Le groupe de travail du Conseil Scientifique et Technique de l’AAE sur l’Eau Non Facturée, s’est réuni du 20 au 22 juin 2015 à Paris, en France, afin de finaliser le rapport sur ce programme initié depuis trois ans, avec l’appui de l’USAID/FABRI. Dans la première phase du projet, 19 sociétés d’eau participant à ce programme, ont été auditées par les experts de l’Association Africaine de l’Eau qui ont, par la suite, posé leurs différents diagnostiques. Puis, dans un second temps, des Plan d’Amélioration de Performances ont été réalisés pour chacune des sociétés.
Au terme de cette phase très importante du programme, le groupe de travail sur l’eau non-facturée, s’est réuni dans un premier temps à Dakar, du 22 au 24 mai 2015 où le rapport a été élaboré par l’ensemble des 14 membres du groupe de travail, puis finalisé à la réunion de Paris. Le rapport relève que l’eau non-facturée constitue une perte importante pour les sociétés, et dévoile un chiffre inquiétant : Les pertes totales (réelles et apparentes) en volume d’eau des différentes sociétés auditées représentent environ 37% des volumes introduits dans les réseaux. Le rapport identifie les facteurs de faibles performances de certaines sociétés, de même que les facteurs qui permettent à d’autres sociétés de mieux maîtriser ce fléau.
De la phase qui vient de s’achever, le groupe de travail retient que sur les 19 sociétés auditées, 11 sont dotées de départements ou unités dédiés à l’Eau non-facturée. Elles disposent de politiques et stratégies qui nécessitent d’être actualisées en intégrant les aspects liés à l’ENF. En outre, le rapport note que le personnel dédié aux entités de l’eau non-facturée est insuffisant pour mener à bien les pratiques efficientes. Il déplore, également, l’absence ou la faiblesse du budget dédié à l’ENF. Aussi, les experts de l’AAE attirent-ils l’attention des bailleurs de fonds sur l’intérêt de l’investissement dans les programmes de réduction de l’eau non-facturé qui, assurent-ils, promettent des retours d’investissements surs et rapides.
La suite de ce programme consistera à disséminer les bonnes pratiques acquises de la première phase, à travers des ateliers et tables rondes. Quatre modules sont prévus d’ici la fin de l’année 2015.