Le ‘’Réseau des Jeunes Professionnels de l’Eau et de l’Assainissement de la RDC’’ a pris activement part à une marche pacifique organisée à Goma par quelques organisations de la société civile avec pour objectif de mener un plaidoyer auprès des autorités congolaises pour mieux lutter contre la maladie à virus Ebola.
C’est depuis mi-juillet 2019 que le premier cas d’Ebola a été enregistré à Goma, la grande ville de l’est de la Republique Democratique du Congo; une ville de plus d’un million d’habitants. Il s'agit de la deuxième épidémie d'Ebola la plus meurtrière de l'histoire en Afrique, après celle de 2013-2014 en Afrique de l’ouest (Guinée, Liberia, Sierra Leone).
Une règle d'or pour éviter la propagation d'Ebola: se laver les mains régulièrement, pourtant trouver de l’eau est un casse-tête à Goma. Le réseau de distribution géré par l'opérateur public, la Regideso, ne couvre que la moitié des besoins en eau des habitants de la ville.
”Nous marchons aujourd’hui car trop, c’est trop, nous souffrons, ça fait plusieurs années que la population réclame de l’eau mais en vain, aujourd’hui voilà qu’Ebola est là, nous voulons que notre marche d’aujourd’hui interpelle les autorités. Pendant cette période sèche, nos mamans se réveillent très tôt le matin avec tous les risques possibles pour aller chercher de l’eau au lac kivu, c’est pourquoi nous voulons interpeller encore nos autorités et surtout que nous avons déjà des nouveaux dirigeants”, a déclaré, Passy Mubalama, l’une des manifestants et organisatrices de la dite marche.
Du rond-point Signers de la commune de Karisimbi , les manifestants (jeunes professionnels de l’eau, femmes de la ville de Goma et du territoire de Nyiragongo) avec calicots, fanfares se sont mobilisés pour se diriger jusqu’au gouvernorat de province ou ils ont déposé un mémorandum contenant leurs réclamations.
”Nous demandons de veiller au respect des Droits des citoyens, de concrétiser votre promesse faite à nous la population de vous investir personnellement dans la lutte contre Ebola en donnant de l’eau potable à la population” on peut lire ces quelques phrases dans le mémorandum adressé au gouverneur de la province du Nord-Kivu