés. Il y a également le problème des constructions anarchiques qui ne prennent pas en compte les pressions des sociétés d’eau. Vous avez des promoteurs immobiliers qui construisent dans des zones où l’eau n’arrive pas encore au moment où ils démarrent leurs travaux et il faut que la société d’eau courre après eux pour pouvoir satisfaire les populations. C’est par exemple le cas pour la ville d’Abidjan.

Comment expliquez-vous qu’il y ait des projets non bancables et pas bien montés ? L’Afrique ne dispose-t-elle pas d’experts en la matière ?

Dire qu’il n’y a pas d’experts serait faux, mais les bailleurs de fonds nous reprochent le fait que nos projets ne soient pas bien montés et pas bancables. Les moyens financiers sont pourtant disponibles.

A quand donc la fin du calvaire pour les peuples africains ?

La fin de nos soucis interviendra quand les managers des sociétés d’eau seront bien formés, pourront exercer leurs activités avec des objectifs bien précis et gérerons ces sociétés pour qu’elles produisent des bénéfices. Certaines sociétés d’Etat en Afrique sont dans ce cas et fonctionnent très bien, car il y a eu la mise place d’un cadre adéquat et un recrutement adéquat au niveau de leurs directions générales. Si on arrive à cela sur tout le continent, on pourra voir la fin des problèmes d’eau en Afrique.

En février 2012, se tient à Marrakech le 16e congrès de l’AAE. Que doit-en attendre ?

Le thème que nous avons choisi est : « mécanismes et initiatives novateurs de coopération pour le développement durable du secteur de l’eau et de l’assainissement en Afrique ».Les éléments qui en ressortent sont "mécanismes, initiatives et novateurs". On ne peut pas se développer sans coopération. Cette coopération que nous avons eue depuis des années ne nous a pas permis de nous développer. L’Afrique se trouve là où elle est avec une croissance positive globalement, mais qui malheureusement n’évolue pas au niveau technologique et managérial. Alors, il faut revoir cette coopération en trouvant des systèmes innovants. Je pense que le conseil va plancher sur ces autres moyens de faire la coopération, des nouveaux types de financements, des nouvelles manières de manager les sociétés d’eau. Mais l’objectif général, c’est l’accès des populations à l’eau et à l’assainissement.

Peut-on penser que l’AAE n’a pas répondu pleinement aux attentes placées en elle ?

Je pense personnellement que l’Association a fait un grand pas, parce qu’aujourd’hui les bailleurs de fonds nous consultent pour développer leurs programmes. Des organisations américaines veulent par exemple s’associer avec l’AAE pour la réalisation de leur programme, elles viennent avec l’argent (mais c’est nous qui définissons notre priorité) et à partir de là, je crois qu’on va le noter dans les années à venir, qu’on aura un développement beaucoup plus harmonieux dans le secteur de l’eau en Afrique.

La solution aux problèmes de l’eau ne serait-elle pas une libéralisation du secteur ?

C’est la tendance. Dans les pays francophones, la décentralisation n’est pas très marquée. Par contre, dans des pays anglophones, comme le Kenya ou l’Afrique du Sud, on peut trouver 15 à 22 et cela fonctionne bien. Les francophones ont tendance à constituer une société unique, même si souvent des privés font la distribution dans certains villages comme au Sénégal, par exemple. Je pense qu’en Côte d’Ivoire cela devrait suivre d’ici quelques années.

Et être une solution pour la Sodeci ? 

Cela peut être une solution car en Côte d’Ivoire, la SODECI gère des grands centres et des grandes villes. Hormis cela, il y a des villages où c’est le ministère qui a en charge la gestion de l’eau. Et le ministère ne dispose pas souvent de moyens suffisants pour le faire. Donc forcément, si on libéralise cela va permettre à des personnes privées d’investir dans le secteur et d’augmenter le taux d’accès des populations à l’eau potable.

 

Interview réalisée par

Ouattara ouakaltio

Assises du CST à Douala 2011

Ouverture à Douala des assises panafricaines des sociétés de l’eau et de l’assainissement

APA –Douala (Cameroun) Les assises de l’Association africaine de l’eau (AAE) ont démarré lundi à Douala avec la participation d’une centaine d’entreprises d’eau et d’assainissement représentant quarante pays membres de cette organisation.

D’une durée d’une semaine, les assises seront rythmées par des travaux en commissions et des séances plénières sous l’auspice du Conseil scientifique et technique (CST).

A l’ouverture des travaux, le directeur général de la Cameroon water utilities corporation (CAMWATER) Basile Atangana Kouna, a tout en reconnaissant les difficultés rencontrées par des populations dans la plupart des pays africains, insisté sur ‘’la confiance et l’estime réciproques’’ des membres de l’AAE. Ainsi, il s’est voulu optimiste quant à l’avenir, d’autant qu’il s’agit d’un secteur impliquant plusieurs intervenants.

 Selon lui, ‘’l’AAE œuvre pour le rapprochement des hommes, des idées et des actions en vue de réaliser un idéal partagé par ses membres, celui de permettre à la majorité d’Africains d’avoir accès à une eau salubre et à l’assainissement’’.

 Après s’être félicité des ‘’fruits de la coopération Sud-Sud’’, Brahim Ramdane, le directeur général de la Camerounaise des eaux (CDE, filiale de l’Office national de l’eau potable du Maroc) a pour sa part émis le vœu de voir consolider cette coopération intra africaine car, souligne-t-il, ‘’tous ensemble, nous sommes convaincus que l’AAE va gagner le pari du développement’’.

Les assises auxquelles prennent part plus deux cents experts africains se déroulent sous le thème ‘’Partenariat et innovation, clé du développement des sociétés d’eau et d’assainissement en Afrique’’.

 

MBOG/cat/APA

28-02-2011

Assises du CST à Douala 2011

Hydraulique : Des experts de l’eau échangent à Douala

La première rencontre des opérateurs du secteur de l’eau vise à nouer des partenariats.



Les premières assises du conseil scientifique et technique de l’Association africaine de l’eau (Aae) se sont ouvertes ce lundi 28 février à Douala. La rencontre d’échanges entre ces spécialistes est organisés conjointement par la Cameroon Water utilities (Camwater) et la camerounaise des eaux (Cde). Cette rencontre est « une manière pour les différents partenaires de réfléchir sur les voies et moyens qui peuvent permettre l’amélioration de l’accesibilité à l’eau en Afrique », a indiqué Atangana Kouna, directeur général de la Camwater.



Les assises vont s’étendre jusqu’au 04 mars 2011. Les experts vont s’étendre sur le thème partenariat et innovation clé du développement des sociétés d’eau et d’assainissement en Afrique ». Des plateformes d’échanges seront crées à l’issu de cette rencontre. Le directeur général de la Camwater a profité des assisses pour annoncer la construction prochaine de nouveaux équipements d’eau. L’objectif de la Camwater étant d’atteindre une production de 300 000 m3 d’eau par jour et pallier le problème d’eau à Yaoundé et dans tout le territoire.



Le Cameroun a déjà reçu des institutions bancaires, des financements évalués à 200 milliards de Fcfa pour mener à bien ces projets destinés à subvenir au déficit d’eau. Le conseil scientifique et technique de l’Association africaine de l’eau est chargé d’étudier les sujets d’ordre scientifiques et techniques liés au secteur de l’eau et de l’assainissement en Afrique.

Assises du CST à Douala 2011

1 / Douala Capitale de l’Eau en Afrique

01/03/2011

1 / Douala Capitale de l’Eau en Afrique.

Les Directeurs Généraux des entreprises de production et de distribution de l’eau en Afrique sont en conclave à Douala dans la région du littoral.

 Ils prennent part aux travaux de l’association africaine de l’eau, ils vont notamment évoquer la question de la rareté de l’eau potable dans les grandes agglomérations africaines en vue de les réduire à l’horizon 2015.

 L’ouverture des travaux qui vont durer une semaine était présidée par le gouverneur de la région du littoral FAI YENGO Francis.

 

www.crtv.cm/cont/nouvelles/nouvelles_sola_fr.php?idField=8977&table=nouvelles&sub=economie

Assises du CST à Douala 2011

Les sociétés d’eau et d’assainissement d’Afrique en conclave lundi à Douala

APA–Douala (Cameroun) L’Association africaine de l’eau (AAE) tiendra du 28 février au 4 mars 2011 à Douala ses premières assises de l’année, rencontres au cours desquelles le Conseil scientifique et technique (CST) mettra un accent sur l’assainissement du secteur de l’eau en Afrique, a appris vendredi APA auprès du comité d’organisation.

Sous le thème ’’Partenariat et innovation, clé du développement des sociétés d’eau et d’assainissement en Afrique’’, il sera question pour les 200 participants de se pencher sur les conditions d’accès à l’eau en Afrique, en proposant des solutions alternatives aux méthodes traditionnelles afin d’améliorer l’offre en eau potable.

Ce conclave apparait comme ‘’une feuille de route du Conseil scientifique et technique en prélude au 16è Congrès de l’AAE prévu l’année prochaine à Marrakech, au Maroc’’, a confié à APA Basile Atangana Kouna, le directeur général de la Cameroon water utilities corporation (CAMWATER), par ailleurs vice-président de AAE.

Créée en 1979 sous le nom de l’Union africaine des distributeurs d’eau (UADE), l’AAE avait pour objectif d’apporter des réponses idoines aux difficultés rencontrées par le secteur de l’eau, de l’assainissement et de l’environnement.

Huit après sa naissance, l’UADE est devenue AAE en se donnant de nouvelles ambitions pour l’accès des populations africaines aux services d’eau potable et d’assainissement, et d’accompagnement des sociétés d’eau dans la fourniture d’un service de qualité, l’extension des infrastructures et l’amélioration de la gouvernance d’entreprises.

Co-organisées par CAMWATER et la Camerounaise des eaux (CDE), les assises de Douala verront la participation d’une centaine de sociétés membres provenant de quarante pays africains.

Assises du CST à Douala 2011

CAMEROUN
BASILE ATANGANA KOUNA (Camwater)


Le directeur général de la société publique Cameroon Water Utilities Corp. (Camwater), Basile Atangana Kouna, a présidé à Douala, du 28 février au 4 mars, les assises statutaires de l’Association africaine de l’eau (AAE). A cette occasion, il a évoqué un apport de 400 milliards F CFA investis par des entrepreneurs privés, de manière à faire passer de 35% à 65% le taux d’accès à l’eau potable au Cameroun. La Camwater se partage le marché de l’eau avec la Camerounaise des eaux, filiale de l’Office national de l’eau potable (ONEP) du Maroc.

Assises du CST à Douala 2011

 
 

Les Africains ont soif d’eau potable


Les instances de l’Association africaine de l’eau (AAE - conseil technique, comité de direction et assemblée générale) se sont réunies à Douala du 28 février au 4 mars. Ces rencontres étaient co-organisées par la Cameroon Water Utilities Corporation (Camwater) et la Camerounaise des Eaux (CDE) sur le thème : « Partenariat et innovation, clé du développement des sociétés d’eau et d’assainissement en Afrique. » Leur objectif était de faire le point sur les activités de l’AAE et de dresser le bilan des pays africains en matière d’accès à l’eau potable. Elles ont regroupé 200 opérateurs et gestionnaires des services de l’eau et de l’assainissement venus d’environ 40 pays africains membres de l’AAE.



Les Africains ont soif d’eau potable
 
Le problème de l’accès à l’eau potable se pose encore en Afrique avec acuité. Cependant, les questions d’assainissement et de recyclage des eaux usées sont également l’objet de préoccupations. Si certains pays, comme le Sénégal, affirment atteindre les objectifs du millénaire pour le développement à l’horizon 2015, d’autres comme le Cameroun en sont encore très loin. Les membres de l’Association africaine de l’eau veulent donc améliorer les indicateurs relatifs au taux d’accès à l’eau potable qui leur permettront d’atteindre les objectifs du millénaire pour le développement d’ici 2015.

Les pays africains connaissent des fortunes diverses en matière d’accès des populations à l’eau potable. « La République de Guinée est très avancée pour ce qui est de l’accès à l’eau potable. Mais en matière d’assainissement et de recyclage des lacunes sont à surmonter. Les populations de Guinée ont un taux d’accès à l’eau potable de 70% dans la capitale. Cependant les efforts sont à fournir à l’intérieur du pays pour que les conduites d’eau soient rapprochées des clients afin qu’ils puissent tous s’abonner » déclare Hadja Fatoumata Keita, ingénieure Hydro-technicienne à la Société des Eaux de Guinée. L’autre difficulté dans ce pays est que l’assainissement reste flou. Car on ne sait qui fait quoi. Pourtant, trois sociétés au moins ont la charge de ce secteur.

Le taux d’accès à l’eau est de 50% au Togo, mais l’objectif est d’atteindre au plus vite le niveau de 60 à 70%. Evenya Yawo Elihoho est le directeur général de la Société togolaise des Eaux. Pour lui, c’est le matériel et l’équipement devant donner de l’eau potable aux populations qui posent problème : « Nous ne les fabriquons pas sur place, nous sommes obligés de les importer de même que les produits pour le traitement de l’eau. Nous sommes soumis aux règles du marché pour les équipements et tout le matériel que nous utilisons. C’est ça qui handicape un peu les pays africains et ralentit leur cheminement vers l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement », avoue-t-il.

Le Sénégal est l’un des rares pays africains au sud du Sahara qui est un peu avancé dans le traitement des eaux usées. Il y existe une station d’épuration qui fait un traitement des eaux usées. Elle rend les eaux usées réutilisables pour l’arrosage des plantes par exemple et une partie de cette eau est rejetée en mer. Toutefois, les quantités d’eau recyclées sont moins importantes que les quantités rejetées dans la nature. Pourtant en matière de desserte en eau potable, le Sénégal est d’après Mamadou Dia, directeur général de la Sénégalaise des Eaux et président de l’Association africaine de l’eau (AAE), « le pays africain qui va atteindre les objectifs du millénaire pour le développement avant 2015. Le taux de desserte en eau potable en milieu urbain est de 98%. Et en milieu rural il est de 82%. L’objectif en 2015 pour le milieu rural est d’atteindre les 90%. » Il faut cependant noter que la tendance au Sénégal est surtout portée sur l’accès à l’eau par borne fontaine que par branchement.

Le Cameroun à la traîne

Au Cameroun, la desserte en eau est des plus insignifiantes. Le taux d’accès à l’eau potable s’élève à 35% en milieu urbain. Contrairement à la plupart des pays africains, l’accès à l’eau potable demeure une grosse difficulté pour les populations camerounaises. Le directeur général de la Camwater, Basile Atangana Kouna affirme à cet effet que l’objectif premier pour le moment est de porter la desserte moyenne en eau potable en milieu urbain à 60%. Pour ce faire, la Cameroon Water Utilities Corporation a mis en place un programme d’investissements évalué à plus de 400 milliards de FCFA.

Yaoundé, la capitale camerounaise connaît une forte pénurie d’eau potable depuis quelques années. Dans les quartiers comme Damase, les populations n’ont jamais eu l’eau du robinet, tandis qu’à Nsimeyong et Efoulan par exemple, l’approvisionnement en eau potable se fait surtout dans la nuit. Pour remédier à cela, des projets d’envergure sont annoncés dans l’optique d’optimiser la fourniture du service public de l’eau potable au Cameroun en milieu urbain et périurbain. Un projet d’adduction en eau potable de Yaoundé et trois villes secondaires est en cours. Il consiste en la construction d’une usine d’eau potable sur la Mefou d’une capacité de 50 000m3/jour. Il permettra de faire passer la ville de Yaoundé de 100 000 à 150 0000m3/jour. Soit une augmentation de 50%. Son coût est évalué à 72,16 milliards de francs CFA.

De manière générale, les préoccupations des responsables des entreprises de l’eau restent l’accès de manière durable à un approvisionnement en eau potable et à un système d’assainissement de base. Selon Brahim Ramdane, directeur général de la Camerounaise des Eaux, la rencontre de Douala était « une grosse opportunité pour les opérateurs de l’eau potable dans les pays africains d’échanger entre eux, de partager les expériences, de nouer des partenariats, de trouver des créneaux de formation. »

Créations de nouveaux programmes

Pour cela, des programmes ont été mis en place par les participants aux travaux en collaboration avec leurs partenaires afin d’améliorer l’accès à l’eau potable et l’assainissement. Il s’agit par exemple du programme dénommé « Water operator partnership ». C’est une sorte de coopération Sud-Sud où les entreprises qui ont atteint un niveau de performance vont devenir les mentors des entreprises qui rencontrent quelques difficultés pour faire progresser leurs performances. L’AAE a également créé une académie des eaux. Une idée née du constat que les difficultés en Afrique sont inhérentes au leadership, au management et à la bonne gouvernance. Cette académie aura pour objectif de renforcer les capacités des dirigeants africains dans le domaine du leadership, du management et de la bonne gouvernance. A ce sujet, un séminaire de haut niveau est annoncé par l’AAE au mois d’Octobre 2011 à Kampala. Cette académie va s’orienter vers une coopération entre des scientifiques africains pour développer des thématiques qui vont toujours dans le sens de l’amélioration des performances et qui vont permettre aux Africains de rivaliser avec tous les autres dans tous les fora mondiaux en apportant le savoir-faire africain, la compétence et la capacité de ceux-ci à parler des problèmes de l’eau, à innover et à créer pour que le maximum de personnes accèdent à l’eau et à l’assainissement.

Source: Afrik

Assises du CST à Douala 2011

Eau et assainissement :Pour un partenariat efficace des sociétés d’Afrique
Écrit par Edmond Kamguia K.
Mardi, 01 Mars 2011 09:09

Le gouverneur de la région du Littoral a présidé lundi, à Douala, la cérémonie d’ouverture des journées portes ouvertes  de l’Association africaine de l’eau qui va également tenir les réunions de son Conseil scientifique et technique et ses assemblées générales.

Placés sous le thème de « Partenariat et innovation, clé du développement des sociétés d’eau et d’assainissement en Afrique », les travaux pour l’année 2011 de l’Association africaine de l’eau (Aae) ont démarré lundi à Douala.  En effet,  en l’absence du ministre de l’énergie et de l’eau empêché, les premières assises de l’année de l’Aae  ont  été ouvertes lundi à la salle des conférences de l’hôtel Sawa, à Douala, par Faï Yengo Francis,  le gouverneur  de la région du Littoral.

Accroître  la qualité

Dans son discours, Faï Yengo Francis a rappelé le souci du gouvernement  d’améliorer  les indicateurs relatifs au taux d’accès à l’eau potable permettant d’ici 2015 d’atteindre les Objectifs du millénaire pour le Développement (Omd): « Il s’agit de réduire de moitié la proportion de la population n’ayant pas accès de manière durable à un approvisionnement en eau potable et à un système d’assainissement de base », a dit Faï Yengo Francis avant de préciser que « le défi majeur consiste aujourd’hui à accroître de manière significative la qualité et la continuité des services urbains d’eau, ainsi que le taux de desserte en eau potable ».

Au terme de son allocution, le gouverneur de la région du Littoral a déclaré ouvertes les journées portes ouvertes, procédé à la coupure du ruban symbolique et visité, avec l’ensemble de sa délégation et aux  côtés des Directeurs  généraux de la Cameroon water utilities Corporation (Camwater) et de la Camerounaise des eaux  (Cde),  la quinzaine de stands disposés dans les jardins de l’hôtel Sawa.

Auparavant, Basile Atangana Kouna a remercié le gouverneur qui a accepté de présider la cérémonie d’ouverture des journées portes ouvertes et souhaité la bienvenue aux participants.  Le Directeur général de Camwater a particulièrement remercié tous les bailleurs de fonds et les  présidents et directeur et  généraux des sociétés d’eau et d’assainissement d’Afrique qui ont massivement fait le déplacement de Douala.

Capitaliser les acquis

Le Dg de Camwater a indiqué que « les présentes rencontres sont (…) l’occasion de capitaliser les acquis et surtout de nous enrichir de vos expériences respectives pour honorer le rendez-vous de 2015 consacré à l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement, souscrit par le gouvernement de la République du Cameroun en ce qui concerne l’accès à l’eau potable ». Ces  assises réunissent du lundi 28 février au vendredi  4 mars 2011 quelque 200 opérateurs et gestionnaires des services de l’eau et de l’assainissement en Afrique.Organisé par la Camwater qui s’occupe des activités d’investissement  et la Camerounaise des eaux (Cde) à qui incombe les activités d’exploitation et qui est justement chargée de la production et de la commercialisation des services de l’eau potable au Cameroun, l’événement concerne tous les membres de l’Association africaine de l’eau (Aae), c’est-à- dire  plus d’une centaine de sociétés membres dans 40  pays africains.

Présentation le partenariat  public-privé dans le secteur de l’eau potable au Cameroun , Basile Atangana Kouna a mis l’accent sur trois objectifs essentiels : l’allégement de la pression budgétaire qui pèse sur le secteur public; l’intégration du savoir-faire  et des méthodes de fonctionnement du secteur privé; l’évolution des modes d’interventions des administrations, d’opérateurs directs, vers un rôle d’organisateur, régulateur et contrôleur, pour finalement permettre la réalisation d’un équipement en améliorant le rapport qualité /prix de sa construction et de son exploitation.

Améliorer le taux de desserte

D’une manière générale, l’objectif recherché les pouvoirs publics à travers le partenariat entre secteur public et secteur privé mis en place dans le secteur de l’eau potable est, selon Basile Atangana Kouna, l’amélioration du taux de desserte. Il est prévu de porter le taux actuel estimé à 35 % à plus de 60% à l’horizon 2015.

C’est pour la deuxième fois en l’espace de cinq ans que Douala  accueille les assises du Conseil scientifique  et technique de l’Aae dont les travaux commencent ce mardi pour s’achever mercredi. Le Comité de direction de l’Aae se réunira par la suite du  mercredi 2 mars au jeudi 3 mars 2011. La journée du vendredi 4 mars 2011 est consacrée à l’Assemblée générale des membres affiliés Aae et à l’Assemblée générale ordinaire. 

Il faut souligner que le Conseil  scientifique  et technique est un organe chargé d’étudier les sujets d’ordre  scientifique liés aux secteurs de l’eau et de l’assainissement en Afrique. Il se réunit deux à trois fois par an. Il a trois commissions spécialisées. L’exposition  est ouverte  jusqu’à l’après-midi de mercredi. Quelques 17 exposants dont des fournisseurs locaux  mettent en valeur les productions et services de leurs sociétés qui rentrent dans  le secteur de l’eau et de l’assainissement au Cameroun et sur le continent. 

En dehors des journées portes ouvertes , des réunions du Conseil scientifique et technique et des Assemblées générales, les assises de Douala  prévoient des conférences ,  une évaluation de la feuille de route du Conseil scientifique et technique et des échanges sur l’organisation du 16 ème congrès de l’Association africaine de l’eau (Aae) qui est prévu en février 2012 à Marrakech, au Maroc.

Assises du CST à Douala 2011

FORUM DE L’ASSOCIATION AFRICAINE DE L’EAU : Les Africains ont soif d’eau potable

Les instances de l’Association africaine de l’eau (AAE - conseil technique, comité de direction et assemblée générale) se sont réunies à Douala du 28 février au 4 mars. Ces rencontres étaient co-organisées par la Cameroon Water Utilities Corporation (Camwater) et la Camerounaise des Eaux (CDE) sur le thème : « Partenariat et innovation, clé du développement des sociétés d’eau et d’assainissement en Afrique ». Leur objectif était de faire le point sur les activités de l’AAE et de dresser le bilan des pays africains en matière d’accès à l’eau potable. Elles ont regroupé 200 opérateurs et gestionnaires des services de l’eau et de l’assainissement venus d’environ 40 pays africains membres de l’AAE. Le problème de l’accès à l’eau potable se pose encore en Afrique avec acuité. Cependant, les questions d’assainissement et de recyclage des eaux usées sont également l’objet de préoccupations. Si certains pays, comme le Sénégal, affirment atteindre les objectifs du millénaire pour le développement à l’horizon 2015, d’autres comme le Cameroun en sont encore très loin. Les membres de l’Association africaine de l’eau veulent donc améliorer les indicateurs relatifs au taux d’accès à l’eau potable qui leur permettront d’atteindre les objectifs du millénaire pour le développement d’ici 2015.

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